OCDE 102 : déterminer le point ou l’intervalle de fusion d’une substance – méthode, application et analyses en laboratoire

Blog / Lignes directrices OCDE / OCDE 102 : déterminer le point ou l’intervalle de fusion d’une substance – méthode, application et analyses en laboratoire
ocde 102 comprendre le point de fusion

La méthode OCDE 102 permet de déterminer la température à laquelle une substance passe de l’état solide à l’état liquide, une donnée physico-chimique essentielle pour la caractérisation, la classification et la réglementation des substances chimiques. Très utilisée dans les études de sécurité et la rédaction des fiches de données de sécurité (FDS), cette méthode est standardisée à l’échelle internationale via les lignes directrices OCDE. Dans cet article, nous analysons en détail le contenu de la ligne directrice OCDE 102, les méthodes d’essai autorisées, leur intérêt scientifique et réglementaire, ainsi que leur mise en œuvre concrète en laboratoire. Nous verrons également pour quels secteurs cette mesure est cruciale, avant de présenter l’accompagnement proposé par YesWeLab pour réaliser ces tests dans un cadre réglementé.

Table des matières

Qu’est-ce que la méthode 102 de l’OCDE ?

Une ligne directrice pour standardiser les mesures de température de fusion

La méthode OCDE 102 fait partie des lignes directrices publiées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans le cadre du programme d’harmonisation des essais pour les produits chimiques. Elle décrit plusieurs méthodes permettant de déterminer le point de fusion ou l’intervalle de fusion d’une substance, c’est-à-dire la température à laquelle une substance passe de la phase solide à la phase liquide sous pression atmosphérique normale.

Ce point de fusion est une propriété physique fondamentale, directement liée à la structure moléculaire et à la pureté d’un composé. Il s’agit également d’un paramètre réglementaire exigé dans de nombreux dossiers d’enregistrement (REACH, FDS, classification CLP, etc.).

La ligne directrice OCDE 102 fournit un cadre harmonisé permettant de garantir la comparabilité, la fiabilité et la reconnaissance internationale des données issues des laboratoires.

Objectifs de la méthode et portée réglementaire

L’objectif principal de la méthode OCDE 102 est de mesurer avec précision la température (ou l’intervalle de températures) à laquelle se produit la transition de phase solide/liquide d’une substance. Cette information permet :

  • d’identifier une substance de manière univoque,
  • de détecter la présence d’impuretés (qui abaissent ou élargissent l’intervalle de fusion),
  • de classer les substances selon leur comportement thermique,
  • de fournir une donnée obligatoire dans le cadre des FDS et des dossiers REACH,
  • d’orienter les conditions de stockage, de transport ou de transformation industrielle.

Les résultats de ces essais peuvent être utilisés pour démontrer la conformité aux réglementations européennes (règlement CE n° 1907/2006 dit REACH, règlement CLP n° 1272/2008), aux normes OCSPP américaines, ou encore aux exigences des Nations Unies relatives au transport des matières dangereuses.

Une méthode adaptée à différents types de substances

La ligne directrice OCDE 102 prévoit l’utilisation de plusieurs méthodes selon la nature physique de la substance testée. Le choix dépend notamment :

  • de l’état physique de la substance (cristallin, amorphe, pâteux),
  • de sa capacité à être pulvérisée ou moulée,
  • de sa pureté apparente ou de sa composition (substance pure vs mélange complexe).

Ainsi, les substances solides cristallines pourront être analysées par méthode capillaire, tandis que les polymères, cires ou produits pâteux nécessiteront des techniques alternatives (DSC, point d’écoulement, etc.). Cette flexibilité permet d’appliquer la méthode OCDE 102 à une grande diversité de substances, allant des produits chimiques techniques aux excipients pharmaceutiques, en passant par les additifs alimentaires et les ingrédients cosmétiques.

ocde 102 détermine l’état physique de la substance (cristallin, amorphe, pâteux)

Quelle est la signification de OCDE ?

L’organisation de coopération et de développement économiques

L’OCDE, ou Organisation de coopération et de développement économiques, est une organisation internationale fondée en 1961 et regroupant aujourd’hui 38 pays membres. Son objectif principal est de promouvoir les politiques qui améliorent le bien-être économique et social à l’échelle mondiale. Elle intervient dans de nombreux domaines, tels que l’économie, l’éducation, la fiscalité, l’environnement et la santé, mais elle joue également un rôle central dans la réglementation des produits chimiques.

Dans le secteur des substances chimiques, l’OCDE élabore des lignes directrices pour les essais (Test Guidelines) qui sont utilisées par les laboratoires à travers le monde. Ces lignes directrices définissent les méthodes d’analyse standardisées permettant d’évaluer les propriétés physico-chimiques, toxicologiques et écotoxicologiques des substances. Ces protocoles sont validés scientifiquement, reconnus au niveau international, et régulièrement mis à jour pour suivre les avancées technologiques.

Le rôle de l’OCDE dans l’évaluation des produits chimiques

Dans le domaine de la sécurité chimique, l’OCDE a mis en place le programme commun d’essais chimiques (Chemical Testing Programme) qui vise à faciliter le partage des données entre pays membres et à éviter les duplications d’essais sur les animaux. Ce programme est fondé sur le principe de l’acceptation mutuelle des données (MAD – Mutual Acceptance of Data), qui garantit que les résultats d’une étude réalisée selon une ligne directrice OCDE et sous Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL) sont acceptés par toutes les autorités réglementaires des pays adhérant au système.

Les lignes directrices comme la méthode OCDE 102 font donc partie d’un corpus de plus de 150 méthodes couvrant :

  • les propriétés physico-chimiques (densité, solubilité, point d’éclair, etc.),
  • la toxicité pour la santé humaine (toxicité aiguë, irritation cutanée, mutagénicité, etc.),
  • l’écotoxicité (poissons, algues, micro-organismes, etc.),
  • le comportement dans l’environnement (biodégradabilité, adsorption, etc.).

Importance des lignes directrices OCDE pour les laboratoires et l’industrie

L’utilisation des lignes directrices OCDE est cruciale pour garantir la validité scientifique et la reconnaissance réglementaire des données expérimentales. Pour les laboratoires, suivre ces méthodes signifie :

  • produire des résultats fiables et reproductibles,
  • garantir la comparabilité des données entre laboratoires,
  • obtenir une reconnaissance internationale des essais,
  • répondre aux exigences des réglementations comme REACH ou CLP.

Pour les industriels, cela permet de centraliser les données réglementaires requises pour la commercialisation de substances chimiques dans plusieurs pays. En effet, une seule étude réalisée selon OCDE 102 dans un laboratoire accrédité peut être utilisée dans un dossier d’enregistrement REACH en Europe, dans un dossier EPA aux États-Unis, ou encore dans un rapport de sécurité pour le transport de marchandises dangereuses selon l’ONU.

L’OCDE agit donc comme un acteur clé de l’harmonisation réglementaire internationale, en fournissant aux laboratoires et aux industriels un référentiel scientifique robuste, reconnu et partagé.

Vous recherchez une analyse ?

Notre catalogue d’analyses dispose d’une liste non exhaustive des analyses disponibles

Méthodes décrites par l’OCDE 102 pour la mesure du point de fusion

La ligne directrice OCDE 102 décrit plusieurs méthodes expérimentales permettant de mesurer le point ou l’intervalle de fusion d’une substance. Le choix de la méthode dépend principalement de l’état physique de la substance testée (solide cristallin, pâteux, cireux, polymère), de sa capacité à être broyée ou moulée, ainsi que de la précision attendue. L’objectif commun est d’identifier la température à laquelle une substance passe de l’état solide à l’état liquide, sous pression atmosphérique, avec un maximum de fiabilité.

Méthodes traditionnelles

Les méthodes traditionnelles reposent sur l’observation directe du changement d’état de la substance dans un dispositif chauffé de manière contrôlée. Elles sont simples à mettre en œuvre, mais exigent une certaine expertise pour interpréter correctement les résultats.

Tube capillaire dans bain liquide

C’est la méthode la plus ancienne et la plus largement utilisée pour les solides cristallins. Elle consiste à placer un échantillon finement pulvérisé dans un petit tube de verre scellé à une extrémité (tube capillaire), puis à chauffer ce tube dans un bain liquide (souvent de l’huile de silicone) à vitesse contrôlée. L’observateur note la température à laquelle la substance commence à fondre, puis celle à laquelle elle est totalement fondue.

Cette méthode permet d’obtenir un intervalle de fusion (deux températures) utile pour évaluer la pureté d’une substance : un écart important entre les deux valeurs indique généralement la présence d’impuretés.

Tube capillaire dans bloc métallique

Cette variante utilise un four métallique au lieu d’un bain liquide, avec un dispositif optique ou une loupe pour observer le tube capillaire. Moins salissante et plus facile à automatiser, elle est souvent utilisée dans les laboratoires modernes pour des mesures en série.

Banc chauffant de Kofler

Le banc de Kofler est un dispositif constitué d’une plaque métallique chauffée en gradient de température. L’échantillon est déposé sur la plaque, et l’on repère la zone où la fusion commence et où elle se termine. Cette méthode est rapide et idéale pour comparer plusieurs échantillons simultanément, mais elle est moins précise que les autres techniques.

Microscope à fusion

Cette technique combine un chauffage progressif et une observation au microscope. Elle permet d’observer en temps réel la modification de la morphologie cristalline lors de la fusion. Elle est utilisée pour les substances thermosensibles, les produits à faible quantité disponible, ou les matériaux hétérogènes.

Méthodes instrumentales avancées

Les méthodes instrumentales permettent une mesure automatisée, plus précise et plus reproductible du point de fusion. Elles sont particulièrement adaptées aux substances complexes ou thermosensibles.

Analyse thermique différentielle (DTA)

La DTA mesure la différence de température entre un échantillon et un matériau de référence soumis au même programme de chauffage. Lorsqu’une transition de phase se produit dans l’échantillon (fusion, cristallisation), une différence de température est enregistrée sous forme de pic sur une courbe. Cette méthode donne une température de fusion précise mais ne fournit pas de valeur d’enthalpie.

Analyse calorimétrique différentielle (DSC)

La DSC (Differential Scanning Calorimetry) est une méthode de référence en laboratoire. Elle mesure l’écart d’énergie nécessaire pour maintenir la même température entre l’échantillon et une référence. Lors de la fusion, la courbe obtenue présente un pic correspondant à une absorption de chaleur. Cela permet de déterminer :

  • la température de fusion,
  • l’enthalpie de fusion (ΔH),
  • la pureté thermique du composé.

La DSC est très utilisée pour les polymères, cires, substances complexes ou dans les études de stabilité.

Cas particuliers

Certaines substances ne présentent pas de point de fusion net, mais un comportement progressif ou pâteux lors du chauffage. C’est le cas des mélanges complexes, des résines, des produits amorphes ou des polymères thermoplastiques.

Point d’écoulement

Le point d’écoulement désigne la température à laquelle une substance commence à s’écouler librement sous l’effet de la chaleur. Il est utilisé pour les cires, graisses et certains polymères. Il peut être mesuré avec des dispositifs spécifiques (viscosimètres chauffés, coupe d’écoulement).

Point de congélation

À l’inverse, le point de congélation correspond à la température à laquelle une substance liquide se solidifie en conditions normales. Bien que moins utilisé que le point de fusion dans l’OCDE 102, il peut être pertinent pour certains mélanges fondus ou solutions sursaturées.

La ligne directrice OCDE 102 offre donc une palette complète de méthodes permettant de s’adapter à tous les types de substances, des solides purs aux produits techniques. Le choix de la méthode conditionne directement la fiabilité des résultats et leur validité réglementaire.

ocde 102 point de fusion

Application de l’essai OCDE 102 en laboratoire

L’essai OCDE 102 n’est pas seulement un protocole scientifique théorique : il est largement utilisé dans les laboratoires d’analyses pour répondre à des besoins réglementaires, industriels et de sécurité. La mise en œuvre de cet essai nécessite des équipements spécifiques, des compétences techniques précises, et une rigueur méthodologique encadrée par des normes internationales. Les résultats produits doivent être exploitables dans des cadres juridiques exigeants, notamment REACH, CLP ou les réglementations du transport des matières dangereuses.

Conditions pratiques de réalisation : bpl vs non-bpl

Les essais OCDE 102 peuvent être réalisés avec ou sans Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL), en fonction de l’usage prévu des résultats :

  • Essai en conditions BPL : requis pour les dossiers réglementaires REACH, les notifications CLP, les demandes d’autorisation de mise sur le marché (AMM), ou les dossiers biocides et phytosanitaires. Ces essais suivent un protocole strict encadré par une unité d’assurance qualité, avec archivage des données, traçabilité totale, et établissement d’un rapport final conforme à IUCLID.
  • Essai hors BPL : adapté aux études internes, au développement de formulations, à la validation de lots industriels ou aux besoins exploratoires. Ces essais peuvent fournir une indication fiable du point de fusion sans nécessité de traçabilité complète.

Dans les deux cas, le laboratoire doit utiliser une méthode validée conforme à la ligne directrice OCDE 102, et être équipé d’instruments calibrés pour garantir la reproductibilité des résultats.

Accréditations et reconnaissance réglementaire

Pour que les résultats de l’essai soient juridiquement recevables, notamment en cas d’enregistrement REACH ou de classement CLP, ils doivent être produits dans un laboratoire accrédité ou reconnu. Deux niveaux de reconnaissance sont essentiels :

  • Accréditation ISO 17025 : norme internationale qui garantit la compétence technique du laboratoire, la fiabilité des méthodes utilisées et la traçabilité des résultats. C’est une exigence incontournable pour de nombreux secteurs (chimie, cosmétique, environnement).
  • Reconnaissance COFRAC (en France) : garantit la conformité aux exigences européennes et nationales. L’accréditation COFRAC permet de démontrer que les méthodes utilisées sont auditées, validées, et régulièrement contrôlées.

Les laboratoires partenaires de YesWeLab disposent pour la plupart de ces accréditations, assurant à leurs clients une conformité totale avec les exigences réglementaires en vigueur.

Normes et réglementations concernées

L’essai OCDE 102 est reconnu par plusieurs cadres réglementaires nationaux et internationaux. En fonction de l’usage de la substance testée (transport, mise sur le marché, sécurité, environnement), les résultats de cet essai peuvent être exigés dans les documents suivants :

  • REACH (règlement CE n° 1907/2006) : enregistrement des substances chimiques auprès de l’ECHA, nécessitant un dossier complet incluant les propriétés physico-chimiques.
  • CLP (règlement CE n° 1272/2008) : classification, étiquetage et emballage des substances dangereuses. Le point de fusion permet de déterminer la classe physique de certains produits.
  • OCSPP (États-Unis) : équivalent américain des lignes directrices OCDE, utilisé par l’EPA.
  • Transports des matières dangereuses (ONU) : les points de fusion sont utilisés pour classer certaines matières selon leur risque thermique (explosifs, liquides inflammables, solides auto-réactifs).
  • Règlements biocides et phytosanitaires : les AMM exigent une caractérisation physico-chimique précise de chaque substance active ou formulation.

Ainsi, réaliser un essai OCDE 102 dans un laboratoire qualifié permet de sécuriser la conformité de vos produits avec l’ensemble de ces réglementations.

ocde 102 matière organique

Exemples d’analyses de laboratoire : focus sur le point de fusion en contexte réglementaire

La mesure du point ou de l’intervalle de fusion est une étape incontournable dans les analyses de substances chimiques, qu’elles soient pures, formulées, ou issues de matrices complexes. Au-delà de la caractérisation physico-chimique, cette donnée est souvent indispensable pour répondre à des exigences de sécurité, de conformité ou de performance produit. Dans cette partie, nous présentons des exemples concrets d’analyses réalisées en laboratoire dans le cadre de la méthode OCDE 102, en lien avec des besoins industriels et réglementaires fréquents.

Substances pures et mélanges complexes : deux approches distinctes

Substances pures

Les substances pures (composés organiques, minéraux, solvants, acides, bases, etc.) sont généralement analysées à l’aide de méthodes classiques (tube capillaire, DSC) pour déterminer leur point de fusion exact. Une température de fusion nette, étroite et reproductible est souvent le signe d’une haute pureté chimique, ce qui est crucial pour les applications pharmaceutiques, cosmétiques ou de synthèse.

L’analyse permet notamment de :

  • Identifier un composé en le comparant à des références connues.
  • Contrôler la qualité d’un lot en détectant d’éventuelles impuretés.
  • Valider la stabilité thermique avant transport ou transformation.

Mélanges complexes

Pour les mélanges (cires, polymères, résines, formulations techniques), l’analyse du point de fusion se révèle plus délicate. Ces produits ne présentent souvent pas un point de fusion unique, mais un intervalle thermique étalé lié à la diversité de leurs constituants.

Dans ces cas, les méthodes instrumentales comme la DSC ou le point d’écoulement sont préférées. Elles permettent de :

  • Repérer plusieurs transitions thermiques (fusion partielle, ramollissement, cristallisation).
  • Définir une température fonctionnelle d’utilisation (température de traitement ou de formage).
  • Comparer la performance thermique entre formulations.

Intégration du point de fusion dans les fiches de données de sécurité (FDS)

La fiche de données de sécurité est un document réglementaire obligatoire pour toute substance ou mélange mis sur le marché européen (selon REACH et CLP). Le point de fusion figure dans la section 9 (propriétés physiques et chimiques) de la FDS.

Il doit être :

  • mesuré expérimentalement, sauf si des données fiables issues de la littérature sont disponibles,
  • reproductible,
  • référencé avec la méthode utilisée (par exemple : OCDE 102 – DSC – méthode BPL),
  • cohérent avec les autres propriétés physico-chimiques (densité, point d’ébullition, pression de vapeur, etc.).

En cas de substance nouvelle ou de formulation spécifique (cosmétique sur mesure, complément alimentaire innovant, produit chimique technique), la mesure expérimentale en laboratoire devient indispensable pour alimenter la FDS avec des données actualisées, précises et juridiquement valides.

Autres essais physico-chimiques complémentaires

L’analyse du point de fusion s’inscrit dans un ensemble plus large de tests nécessaires pour établir le profil physico-chimique d’une substance. Parmi les essais fréquemment associés à l’OCDE 102, on trouve :

  • OCDE 101 – Spectres d’absorption UV-VIS : utile pour déterminer l’absorption lumineuse d’une substance.
  • OCDE 103 – Point d’ébullition / Intervalle d’ébullition : complémentaire au point de fusion pour établir la plage de volatilité thermique.
  • Tests de solubilité, de densité ou de stabilité thermique, tous reconnus par l’OCDE.

La combinaison de ces analyses permet de construire un profil complet de la substance étudiée, garantissant à la fois sa traçabilité, sa conformité réglementaire, et sa maîtrise en formulation ou en process.

ocde 102 aromes

Pour quels secteurs la mesure du point de fusion est-elle essentielle ?

La mesure du point ou de l’intervalle de fusion, bien qu’apparente comme une donnée purement physico-chimique, est en réalité un paramètre stratégique dans de nombreux secteurs industriels. Cette donnée influence directement les conditions de fabrication, de conservation, de sécurité, ainsi que la conformité réglementaire des produits. Chaque secteur présente des exigences spécifiques en matière de contrôle qualité, de réglementation, ou de performance fonctionnelle, ce qui rend l’analyse selon l’OCDE 102 indispensable à plusieurs niveaux.

Industrie agroalimentaire

Dans l’agroalimentaire, le point de fusion est utilisé pour évaluer :

  • la stabilité thermique des ingrédients (additifs, arômes, agents de texture),
  • le comportement des graisses (huiles hydrogénées, beurres végétaux, cires),
  • les propriétés fonctionnelles des poudres ou enrobages (résistance à la chaleur, libération contrôlée).

Par exemple, un enrobage à base de cire doit fondre à une température spécifique pour libérer un arôme ou un principe actif dans des conditions précises (dans l’eau chaude, en bouche, etc.). De même, le point de fusion de certains additifs permet de garantir la stabilité des produits finis pendant le transport ou le stockage.

Nutraceutique et compléments alimentaires

Le secteur nutraceutique impose des exigences strictes en matière de traçabilité et de qualité des ingrédients. Le point de fusion permet de :

  • contrôler la pureté des substances actives (vitamines, acides organiques, extraits végétaux),
  • valider les conditions de fabrication (sécurité thermique des gélules, stabilité des poudres),
  • vérifier l’absence d’altération lors des procédés industriels (compression, granulation, encapsulation).

Pour les substances sensibles à la température, comme certaines vitamines ou acides aminés, une analyse thermique fiable garantit la performance du produit fini et sa conformité aux allégations nutritionnelles.

Cosmétique

Dans les produits cosmétiques, la texture, la stabilité et l’efficacité des formulations dépendent souvent du comportement thermique de leurs constituants. L’analyse du point de fusion permet :

  • de formuler des cires, beurres ou baumes ayant la bonne consistance à température ambiante,
  • de contrôler la stabilité des émulsions (crèmes, lotions),
  • d’évaluer la stabilité à la chaleur lors du stockage ou du transport.

Les phases grasses ou épaississantes doivent fondre ou rester stables dans des plages précises. Par exemple, un rouge à lèvres ne doit pas fondre à 30 °C, mais doit s’étaler parfaitement au contact des lèvres.

Matériaux, emballages et polymères

La connaissance du point de fusion est cruciale pour les matériaux thermoplastiques ou thermodurcissables utilisés dans :

  • les emballages alimentaires (films plastiques, revêtements, bouchons),
  • les matériaux techniques (résines, composites, polymères biosourcés),
  • les adhésifs thermofusibles (hot melts).

La méthode OCDE 102 permet d’identifier la plage de transition thermique, essentielle pour définir les conditions de transformation industrielle (extrusion, moulage, thermoformage) ou de migration potentielle dans les emballages (conformément au règlement CE n° 1935/2004 et aux normes FDA).

Santé animale

Dans la santé animale, les additifs et excipients utilisés dans les aliments médicamenteux, les bolus ou les compléments nutritionnels doivent être stables, sûrs et fonctionnels. Le point de fusion est ici un indicateur :

  • de la qualité des matières premières (huiles, cires, agents d’enrobage),
  • de la libération contrôlée de principes actifs dans le système digestif,
  • de la résistance thermique des formulations en conditions de transport ou de fabrication.

Ces analyses sont particulièrement importantes pour les produits destinés à des animaux d’élevage, exposés à des environnements variables.

Environnement et sécurité industrielle

Enfin, dans les secteurs liés à l’environnement, à la chimie industrielle ou aux déchets, la connaissance du point de fusion permet :

  • de classer les substances selon leur dangerosité thermique (inflammabilité, auto-réactivité),
  • de planifier leur élimination ou leur recyclage selon des procédures adaptées,
  • de garantir la sécurité des procédés impliquant des hausses de température (chauffage, incinération).

Certaines substances peuvent devenir instables ou réactives dès que leur point de fusion est atteint. Il est donc essentiel de connaître cette donnée pour mettre en place des protocoles de sécurité.

Dans chacun de ces secteurs, l’analyse du point de fusion selon OCDE 102 joue un rôle clé dans la maîtrise de la qualité, la conformité réglementaire, la sécurité des produits et la performance industrielle.

ocde 102 cires

Pourquoi faire appel à YesWeLab pour réaliser un test OCDE 102 ?

La réalisation d’un essai OCDE 102 exige bien plus qu’un simple accès à un appareil de mesure thermique. Elle implique une maîtrise technique, une compréhension réglementaire approfondie, une capacité d’adaptation aux matrices analysées, et une gestion rigoureuse des données et des rapports. C’est précisément ce que propose YesWeLab à ses clients industriels à travers sa plateforme et son réseau de laboratoires partenaires.

Un réseau de 200 laboratoires accrédités et spécialisés

YesWeLab s’appuie sur un réseau de plus de 200 laboratoires en France et en Europe, couvrant l’ensemble des domaines de l’analyse chimique, physique, biologique et réglementaire. Tous les essais OCDE proposés sont réalisés par des laboratoires :

  • accrédités ISO 17025 pour garantir la compétence technique et la traçabilité des résultats,
  • qualifiés pour travailler sous Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL) lorsque cela est requis,
  • équipés des dernières technologies d’analyse thermique : DSC, DTA, microscopie à fusion, bancs de Kofler, etc.

Cela permet d’adapter chaque essai aux exigences spécifiques de la substance étudiée, qu’elle soit pure, formulée, pâteuse, thermosensible ou polymérique.

Une plateforme digitale pour simplifier la gestion des analyses

L’un des atouts majeurs de YesWeLab réside dans sa plateforme digitale centralisée, conçue pour faciliter et accélérer la gestion des projets analytiques. Grâce à cette solution :

  • les industriels peuvent chercher et commander leurs analyses en quelques clics, avec plus de 10 000 prestations disponibles,
  • l’envoi des échantillons est guidé et sécurisé, avec traçabilité intégrée,
  • les résultats sont accessibles en ligne dès leur validation, avec possibilité de générer automatiquement des rapports techniques ou réglementaires,
  • chaque client bénéficie d’un accompagnement personnalisé par un expert analytique.

Ce modèle permet de réduire les délais d’exécution, de limiter les erreurs de traitement, et de garantir un suivi fluide du début à la fin du projet.

Un accompagnement multisectoriel et réglementaire

YesWeLab ne se contente pas de transmettre des résultats d’essai. La société s’engage à interpréter, contextualiser et sécuriser l’usage des données générées. Elle accompagne ses clients dans des secteurs variés, avec une parfaite connaissance des réglementations applicables :

  • Industrie chimique : intégration des résultats OCDE 102 dans les dossiers REACH ou les déclarations CLP.
  • Cosmétique et compléments alimentaires : conformité avec les exigences de sécurité et d’étiquetage.
  • Agroalimentaire : évaluation de la stabilité thermique des ingrédients ou additifs.
  • Matériaux et polymères : compatibilité avec les normes 1935/2004, FDA ou tests de migration.
  • Environnement et sécurité : classification des substances selon les critères de danger physique (point de fusion critique, seuils de réaction).

Chaque projet est traité avec une approche sur mesure, en lien avec la finalité réglementaire, industrielle ou R&D.

Des rapports conformes et exploitables immédiatement

YesWeLab fournit à ses clients des rapports d’analyse complets, exploitables pour :

  • l’intégration dans un dossier IUCLID (en cas de demande REACH),
  • la mise à jour d’une fiche de données de sécurité (FDS),
  • une déclaration réglementaire auprès d’une autorité compétente,
  • une justification technique dans le cadre d’un audit qualité ou d’une procédure de certification.

Chaque rapport précise :

  • la méthode utilisée (ex. : OCDE 102 – DSC – mode BPL),
  • les résultats bruts et interprétés (point de fusion, intervalle, enthalpie, etc.),
  • les conditions expérimentales (vitesse de chauffe, calibration, pureté de l’échantillon),
  • les références normatives et réglementaires.

Ce niveau de rigueur garantit une admissibilité totale des données, que ce soit en Europe, aux États-Unis, ou dans les pays utilisant les lignes directrices de l’OCDE.

Faire appel à YesWeLab pour vos essais OCDE 102, c’est donc bénéficier d’un partenaire expert, rapide, fiable et réglementairement solide, capable de transformer une exigence technique en un résultat stratégique pour votre entreprise.

Partager :

Articles susceptibles de vous intéresser

X
Retour en haut