La courbe granulométrique est un outil incontournable pour visualiser la répartition des tailles de particules dans un échantillon solide ou liquide. Elle permet d’interpréter avec précision les caractéristiques d’un produit en fonction de sa distribution granulométrique, un critère décisif pour la performance, la stabilité et la conformité des formulations industrielles. Que ce soit en agroalimentaire, en cosmétique, en pharmaceutique ou dans les matériaux, la lecture et l’analyse de cette courbe permettent d’optimiser les procédés et de garantir la qualité des produits. Découvrez dans cet article comment interpréter une courbe granulométrique, quelles informations en tirer, et pourquoi il est essentiel de réaliser une analyse granulométrique en laboratoire pour maîtriser vos procédés.
Table des matières
Une représentation visuelle de la répartition des particules
La courbe granulométrique est un graphique qui représente la répartition des tailles de particules présentes dans un échantillon. Elle permet de visualiser, de manière cumulative ou différentielle, la proportion de particules appartenant à différentes classes granulométriques, en fonction de leur diamètre équivalent.
Sur l’axe horizontal (abscisses), on retrouve les classes de taille, généralement exprimées en micromètres (µm) ou en nanomètres (nm). L’axe vertical (ordonnées) indique la fraction correspondante de particules, soit en pourcentage en masse, soit en volume, soit en nombre. Le choix de l’échelle logarithmique est fréquent sur l’axe des tailles, car il facilite la représentation de gammes très larges, notamment lorsqu’un échantillon contient à la fois des fines et des particules plus grossières.
Cette représentation est essentielle pour analyser la distribution granulométrique d’une poudre ou d’un liquide contenant des particules solides. Elle permet de caractériser des matériaux très variés : farines, poudres cosmétiques, additifs minéraux, pigments, matériaux plastiques, ou suspensions colloïdales.
Une notion clé pour la performance des produits industriels
La courbe granulométrique n’est pas seulement un outil descriptif. Elle est au cœur de nombreuses propriétés fonctionnelles des produits. En effet, la taille des particules influence directement :
- La réactivité chimique (dans les catalyseurs ou les médicaments par exemple)
- La solubilité et la vitesse de dissolution (notamment en pharmacie et nutraceutique)
- La texture (dans les crèmes cosmétiques ou les produits alimentaires)
- La stabilité des suspensions (en chimie ou en environnement)
- Le comportement mécanique ou thermique (dans les matériaux composites ou les poudres métalliques)
Un produit dont les particules sont homogènes en taille (distribution étroite) aura un comportement très différent d’un produit à distribution large, où coexistent particules fines et grossières. La courbe granulométrique permet donc d’ajuster finement les procédés industriels, comme le broyage, le tamisage, la dispersion ou la granulation, pour obtenir les performances souhaitées.
Des indicateurs statistiques pour quantifier la distribution
Pour interpréter efficacement une courbe granulométrique, plusieurs indicateurs statistiques sont utilisés. Ils permettent de résumer la distribution en quelques valeurs clés :
- D10 : 10 % des particules ont une taille inférieure à cette valeur. Cela indique la proportion de fines.
- D50 : aussi appelée médiane, c’est la taille pour laquelle 50 % des particules sont plus petites, et 50 % plus grandes. Elle représente la taille « moyenne » de l’échantillon.
- D90 : 90 % des particules sont en dessous de cette valeur. Elle donne une idée des plus grosses particules présentes.
Ces trois points permettent d’évaluer l’étendue de la distribution et son homogénéité. Plus l’écart entre D10 et D90 est faible, plus la granulométrie est homogène. D’autres indicateurs, comme le diamètre moyen (DM) ou l’indice de polydispersité (PDI), peuvent être utilisés pour des analyses plus poussées, notamment dans le cas des nanoparticules.

À quoi sert une analyse granulométrique ?
Un outil de contrôle qualité incontournable
L’analyse granulométrique est fréquemment intégrée dans les protocoles de contrôle qualité. Elle permet de vérifier la conformité des matières premières et des produits finis à des spécifications définies.
Par exemple, un fabricant de poudre cosmétique doit garantir une texture douce et homogène. Une répartition granulométrique non conforme pourrait provoquer un toucher granuleux ou un défaut d’application. Dans le secteur pharmaceutique, des écarts de granulométrie peuvent affecter la biodisponibilité d’un principe actif, en modifiant sa vitesse de dissolution dans l’organisme.
La courbe granulométrique sert donc à détecter les dérives de process, à contrôler la constance d’un lot à l’autre, et à identifier les anomalies susceptibles d’impacter la qualité ou la sécurité du produit.
Un levier pour l’optimisation des procédés industriels
Au-delà du contrôle, l’analyse granulométrique joue un rôle fondamental dans l’optimisation des procédés de fabrication. Elle permet d’ajuster des étapes critiques comme le broyage, la dispersion, la granulation ou le séchage.
Par exemple, dans l’industrie agroalimentaire, la taille des particules influence la consistance et la stabilité d’un sirop ou d’une sauce. Une poudre trop fine peut engendrer des phénomènes d’agglomération ou de mottage, tandis qu’une poudre trop grossière peut être mal dispersée dans le liquide.
Dans les procédés de fabrication additive ou de métallurgie des poudres, la granulométrie détermine le taux de fusion, la densité de la pièce finale, et la régularité du dépôt couche par couche. La maîtrise de la courbe granulométrique conditionne alors directement les performances mécaniques et la fiabilité du produit.
Pour garantir cette maîtrise, il est recommandé de réaliser régulièrement une analyse granulométrique D10, D50, D90, afin de suivre l’évolution de la distribution des tailles au fil de la production.
Une exigence réglementaire dans certains secteurs
Dans de nombreuses industries réglementées, la caractérisation granulométrique est exigée par les autorités. Les autorités de santé, les agences de sécurité alimentaire ou les instances environnementales imposent des critères granulométriques précis pour garantir la sécurité et la traçabilité des produits.
Dans le domaine des compléments alimentaires ou des produits nutraceutiques, une taille de particule trop grande peut affecter l’absorption digestive. À l’inverse, la présence de nanoparticules non déclarées peut poser des problèmes de conformité réglementaire ou de perception auprès des consommateurs.
La granulométrie entre également dans le cadre des analyses de risque environnemental, par exemple pour surveiller la dispersion des particules dans l’air, les sédiments ou les eaux usées. Dans ces cas, les laboratoires doivent appliquer des méthodes de mesure validées et fournir une traçabilité complète des résultats.
Des exemples concrets d’utilisation par secteur
Dans l’agroalimentaire, la granulométrie permet de contrôler la mouture des farines, la solubilité des poudres de lait, ou la répartition des grains dans des produits panifiés. Elle joue un rôle clé dans la formulation des compléments protéiques ou des boissons enrichies.
Dans la cosmétique, elle permet de garantir la finesse des poudres de maquillage, l’onctuosité des crèmes, ou la stabilité des émulsions. Une distribution homogène améliore la sensorialité du produit et réduit les défauts visuels.
Dans l’environnement, elle est utilisée pour analyser les particules fines (PM10, PM2.5) dans l’air, la granulométrie des sédiments dans les rivières ou la dispersion des boues industrielles.
Dans la pharmacie, elle intervient dès le développement galénique pour adapter la forme galénique (comprimé, gélule, suspension) à la granulométrie optimale. Elle conditionne la cinétique de libération et la reproductibilité du traitement.
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Comment se lit une courbe granulométrique ?
Une représentation semi-logarithmique à deux axes
La courbe granulométrique peut être représentée sous deux formes principales : la courbe de fréquence (distribution différentielle) et la courbe cumulative (distribution cumulée). C’est cette dernière qui est la plus couramment utilisée en laboratoire et en contrôle industriel.
Sur l’axe horizontal, on retrouve la taille des particules, généralement exprimée en micromètres (µm), parfois en nanomètres (nm), et souvent représentée sur une échelle logarithmique. Ce choix est justifié par l’étendue des tailles analysées, qui peut varier de quelques nanomètres à plusieurs millimètres. L’échelle logarithmique permet une lecture plus lisible et plus précise, notamment lorsqu’il s’agit de nanopoudres ou de mélanges hétérogènes.
Sur l’axe vertical, on représente soit la fréquence relative (en pourcentage massique ou volumique), soit la distribution cumulée. Dans la version cumulée, la courbe monte progressivement de 0 à 100 %, traduisant la proportion de particules inférieures à une certaine taille.
Un point sur la courbe indique donc qu’un certain pourcentage de particules est inférieur (ou égal) à une taille donnée. Cette lecture visuelle permet de situer rapidement les caractéristiques majeures d’un échantillon.
Interpréter les valeurs clés : D10, D50, D90
La lecture de la courbe repose principalement sur trois valeurs caractéristiques : D10, D50 et D90.
- D10 correspond à la taille pour laquelle 10 % des particules sont inférieures. C’est un indicateur des particules les plus fines de l’échantillon.
- D50, aussi appelée médiane, indique que 50 % des particules ont une taille inférieure, et 50 % une taille supérieure. C’est une valeur de référence très utilisée pour décrire la granulométrie globale d’un produit.
- D90 correspond au seuil au-delà duquel ne subsistent que 10 % des particules. Il reflète la proportion de particules grossières dans l’échantillon.
Ces trois points permettent de délimiter la plage de distribution de l’échantillon. Plus l’écart entre D10 et D90 est faible, plus la répartition est homogène. Inversement, un large écart indique une distribution étendue, avec des particules de tailles très variées.
Par exemple, une poudre présentant une D10 à 3 µm, une D50 à 15 µm et une D90 à 40 µm a une distribution relativement large, mais encore compatible avec de nombreux usages industriels. Si la D90 s’élevait à 100 µm, on serait en présence d’une formulation potentiellement instable ou non conforme aux spécifications.
Pour mieux comprendre l’impact de la courbe granulométrique dans les formulations, consultez notre article dédié à l’interprétation des courbes granulométriques.
Évaluer l’homogénéité et la qualité d’un échantillon
Au-delà des points de coupure D10, D50 et D90, l’analyse de la forme de la courbe donne des informations qualitatives importantes.
Une courbe raide et étroite signifie que les particules sont très proches en taille : c’est un échantillon monodispersé, souvent recherché dans les applications techniques de haute précision (formulations pharmaceutiques, poudres pour impression 3D, etc.).
Une courbe plus étalée indique un échantillon polydispersé, c’est-à-dire contenant des particules de tailles variées. Cela peut être intentionnel (pour des propriétés mécaniques ou sensorielles spécifiques), mais aussi le signe d’un procédé de fabrication mal contrôlé.
L’indice de polydispersité (PDI) peut compléter cette lecture. Il s’agit d’un paramètre statistique issu notamment des mesures en diffusion dynamique de la lumière (DLS). Plus le PDI est proche de 0, plus la population de particules est homogène. À l’inverse, un PDI élevé traduit une dispersion importante des tailles.

Quelles sont les méthodes d’analyse pour obtenir une courbe granulométrique ?
Le tamisage : une méthode simple et robuste
Le tamisage est la méthode la plus ancienne et la plus accessible pour évaluer la granulométrie d’un échantillon solide. Elle repose sur l’utilisation de tamis calibrés, empilés en colonnes décroissantes, à travers lesquels l’échantillon est fractionné par taille.
L’échantillon est placé dans le tamis supérieur, puis soumis à une agitation mécanique (vibration ou rotation). Chaque particule passe ou est retenue en fonction de son diamètre, ce qui permet ensuite de peser la masse retenue sur chaque tamis et de tracer la courbe granulométrique correspondante.
Cette méthode est adaptée aux matériaux secs présentant des tailles supérieures à 40-50 µm. Elle est très utilisée dans les domaines du BTP, de la minéralurgie, des farines, des granulés plastiques ou alimentaires.
Cependant, elle présente des limites pour les poudres fines, les particules cohésives ou les échantillons humides, qui nécessitent d’autres techniques plus précises.
La diffraction laser : la méthode de référence moderne
La granulométrie par diffraction laser est aujourd’hui la méthode la plus utilisée pour mesurer des distributions de taille allant de quelques nanomètres à plusieurs millimètres.
Elle repose sur un principe optique : lorsqu’un faisceau laser traverse une suspension de particules, la lumière est diffractée selon un angle qui dépend du diamètre des particules. Les capteurs enregistrent l’intensité lumineuse diffusée à différents angles, et des algorithmes reconstituent la distribution granulométrique à partir de ces données.
Cette méthode permet des mesures rapides, reproductibles, et applicables à des échantillons secs ou liquides. Elle est régie par la norme ISO 13320, qui encadre les conditions d’essai, les critères de validation et les interprétations des résultats.
La diffraction laser est très utilisée dans les secteurs pharmaceutique, cosmétique, chimique, agroalimentaire et matériaux.
La diffusion dynamique de la lumière (DLS) : pour les nanoparticules
La diffusion dynamique de la lumière (Dynamic Light Scattering, DLS) est une méthode dédiée à la mesure de très petites particules, généralement inférieures à 1 µm.
Elle repose sur l’analyse du mouvement brownien des particules en suspension dans un liquide. La lumière laser est diffusée par les particules en mouvement, et les fluctuations d’intensité enregistrées permettent de calculer la taille moyenne et la polydispersité.
Cette méthode est particulièrement adaptée aux formulations colloïdales, émulsions, liposomes, nanopoudres, ou suspensions biologiques. Elle fournit des paramètres comme le diamètre moyen (DM) et le PDI (indice de polydispersité).
La DLS est très utilisée en biotechnologie, en chimie des matériaux, et dans les produits de santé.
La sédimentation et la centrifugation : pour les particules en suspension
Ces méthodes s’appuient sur la loi de Stokes, qui décrit la vitesse de sédimentation d’une particule dans un fluide en fonction de sa taille, de sa densité et de la viscosité du liquide.
On mesure le temps nécessaire à chaque fraction pour atteindre une certaine position (en cuve ou en tube centrifuge). Ces données sont ensuite converties en tailles de particules.
La sédimentation convient bien aux suspensions de taille intermédiaire (entre 0,5 et 100 µm), comme les boues, les argiles ou certaines préparations pharmaceutiques.
La centrifugation permet d’accélérer le processus et de gagner en précision, mais nécessite un équipement spécialisé et des protocoles plus complexes.La centrifugation permet d’accélérer le processus et de gagner en précision, mais nécessite un équipement spécialisé et des protocoles plus complexes ; elle peut être réalisée efficacement via une analyse de la dynamique de sédimentation en laboratoire.
L’analyse d’images : une approche directe et morphologique
L’analyse d’images repose sur l’observation directe des particules au microscope optique ou électronique. Des logiciels spécialisés identifient chaque particule, mesurent sa taille, sa forme, et en extraient une distribution granulométrique.
Cette méthode est particulièrement utile pour les poudres de forme irrégulière, ou lorsque l’aspect visuel (rugosité, allongement, régularité) est aussi important que la taille. Elle permet également de combiner la granulométrie avec des techniques d’identification chimique, comme la microscopie électronique à balayage couplée à l’EDX.
L’analyse d’images est utilisée en contrôle qualité, en recherche, ou dans des études de défaillance.
L’ensemble de ces méthodes peut être combiné pour offrir une caractérisation granulométrique complète, en s’adaptant à la nature et à la complexité des échantillons.
La précision de la mesure dépend aussi des conditions d’échantillonnage et de préparation, comme le montre la partie suivante.
La précision d’une analyse granulométrique dépend autant de la méthode utilisée que de la rigueur des conditions de prélèvement et de préparation de l’échantillon. En laboratoire, chaque protocole est conçu pour garantir la représentativité, la traçabilité et la fiabilité des résultats. Cette cinquième partie met en lumière les exigences techniques qui encadrent ces analyses, en s’inspirant des standards appliqués dans les laboratoires accrédités.

Conditions analytiques et protocoles en laboratoire
Des échantillons conditionnés dans des contenants adaptés
La qualité des résultats d’analyse repose en grande partie sur la qualité de l’échantillon. Pour les analyses granulométriques, notamment par diffraction laser ou DLS, les particules doivent être correctement dispersées, non agglomérées, et représentatives du lot à analyser.
Les laboratoires exigent un conditionnement en flaconnage étanche et inerte, afin d’éviter toute contamination extérieure, toute évaporation de phase liquide ou toute interaction avec le contenant. Les matériaux plastiques ou en verre borosilicaté sont privilégiés, en fonction de la compatibilité chimique avec le produit analysé.
Des instructions précises sont données aux clients sur la quantité à envoyer, les précautions de prélèvement et le délai d’acheminement.
Une méthode d’analyse maîtrisée et reproductible
Une fois l’échantillon réceptionné, le laboratoire applique un protocole interne rigoureux, conforme aux recommandations des normes internationales, comme la norme ISO 13320 pour la diffraction laser.
Le choix de la méthode dépend de la granulométrie attendue, de la matrice (solide ou liquide), et des objectifs de l’analyse. Le laboratoire peut opter pour une mesure en voie sèche (dispersion par air) ou en voie liquide (dispersion dans un solvant compatible), selon le comportement des particules.
La mesure est réalisée en plusieurs passes, avec agitation contrôlée, mesure de fond, et recalibrage régulier de l’appareil pour garantir la fiabilité des données.
Limite de quantification et gamme de mesure
La **limite de quantification (LQ)**dépend de la méthode utilisée et du type d’équipement. Pour la diffraction laser, elle varie généralement de 0,1 µm à 10 µm, tandis que la DLS permet de descendre jusqu’à 1 nm.
Les appareils utilisés en laboratoire, comme le Malvern Mastersizer 3000, offrent une large plage de mesure allant de 10 nm à 3 mm, ce qui permet d’analyser aussi bien des nanoparticules que des poudres grossières.
Les résultats sont fournis sous forme de tableaux de données brutes et de courbes cumulées ou différentielles, avec les valeurs D10, D50, D90, DM, et PDI le cas échéant.
Une traçabilité complète et une rigueur métrologique
Dans un laboratoire accrédité COFRAC ISO 17025, chaque étape de l’analyse est tracée : de la réception de l’échantillon jusqu’à la transmission du rapport. Des feuilles de travail, des certificats d’étalonnage et des contrôles qualité internes accompagnent le processus.

Quelles informations tirer d’une courbe granulométrique ?
Définir la qualité d’un produit à partir de sa granulométrie
La granulométrie est un indicateur direct de la qualité d’un produit en poudre ou en suspension. Une répartition trop large des tailles peut provoquer des phénomènes d’instabilité, des défauts visuels ou une altération de la texture. À l’inverse, une distribution étroite et bien contrôlée garantit une performance constante.
Par exemple, dans un complément alimentaire en poudre, une proportion excessive de particules fines peut entraîner une mauvaise dissolution, un effet de mottage ou une perte de biodisponibilité. Dans une crème cosmétique, une granulométrie mal maîtrisée peut engendrer un toucher désagréable, voire des phénomènes d’irritation.
Une courbe régulière, centrée sur une D50 conforme aux attentes, avec des D10 et D90 resserrés, est souvent le signe d’un produit stable, bien formulé, et reproductible d’un lot à l’autre. C’est aussi une garantie de maîtrise du procédé de fabrication.
Adapter les formulations et les procédés industriels
Les données de granulométrie sont précieuses pour optimiser les formulations ou réajuster les paramètres de production. Une simple variation de la répartition des tailles peut modifier le comportement d’un produit à différentes étapes : mélange, broyage, transport, dosage, application.
Par exemple, dans l’industrie agroalimentaire, une poudre trop fine peut générer de la poussière ou se coller aux parois des équipements, tandis qu’une poudre trop grossière peut se déposer trop vite dans une boisson. Dans le domaine des polymères, la distribution des charges minérales peut influencer la résistance mécanique ou la dispersion dans la matrice.
Grâce à la courbe granulométrique, les industriels peuvent :
- Corriger une formule en modifiant les proportions de matières premières
- Adapter les paramètres de broyage ou de tamisage
- Réduire les pertes matière ou les temps de nettoyage
- Améliorer la régularité des performances produit
En intégrant les données granulométriques dans un plan de validation ou une boucle de contrôle qualité, les entreprises sécurisent leurs productions et augmentent la robustesse de leurs procédés.
Pour aller plus loin dans l’analyse des propriétés de texture ou d’écoulement, une analyse rhéologique complémentaire peut s’avérer indispensable.

Pourquoi faire appel à un laboratoire pour l’analyse granulométrique ?
Garantir la conformité aux normes et à la réglementation
Un laboratoire accrédité dispose d’équipements calibrés, de méthodes validées, et d’une traçabilité conforme aux normes internationales, comme l’ISO 17025 ou l’ISO 13320. Cela permet aux industriels de garantir la fiabilité des résultats, en particulier lorsqu’ils doivent être communiqués dans un cadre réglementaire ou contractuel.
Dans certains secteurs, comme la pharmacie, la cosmétique ou l’agroalimentaire, la caractérisation granulométrique est exigée dans les dossiers d’enregistrement ou les audits qualité. Un rapport de laboratoire reconnu apporte alors une valeur ajoutée essentielle.
De plus, les laboratoires appliquent des protocoles stricts en matière de conservation des échantillons, de contrôle qualité interne et d’émission de certificats, assurant ainsi une parfaite conformité aux exigences des clients et des autorités.
Profiter d’une expertise technique complète
Au-delà de la simple mesure, un laboratoire propose une véritable interprétation scientifique des résultats. Ses experts peuvent conseiller sur la méthode la plus adaptée (tamisage, laser, DLS, etc.), recommander des protocoles de dispersion, ou analyser les anomalies dans les courbes.
Ils peuvent également réaliser des études comparatives sur plusieurs échantillons, développer des méthodes sur mesure pour des matrices complexes, ou intégrer l’analyse granulométrique dans une étude multi-paramètres (rhéologie, surface spécifique, porosité, etc.).
Ce niveau d’expertise permet aux industriels de gagner du temps, de sécuriser leurs décisions et de s’appuyer sur des données robustes pour améliorer leurs procédés ou valider leurs produits.
Externaliser pour gagner en agilité et en réactivité
Sous-traiter une analyse granulométrique, c’est aussi faire le choix de la souplesse et de la rapidité. Les laboratoires spécialisés sont capables de traiter des échantillons dans des délais courts, d’adapter leurs plages de mesure à chaque besoin, et de livrer des résultats exploitables sous forme de rapports standardisés ou personnalisés.
Cela permet aux entreprises de concentrer leurs ressources internes sur l’innovation, tout en s’appuyant sur un partenaire de confiance pour les analyses critiques. En phase de développement, en routine de production ou en cas de litige qualité, cette approche garantit une réactivité maximale et une fiabilité constante.
L’accompagnement YesWeLab pour vos analyses granulométriques
YesWeLab collabore avec un réseau de plus de 200 laboratoires répartis en France et en Europe, tous sélectionnés pour leur expertise technique, leur capacité d’analyse, et leurs accréditations. Les analyses granulométriques sont réalisées selon des protocoles normalisés, notamment ISO 13320 pour la diffraction laser ou ISO 17025 pour les laboratoires accrédités COFRAC.
En fonction des besoins spécifiques du client, YesWeLab oriente les demandes vers le laboratoire le plus compétent : analyses en tamisage, en voie sèche ou liquide, en DLS pour les nanoparticules, ou encore par imagerie pour les matériaux complexes. Cette approche garantit des résultats fiables, documentés, et exploitables à des fins réglementaires, industrielles ou R&D.
Une plateforme digitale pour centraliser et suivre vos demandes
L’un des atouts majeurs de YesWeLab réside dans sa plateforme digitale tout-en-un, conçue pour faciliter la gestion des prestations analytiques. Depuis cette interface, les utilisateurs peuvent :
- Rechercher et sélectionner une méthode parmi plus de 10 000 analyses disponibles
- Effectuer une demande de devis ou de prestation en quelques clics
- Suivre en temps réel le statut de leurs échantillons, depuis l’envoi jusqu’à la mise à disposition des résultats
- Télécharger les rapports d’analyse et archiver les résultats dans un espace sécurisé
Cette digitalisation permet de gagner en rapidité, en traçabilité et en fiabilité, tout en réduisant les délais de traitement et les risques d’erreurs administratives.
Des secteurs d’application variés et complémentaires
Les analyses granulométriques proposées par YesWeLab s’adressent à une grande diversité de secteurs industriels. Pour chacun d’eux, les exigences sont spécifiques et nécessitent une adaptation des protocoles et des méthodes.
- Agroalimentaire : contrôle de la finesse des farines, solubilité des poudres de lait, stabilité des suspensions
- Cosmétique : homogénéité des poudres de maquillage, texture des crèmes, taille des particules exfoliantes
- Nutraceutique et santé animale : biodisponibilité des compléments, formulation de poudres et granulés
- Polymères et matériaux : caractérisation de charges minérales, poudre pour fabrication additive, homogénéité de mélanges
- Environnement : surveillance des particules dans l’eau, l’air ou les sols, analyse des boues et sédiments
YesWeLab accompagne également les bureaux d’études, les fabricants d’ingrédients, les formulateurs et les services qualité dans leurs besoins ponctuels ou récurrents.
Une approche sur mesure, de la formulation à la conformité
Chaque projet analytique confié à YesWeLab fait l’objet d’un accompagnement personnalisé. Un interlocuteur expert est désigné pour suivre le dossier, conseiller sur le choix de la méthode, valider la conformité du protocole et assurer la bonne interprétation des résultats.
YesWeLab ne se contente pas de fournir une valeur de D50 ou un simple histogramme. L’objectif est d’aider les industriels à tirer le meilleur parti de leurs données, à détecter les écarts, à anticiper les non-conformités, ou à valider une innovation.
Qu’il s’agisse d’un test de routine, d’un développement produit ou d’une exigence réglementaire, YesWeLab se positionne comme un partenaire technique et stratégique au service de la qualité, de la conformité et de la performance industrielle.