L’OCDE 109 désigne une procédure analytique normalisée, indispensable pour déterminer la densité des liquides et des solides. Cette procédure fait référence à la Ligne directrice n°109 de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), dédiée à la détermination de la densité des liquides et des solides.
L’essai OCDE 109 vise à mesurer la densité, définie comme le quotient de la masse d’une substance par son volume, exprimée en kilogrammes par mètre cube (kg/m³). Il s’agit d’un paramètre fondamental, requis dans la plupart des dossiers d’enregistrement (REACH, IUCLID, CLP) et indispensable pour caractériser le comportement physique d’une substance dans les phases de formulation, de manipulation ou de transport.
La Ligne directrice décrit plusieurs méthodes, choisies en fonction de l’état physique de la substance et de sa viscosité. Elle appartient à la section 1 des lignes directrices OCDE, qui regroupe l’ensemble des essais portant sur les propriétés physico-chimiques des substances (n°100 et suivants). Ces données sont utilisées en amont des études toxicologiques et écotoxicologiques, et sont essentielles pour évaluer les risques liés à l’usage, au stockage ou à l’élimination des substances chimiques.
L’essai OCDE 109 bénéficie du principe de reconnaissance mutuelle des données (Mutual Acceptance of Data – MAD), ce qui signifie que les résultats obtenus dans un pays membre ou partenaire de l’OCDE sont reconnus par l’ensemble des signataires. Cela permet de limiter la duplication des essais, de réduire les coûts pour l’industrie, et d’accélérer la mise sur le marché des substances chimiques à l’échelle internationale.
Cet article présente les principes de l’OCDE 109, les différentes méthodes applicables en fonction de l’état et de la viscosité de la substance, les conditions expérimentales à respecter, les cas d’application réglementaire, ainsi que les limites techniques à anticiper.
Table des matières
Un cadre international pour les essais physico-chimiques
La densité d’une substance est une donnée essentielle dans de nombreuses étapes de sa vie réglementaire et industrielle. Elle est prise en compte dès les premières phases d’enregistrement des substances chimiques, notamment dans le cadre du règlement REACH, mais aussi pour l’étiquetage selon le règlement CLP ou les exigences liées au transport des marchandises dangereuses. La ligne directrice OCDE 109 s’inscrit dans un ensemble de recommandations publiées par l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), destinées à harmoniser les méthodes d’essai au niveau mondial.
Créée pour garantir la comparabilité des données entre pays membres et partenaires de l’OCDE, cette ligne directrice permet aux industriels et laboratoires de s’appuyer sur des procédures validées pour caractériser avec fiabilité la densité de leurs substances, qu’elles soient à l’état liquide ou solide. Elle est notamment incluse dans la section 1 des lignes directrices de l’OCDE, dédiée aux propriétés physico-chimiques de base.
Un enjeu transversal à de nombreux secteurs industriels
La densité intervient dans des domaines variés : formulation, contrôle qualité, conformité réglementaire, modélisation toxicologique, ou encore transport. Elle permet de déterminer des paramètres importants comme la masse volumique, le rapport poids/volume dans les formulations, ou encore la stabilité de certaines préparations. Dans le secteur cosmétique, elle est utilisée pour évaluer la compatibilité des emballages et la stabilité des textures. Dans l’agroalimentaire, elle permet de contrôler la concentration des solutions, la consistance des produits ou encore leur évolution dans le temps.
La mesure de densité est donc une analyse transversale, réalisée à la fois en recherche, en développement et en routine industrielle. L’OCDE 109 s’impose ainsi comme un outil indispensable pour les professionnels en charge des dossiers réglementaires, de la qualité produit, ou du développement de formulations complexes.
Une méthode inscrite dans une logique de conformité et de sécurité
L’intérêt de l’OCDE 109 ne réside pas uniquement dans sa dimension technique. Il s’agit aussi d’un levier de conformité indispensable dans de nombreux contextes : enregistrement de substances selon REACH, constitution de dossiers IUCLID, validation des propriétés physico-chimiques dans les dossiers de mise sur le marché, ou encore réponses aux exigences des réglementations internationales comme le SGH (Système Général Harmonisé) ou les règles de transport des Nations Unies.
En optant pour une méthode normalisée et reconnue, les industriels s’assurent non seulement de la fiabilité de leurs données, mais aussi de leur acceptabilité par les autorités compétentes. L’OCDE 109 permet de produire des résultats robustes, reproductibles et harmonisés, tout en répondant aux exigences des normes qualité telles que l’ISO 17025 ou les Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL).
Qu’est-ce que l’essai OCDE 109 ?
Définition de la densité selon l’OCDE
La densité d’une substance est définie comme le quotient de sa masse par son volume. Cette grandeur physique caractérise la concentration de matière dans un volume donné. Elle s’exprime en unités du Système International (SI), à savoir en kilogrammes par mètre cube (kg/m³). Plus une substance est dense, plus la quantité de matière contenue dans un même volume est élevée.
Cette propriété est influencée par plusieurs paramètres, notamment la température et, dans une moindre mesure, la pression. C’est pourquoi la densité est toujours mesurée à une température précisée, généralement 20 °C ou 25 °C, afin d’assurer la reproductibilité des résultats.
Objectif de l’essai OCDE 109
La ligne directrice OCDE 109 a pour objectif de fournir des méthodes fiables et harmonisées pour mesurer la densité des substances, qu’elles soient à l’état liquide ou solide. Elle permet de s’assurer que la densité rapportée est représentative, comparable et scientifiquement valide.
L’essai s’adresse à toute substance pure ou mélange nécessitant une caractérisation physico-chimique dans le cadre de dossiers réglementaires. Cela concerne notamment :
- Les substances chimiques devant être enregistrées sous REACH.
- Les formulations à évaluer pour leur stabilité ou leur sécurité.
- Les produits nécessitant une classification ou une étiquette selon le CLP.
La densité étant un paramètre déterminant dans le calcul d’autres propriétés (masse volumique, concentration, flottabilité, viscosité apparente), elle intervient également dans des modélisations toxicologiques et environnementales.
Unités et normes associées
L’unité standard utilisée dans les essais OCDE 109 est le kilogramme par mètre cube (kg/m³), mais il est courant de rencontrer aussi le gramme par centimètre cube (g/cm³), notamment dans certains secteurs industriels. La conversion est directe : 1 g/cm³ équivaut à 1000 kg/m³.
Pour garantir la validité des données, les mesures doivent être réalisées dans des conditions strictement définies, avec des instruments étalonnés et une traçabilité complète. Les laboratoires engagés dans ce type de mesure doivent idéalement disposer d’une accréditation ISO 17025, attestant de la qualité des procédures et du respect des exigences métrologiques.
L’OCDE 109 ne prescrit pas une méthode unique, mais propose un ensemble de techniques éprouvées, chacune adaptée à un type d’échantillon ou à une contrainte physique particulière. Le choix de la méthode dépendra de l’état physique de la substance, de sa viscosité, de sa pureté, et des exigences spécifiques du dossier réglementaire.
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Un paramètre clé pour la caractérisation des substances
La densité est une donnée de base pour toute substance, au même titre que le point de fusion, le point d’ébullition ou la solubilité. Elle permet de déduire plusieurs autres caractéristiques, comme la masse volumique apparente ou la proportion d’un composé dans un mélange. Dans les formulations liquides, elle intervient dans le calcul de la concentration, de la miscibilité ou encore de la compatibilité avec les contenants.
Dans le domaine des solides, la densité permet d’évaluer la compaction d’une poudre, la porosité d’un matériau ou la stabilité d’un produit en vrac. Elle est aussi utilisée pour prédire la vitesse de sédimentation ou le comportement mécanique d’un matériau en usage.
Une exigence des réglementations européennes et internationales
La mesure de la densité est exigée dans de nombreux cadres réglementaires, en particulier pour les substances chimiques, cosmétiques, pharmaceutiques ou agroalimentaires. Elle figure parmi les données requises dans les dossiers d’enregistrement REACH (Règlement CE n° 1907/2006), ainsi que dans les dossiers IUCLID transmis aux autorités.
La densité est également utilisée dans la classification des substances selon le règlement CLP (Classification, Labelling and Packaging – CE n° 1272/2008), car elle influe sur les seuils de concentration, les seuils d’étiquetage, ou encore les phrases de danger. Enfin, elle est essentielle pour les règles de transport des marchandises dangereuses (règlement ONU, code IMDG), où elle détermine les conditions d’emballage, d’étiquetage et de stockage.
Des applications concrètes dans l’industrie
La densité intervient à de nombreuses étapes du cycle de vie d’un produit industriel. Lors du développement, elle permet de concevoir une formulation stable, d’optimiser la texture ou le conditionnement, et de prévoir la stabilité à long terme. En production, elle est un indicateur de conformité permettant de vérifier que chaque lot respecte les spécifications. En logistique, elle influence les volumes à stocker, les conditions de transport et les coûts associés.
Dans les industries alimentaires, elle permet par exemple de contrôler la concentration des jus, la teneur en matière sèche des préparations, ou la constance d’un lot à l’autre. Dans le domaine cosmétique, elle intervient dans l’analyse des émulsions, la stabilité des phases, ou le comportement des produits à différentes températures.

Méthodes analytiques décrites dans l’OCDE 109
Méthodes applicables uniquement aux liquides
Certaines méthodes décrites dans la ligne directrice OCDE 109 sont exclusivement réservées à l’analyse des substances liquides. Elles reposent sur des principes physiques adaptés à la faible résistance mécanique des liquides, mais sont limitées en termes de viscosité.
L’aréomètre est l’une des méthodes les plus simples. Il fonctionne sur le principe de la flottabilité : un tube en verre gradué est plongé dans le liquide, et la densité est lue directement sur l’échelle en fonction de la profondeur d’immersion. Cette méthode ne convient toutefois qu’aux liquides ayant une viscosité dynamique inférieure ou égale à 5 pascals-seconde (Pa.s), car au-delà, la résistance du fluide fausse la lecture.
La méthode du corps immergé, également fondée sur le principe d’Archimède, consiste à immerger un objet de volume connu dans le liquide et à mesurer la poussée exercée. Elle permet d’analyser des liquides plus visqueux, jusqu’à 20 Pa.s. Cette méthode est plus adaptée aux substances denses ou contenant des agents épaississants.
Le densimètre oscillant, quant à lui, est basé sur la mesure de la fréquence de vibration d’un tube creux rempli du liquide à tester. Cette fréquence dépend directement de la densité du liquide. C’est une méthode très précise, rapide et adaptée aux faibles volumes, mais elle aussi limitée à des viscosités inférieures à 5 Pa.s.
Méthodes applicables uniquement aux solides
Pour les substances solides, l’OCDE 109 recommande deux méthodes distinctes : le pycnomètre de comparaison à air et le test de tassement.
Le pycnomètre de comparaison à air repose sur la mesure du volume d’un échantillon solide à l’aide d’un cylindre de volume variable, dans un environnement contrôlé (air ou gaz inerte). Le volume déplacé par l’échantillon est comparé à un volume de référence, puis la masse est mesurée indépendamment. Cette méthode est adaptée aux poudres fines et aux solides pulvérulents.
Le test de tassement permet quant à lui de déterminer la densité apparente des poudres ou granulés après agitation ou vibration. Il est utilisé notamment pour évaluer la compressibilité, la fluidité ou la stabilité mécanique d’un solide en vrac.
Méthodes applicables aux liquides et aux solides
Certaines méthodes sont polyvalentes et peuvent être utilisées pour des substances à l’état liquide ou solide, en fonction de la nature de l’échantillon et des conditions expérimentales.
La balance hydrostatique repose sur la pesée d’un échantillon dans l’air puis immergé dans un liquide de référence. La différence de masse permet de calculer la densité selon le principe d’Archimède. Cette méthode convient aux solides compacts et aux liquides peu visqueux (≤ 5 Pa.s).
Le pycnomètre est une méthode très répandue, notamment pour les liquides visqueux (jusqu’à 500 Pa.s) ou les solides finement divisés. Il s’agit d’un flacon de volume connu, rempli de l’échantillon, puis pesé avec une précision milligrammique. Cette méthode est simple, fiable et adaptée à de nombreux types de substances, à condition que le nettoyage et le remplissage soient réalisés avec rigueur.
Comment se déroule un essai OCDE 109 en laboratoire ?
Sélection de la méthode en fonction de l’échantillon
Avant de procéder à l’analyse, le laboratoire doit évaluer les caractéristiques de la substance à tester. L’état physique (liquide ou solide), la viscosité, la pureté, la granulométrie ou encore la stabilité thermique peuvent influencer le choix de la méthode à appliquer.
Le choix de la méthode repose également sur les contraintes du dossier réglementaire : exigence d’un protocole BPL, comparabilité avec des résultats antérieurs, volume disponible, ou niveau de précision requis. Cette étape de sélection est cruciale pour garantir la pertinence des résultats obtenus.
Préparation des échantillons et conditions expérimentales
Les échantillons doivent être préparés dans des conditions rigoureuses afin d’éviter toute contamination, évaporation ou variation de température. Ils sont conditionnés dans des flacons étanches, propres, inertes, et compatibles avec la nature chimique de la substance. Pour les liquides, la température est généralement stabilisée entre 20 °C et 25 °C, selon la méthode choisie.
Les laboratoires procèdent ensuite à l’étalonnage des instruments (balance, densimètre, pycnomètre) à l’aide de substances de référence certifiées. Cette étape garantit la traçabilité et la conformité métrologique des mesures. Des essais en blanc et des duplicatas sont souvent réalisés pour s’assurer de la stabilité des conditions expérimentales.
Réalisation de la mesure et calcul de la densité
La mesure de la densité s’effectue en suivant scrupuleusement le protocole validé en interne, parfois dérivé directement des lignes directrices OCDE. Le calcul repose sur des données de masse et de volume mesurées avec une précision milligrammique. Des corrections peuvent être appliquées en fonction de la température, notamment pour les substances sensibles aux variations thermiques.
Chaque essai est réalisé plusieurs fois pour évaluer la répétabilité et la variabilité des résultats. Le laboratoire calcule ensuite une moyenne pondérée et une incertitude de mesure, conformément aux exigences de l’ISO 17025. Les résultats sont présentés dans un rapport analytique complet, accompagné de toutes les données brutes et conditions expérimentales.
Normes de qualité applicables
L’essai OCDE 109 peut être réalisé selon deux cadres qualité distincts : en conditions BPL (Bonnes Pratiques de Laboratoire), ou hors BPL. Le cadre BPL est requis dans le cas d’un enregistrement REACH ou d’une demande réglementaire formelle. Il impose des procédures strictes d’assurance qualité, de traçabilité documentaire, d’archivage, et de gestion des échantillons.
Hors BPL, les analyses sont généralement conduites sous accréditation ISO 17025, norme de référence pour les laboratoires d’essais. Cette norme garantit la compétence technique du personnel, la fiabilité des équipements, et la robustesse des méthodes utilisées. Dans tous les cas, les résultats doivent être exploitables dans des dossiers réglementaires, et donc conformes aux exigences de l’OCDE et des autorités compétentes.
La rigueur dans l’exécution d’un essai OCDE 109 est indispensable pour garantir la fiabilité scientifique et la reconnaissance réglementaire des données. Chaque étape du processus est encadrée, documentée et validée, afin de répondre aux plus hauts standards de qualité analytique

Dans quels cas l’essai OCDE 109 est-il requis ?
Enregistrement des substances dans le cadre de REACH
L’un des cas les plus fréquents d’utilisation de l’essai OCDE 109 concerne l’enregistrement des substances chimiques dans le cadre du règlement REACH (Règlement CE n° 1907/2006). Toute entreprise fabricant ou important une substance chimique en quantité supérieure à une tonne par an doit fournir un dossier technique complet, incluant la caractérisation physico-chimique de la substance.
La densité figure parmi les données de base exigées dans la section 4 du format IUCLID (International Uniform Chemical Information Database). Elle permet de compléter le profil physico-chimique de la substance et peut influencer d’autres paramètres réglementaires tels que les calculs de concentration, de seuils d’exposition ou d’estimation de risques.
Classification et étiquetage selon le règlement CLP
Dans le cadre du règlement CLP (Classification, Labelling and Packaging – CE n° 1272/2008), la densité est utilisée pour déterminer la classification d’une substance ou d’un mélange. Elle intervient dans le calcul des concentrations massiques, notamment lorsqu’il s’agit d’évaluer si une substance atteint ou dépasse certains seuils de danger.
La densité est également utile pour déterminer la masse d’un produit contenu dans un emballage donné, ce qui influence les mentions obligatoires sur l’étiquette. En cas de mélange complexe, elle permet de garantir une répartition homogène des composants, et d’assurer la conformité du produit aux normes de sécurité en vigueur.
Transport et stockage de marchandises dangereuses
Les réglementations internationales relatives au transport de marchandises dangereuses, comme le règlement des Nations Unies, le code IMDG pour le transport maritime, ou le règlement ADR pour le transport routier, exigent que certaines données physico-chimiques soient fournies dans la fiche de sécurité (FDS).
La densité fait partie de ces données obligatoires, car elle détermine le type de contenant, les mesures de sécurité, les protocoles d’arrimage, et la classification dans les groupes d’emballage. Une erreur dans la détermination de la densité peut entraîner une non-conformité réglementaire, un risque de fuite, ou une mauvaise répartition des charges.
Mise sur le marché de produits industriels et validation qualité
En dehors des obligations réglementaires, l’essai OCDE 109 est souvent demandé par les départements qualité, R&D ou sécurité produit dans les industries chimiques, cosmétiques, agroalimentaires ou pharmaceutiques. Il permet de documenter les fiches techniques, de valider des formulations, ou de vérifier la conformité d’un lot de production par rapport aux spécifications attendues.
Par exemple, dans le secteur cosmétique, la densité peut être un critère de stabilité d’une émulsion ou d’un gel. Dans le domaine agroalimentaire, elle est utilisée pour contrôler la concentration en extrait sec ou la constance d’un produit liquide. Dans le domaine des matériaux, elle est utilisée pour identifier un polymère, contrôler la porosité ou évaluer une densité apparente après compression.
Limites et considérations techniques
Influence des paramètres environnementaux
La densité est une propriété directement influencée par la température, et dans une moindre mesure par la pression atmosphérique. Une élévation de la température tend à diminuer la densité des liquides et des solides, en augmentant leur volume. C’est pourquoi les mesures doivent impérativement être réalisées à une température contrôlée, généralement 20 °C ou 25 °C selon les normes en vigueur.
Toute variation thermique, même légère, peut induire une erreur de plusieurs unités sur la mesure finale. Les laboratoires utilisent donc des bains thermostatiques, des enceintes climatiques ou des capteurs intégrés pour stabiliser l’environnement de mesure et garantir la reproductibilité des résultats.
Adaptation de la méthode à la viscosité ou à la nature de l’échantillon
Chaque méthode décrite dans l’OCDE 109 présente une plage de viscosité pour laquelle elle est adaptée. Par exemple, l’aréomètre et le densimètre oscillant ne sont valables que pour des liquides dont la viscosité est inférieure à 5 pascals-seconde. Au-delà, la résistance interne du fluide empêche une lecture fiable.
De même, les poudres très fines, les échantillons hygroscopiques ou les substances volatiles exigent des précautions particulières. Il peut être nécessaire de travailler sous atmosphère inerte, de conditionner les échantillons sous vide ou de recourir à des matériaux spécifiques pour éviter les contaminations ou les pertes de masse.
Un échantillon mal préparé ou une méthode mal choisie peuvent conduire à des résultats erronés, non représentatifs de la réalité du produit.
Précision des instruments de mesure
Les instruments utilisés dans le cadre d’un essai OCDE 109 doivent répondre à des exigences strictes en matière de précision et de stabilité. Une balance analytique utilisée pour un pycnomètre doit par exemple avoir une sensibilité de l’ordre du milligramme ou du dixième de milligramme. Tout écart de calibration, toute vibration ou tout courant d’air peut fausser la mesure.
Les pycnomètres eux-mêmes doivent être soigneusement nettoyés, séchés et manipulés avec des gants pour éviter toute altération du poids mesuré. De même, les densimètres oscillants doivent être régulièrement vérifiés à l’aide de liquides étalons pour garantir leur bon fonctionnement.
Répétabilité et validation des résultats
Comme toute analyse physico-chimique, la mesure de densité doit faire l’objet de plusieurs répétitions pour garantir la fiabilité des données. Des écarts trop importants entre les valeurs obtenues peuvent traduire une instabilité de l’échantillon, une mauvaise homogénéisation, ou une défaillance technique. Il est donc recommandé de réaliser au minimum trois mesures successives et d’en analyser la variance.
L’incertitude de mesure doit être calculée et intégrée dans le rapport final, conformément aux exigences de la norme ISO 17025. En cas d’analyse en conditions BPL, l’ensemble des opérations doit être documenté, vérifié par l’assurance qualité, et archivé selon les bonnes pratiques en vigueur.
Ces considérations techniques ne doivent pas être négligées, car elles conditionnent directement la validité des données produites dans le cadre d’un essai OCDE 109. Une approche rigoureuse, adaptée à la nature de l’échantillon et fondée sur des instruments fiables est indispensable pour garantir une mesure de densité précise, répétable et conforme aux attentes des autorités.
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