NBPT et inhibition de l’uréase : un levier agronomique pour optimiser les engrais azotés

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Effet du NBPT sur la réduction des pertes d’azote dans les prairies agricoles

NBPT, ou N-(n-butyl) thiophosphorique triamide, est un inhibiteur d’uréase utilisé pour limiter les pertes d’azote après l’épandage d’urée. Face aux enjeux environnementaux et agronomiques actuels, l’optimisation de l’utilisation des engrais azotés est devenue une priorité. L’azote est un élément essentiel à la croissance des plantes, mais sa volatilisation sous forme d’ammoniac représente une perte d’efficacité et une source de pollution atmosphérique. Une analyse du dosage de l’azote permet de quantifier précisément ces pertes et d’évaluer l’efficacité des pratiques de fertilisation. 

Dans ce contexte, les inhibiteurs d’uréase, et en particulier le NBPT, jouent un rôle clé. Ce composé chimique améliore l’efficacité des apports d’azote tout en limitant leur impact environnemental. Pour évaluer l’impact du NBPT sur la qualité de l’air et la volatilisation de l’ammoniac, une analyse des émissions atmosphériques agricoles peut être réalisée en conditions terrain.

Cet article vous permettra de comprendre ce qu’est le NBPT, d’un point de vue à la fois chimique, réglementaire et historique.

Table des matières

Qu’est-ce que le NBPT ?

Définition chimique et structure moléculaire

Le NBPT, ou N-(n-butyl) thiophosphorique triamide, est une molécule organophosphorée utilisée comme inhibiteur d’uréase. Sa formule chimique est C₄H₁₄N₃PS, pour une masse molaire de 167,21 g/mol. Structurellement, il s’agit d’un amide de l’acide thiophosphorique comportant un atome de phosphore lié de manière tétraédrique à :

  • un atome de soufre,
  • deux groupes amido (-NH₂),
  • et un groupe n-butyl (-NHC₄H₉).

Ce solide blanc présente un point de fusion de 54 °C. Il est commercialisé sous divers noms, notamment Agrotain, et est reconnu pour sa capacité à limiter la transformation rapide de l’urée en ammoniac dans les sols. Cette propriété en fait un additif clé dans les fertilisants azotés à base d’urée.

Historique et réglementation

Depuis les années 1970, de nombreux composés ont été évalués comme inhibiteurs potentiels de l’uréase. Toutefois, rares sont ceux qui ont satisfait à toutes les exigences : efficacité à faible dose, faible toxicité, stabilité suffisante, compatibilité avec l’urée, et coût acceptable. Le NBPT a été identifié dans les années 1980 comme un candidat particulièrement prometteur, d’abord aux États-Unis, où il a été rapidement adopté dans les fertilisants destinés à l’agriculture intensive.

En 2008, le NBPT a été officiellement autorisé dans l’Union européenne en tant que substance active pour les engrais azotés. Il est aujourd’hui utilisé dans des formulations appelées « urée avec inhibiteur d’uréase », dans lesquelles le NBPT est incorporé à hauteur de 0,04 % à 0,10 %, conformément au règlement européen. Ces seuils permettent d’assurer un taux d’inhibition enzymatique optimal (jusqu’à 90 %).

Outre son utilisation en grandes cultures, le NBPT fait désormais partie intégrante des stratégies de fertilisation raisonnée, soutenues par les politiques agricoles européennes visant à réduire les émissions d’azote dans l’environnement.

Culture de maïs bénéficiant de l’action du NBPT pour une meilleure assimilation de l’azote

Comment fonctionne un inhibiteur d’uréase ?

Les inhibiteurs d’uréase comme le NBPT jouent un rôle biochimique précis dans le sol. Leur mission est de ralentir la transformation enzymatique de l’urée en ammoniac, une étape clé dans le cycle de l’azote. Cette action permet de maximiser l’efficacité agronomique des engrais azotés tout en limitant les pertes par volatilisation. Pour comprendre comment le NBPT agit, il est essentiel de revenir sur le fonctionnement naturel de l’uréase et le mode d’inhibition mis en œuvre.

Le rôle de l’uréase dans le sol

L’uréase est une enzyme présente naturellement dans le sol, synthétisée par de nombreux organismes vivants : bactéries, champignons, algues, plantes, invertébrés. Elle catalyse la réaction d’hydrolyse de l’urée (CO(NH₂)₂) en ammoniac (NH₃) et dioxyde de carbone (CO₂), selon l’équation suivante :

CO(NH₂)₂ + H₂O → 2 NH₃ + CO₂

Dans des conditions classiques d’humidité et de température, cette transformation a lieu très rapidement après l’épandage d’un engrais uréique, souvent en moins de 48 heures. Lorsque l’ammoniac est libéré plus rapidement qu’il ne peut être absorbé par les plantes ou piégé dans le sol, il se volatilise sous forme gazeuse. Ce phénomène génère non seulement une perte économique (jusqu’à 40 % de l’azote peut être perdu), mais aussi une pollution atmosphérique par les composés azotés.

L’activité de l’uréase est fortement influencée par :

  • le pH du sol (elle est maximale entre 6,5 et 8,5),
  • la température (optimum autour de 30 à 40 °C),
  • et la présence d’eau, qui favorise le contact entre enzyme et substrat.

Ce type d’activité enzymatique peut être étudié par une analyse des sols sédimentaires et minéraux, afin d’évaluer les conditions favorables à l’hydrolyse de l’urée.

Mécanisme d’action du NBPT

Le NBPT est un inhibiteur compétitif de l’uréase. Il agit en se liant de manière réversible au site actif de l’enzyme, empêchant ainsi l’urée d’y accéder. Cette inhibition temporaire ralentit fortement la vitesse d’hydrolyse, ce qui modifie la cinétique de transformation de l’azote dans le sol.

Concrètement, le NBPT :

  • retarde la transformation de l’urée en ammoniac, permettant une meilleure infiltration de l’azote dans le sol avant qu’il ne se transforme,
  • réduit les pics de pH localisés autour des granules d’engrais, qui favorisent normalement la volatilisation,
  • diminue la concentration en ammoniac libre dans les premières heures suivant l’épandage, période critique pour les pertes.

Des essais de terrain ont montré que l’usage du NBPT peut :

  • réduire de 60 à 70 % les pertes d’ammoniac dans les sols acides ou neutres,
  • abaisser de 40 à 50 % les émissions dans le cas de solutions azotées type UAN (urée-ammonitrate).

L’effet du NBPT est temporaire : son action inhibitrice dure quelques jours, le temps que la plante puisse absorber l’azote ou que celui-ci soit fixé par le sol. Il est ensuite dégradé biologiquement dans l’environnement, avec une demi-vie de l’ordre de 1 à 2 semaines selon les conditions de sol.

Ainsi, en modulant la vitesse de libération de l’azote ammoniacal, le NBPT améliore à la fois l’efficience agronomique de l’engrais et sa compatibilité environnementale. Cette technologie, simple à intégrer dans les pratiques agricoles, constitue un levier d’optimisation important pour une gestion durable de l’azote.

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Quels sont les avantages agronomiques du NBPT ?

Le NBPT est bien plus qu’un simple additif chimique. Il constitue un levier agronomique stratégique pour améliorer la performance des engrais azotés, garantir une fertilisation plus efficace et réduire les impacts environnementaux liés aux pertes d’azote. Cette troisième partie détaille les bénéfices concrets du NBPT, documentés à la fois par des études scientifiques et par des retours d’expérience terrain.

Réduction des pertes d’azote

L’un des principaux avantages du NBPT réside dans sa capacité à réduire drastiquement les pertes d’azote par volatilisation ammoniacale. En présence d’uréase, l’hydrolyse rapide de l’urée provoque un dégagement d’ammoniac gazeux (NH₃), surtout lorsque l’engrais est épandu en surface sans enfouissement. Ce gaz se dissipe dans l’atmosphère, entraînant une perte nette de matière fertilisante.

Grâce à son action inhibitrice, le NBPT :

  • réduit de 60 à 70 % les pertes d’ammoniac pour les engrais uréiques solides ;
  • diminue de 40 à 50 % les émissions issues des solutions azotées (ex. : UAN) ;
  • stabilise le pH autour des granules d’engrais, limitant les conditions favorables à la volatilisation.

Ces données sont issues de plusieurs essais réalisés en conditions réelles sur des sols à pH compris entre 5,5 et 7,5. L’efficacité est maximale lorsque l’humidité est suffisante pour activer l’enzyme, mais que l’engrais reste en surface, sans incorporation mécanique.

Gain environnemental

Limiter la volatilisation de l’ammoniac a des conséquences positives majeures sur l’environnement :

  • Réduction des émissions atmosphériques d’azote, responsables de la formation de particules fines (PM10, PM2,5) et de la pollution de l’air.
  • Moindre contribution à l’eutrophisation des milieux aquatiques par dépôt atmosphérique.
  • Moins de rejets indirects de gaz à effet de serre, en particulier le protoxyde d’azote (N₂O), issu de l’azote minéral en excès dans le sol.

Le NBPT s’inscrit ainsi dans une démarche de fertilisation bas-carbone, encouragée par la PAC (Politique Agricole Commune) et les objectifs de durabilité définis par le Green Deal européen.

Amélioration du rendement des cultures

En augmentant l’efficacité d’utilisation de l’azote (nitrogen use efficiency, ou NUE), le NBPT favorise une meilleure assimilation par les plantes, en particulier dans les phases critiques de croissance (montaison, tallage, floraison). Cela se traduit souvent par :

  • une augmentation du rendement brut (de +5 à +10 % selon les cultures),
  • une meilleure homogénéité des parcelles,
  • une réduction du besoin d’unités supplémentaires en fin de cycle.

Les bénéfices sont particulièrement notables dans les cultures sensibles à l’azote comme le maïs, le blé tendre, la prairie de fauche ou le colza. Le NBPT permet également une meilleure synchronisation entre les apports azotés et les besoins réels de la plante, ce qui limite les effets de dilution ou de carence transitoire.

De nombreux agriculteurs observent également un meilleur état sanitaire général des cultures, avec des plantes plus vigoureuses, des feuilles plus vertes, et une croissance plus régulière, notamment en situation de stress hydrique modéré.

Culture de blé bénéficiant de l’action du NBPT pour une meilleure assimilation de l’azote

Les limites et précautions d’emploi du NBPT

Malgré ses nombreux bénéfices agronomiques et environnementaux, le NBPT n’est pas exempt de contraintes. Comme toute substance active utilisée en agriculture, il nécessite une bonne compréhension de ses limites, de ses interactions chimiques, et de ses effets potentiels, tant sur la plante que sur l’environnement. Cette partie vous détaille les précautions à prendre pour garantir une utilisation sûre et efficace du NBPT.

Stabilité chimique et compatibilités

Le NBPT présente une stabilité chimique limitée, ce qui peut affecter son efficacité dans le temps si les conditions de stockage ou d’incorporation ne sont pas respectées :

  • Sa demi-vie est inférieure à 6 mois à température ambiante, en fonction de l’humidité et de l’exposition à la lumière ou à l’oxygène.
  • Il est particulièrement sensible à la présence de sulfates : des essais ont montré une dégradation accélérée du NBPT en présence d’engrais comme le sulfate d’ammonium ou les engrais composés contenant du soufre.
  • Il est donc incompatible avec les fertilisants contenant des sulfates : leur mélange peut réduire fortement l’activité inhibitrice du NBPT.

Pour préserver l’efficacité du produit :

  • il est recommandé d’utiliser les formulations NBPT-urée rapidement après fabrication (dans les 3 à 4 mois) ;
  • les fertilisants enrichis au NBPT doivent être stockés à l’abri de la chaleur et de l’humidité, dans des emballages étanches ;
  • les mélanges avec d’autres engrais doivent être validés en amont pour éviter toute interaction délétère.

Effets secondaires potentiels sur les cultures

Bien que le NBPT soit généralement bien toléré par les plantes, certains effets secondaires peuvent apparaître, notamment en cas de surdosage, de conditions climatiques défavorables ou de sensibilité spécifique de la culture :

  • On observe parfois des chloroses ou des nécroses marginales sur les feuilles, liées à une accumulation d’urée non hydrolysée dans les tissus végétaux.
  • Ces symptômes sont le plus souvent transitoires et n’ont pas d’impact significatif sur le rendement si l’équilibre nutritionnel est respecté.
  • Chez certaines espèces, une réduction temporaire de la teneur en acides aminés a été observée, suggérant une perturbation du métabolisme azoté par inhibition de l’uréase endogène.

Ces effets sont en général évités en :

  • respectant les doses réglementaires de NBPT (0,04 % à 0,10 % de la masse totale),
  • évitant l’application par temps très chaud ou sec,
  • adaptant le type d’engrais aux besoins spécifiques de la culture et à son stade de développement.

Toxicité et sécurité d’utilisation

Le NBPT est classé comme substance dangereuse à l’état pur, selon les critères du SGH (système général harmonisé de classification des produits chimiques) :

  • SGH05 : corrosif
  • SGH08 : sensibilisant, mutagène, reprotoxique

Les mentions de danger associées incluent :

  • H318 : provoque des lésions oculaires graves,
  • H361 : susceptible de nuire à la fertilité.

En formulation dans les engrais, cependant, le NBPT est présent à des concentrations très faibles (<0,1 %), ce qui rend les produits finis non soumis à étiquetage particulier. Aucun risque toxique n’a été démontré pour les utilisateurs finaux dans le cadre d’un usage conforme.

Des études ont également montré que :

  • le NBPT est rapidement minéralisé dans le sol en CO₂ et autres sous-produits inertes,
  • sa biodégradabilité est élevée, avec une demi-vie de 1 à 2 semaines,
  • aucun effet toxique notable n’a été observé sur la faune du sol, y compris les vers de terre et les micro-organismes bénéfiques.

En cas de manipulation de NBPT pur (formulation, laboratoire…), le port de gants, lunettes et équipements de protection est indispensable. La prévention repose avant tout sur le respect des conditions d’usage et de stockage. Pour s’assurer de l’absence de résidus critiques, une analyse des contaminants chimiques peut être réalisée sur les échantillons agricoles.

Prairie agricole analysée pour évaluer l’efficacité du NBPT via une analyse des sols

Quels secteurs utilisent le NBPT ?

Le NBPT, en tant qu’inhibiteur d’uréase, est aujourd’hui utilisé dans de nombreux secteurs industriels où la gestion de l’azote est un enjeu majeur. Bien que son emploi soit principalement associé à l’agriculture, son champ d’application s’élargit progressivement vers des domaines plus spécialisés, comme la nutrition animale, la recherche agronomique et la gestion environnementale. Cette partie présente les principaux secteurs utilisateurs du NBPT, en mettant en évidence les objectifs spécifiques et les bénéfices attendus.

Agriculture conventionnelle et raisonnée

Le secteur agricole est de loin le principal utilisateur du NBPT. L’objectif est clair : améliorer l’efficacité des engrais azotés, tout en réduisant les pertes par volatilisation.

Les types d’engrais enrichis au NBPT les plus courants sont :

  • l’urée granulée,
  • l’UAN (solution urée-nitrate d’ammonium),
  • les engrais à libération contrôlée ou enrobés.

Les cultures concernées sont variées :

  • grandes cultures (blé, maïs, orge, colza),
  • cultures industrielles (betterave, pomme de terre),
  • prairies temporaires ou permanentes.

Le NBPT permet notamment :

  • une réduction des unités d’azote nécessaires (jusqu’à –20 % selon les conditions),
  • un report plus souple des apports, sans compromettre l’efficacité,
  • une amélioration de l’indice de nutrition azotée (INA) mesuré par les outils de pilotage.

Il s’intègre parfaitement dans les stratégies de fertilisation raisonnée, avec modulation des doses en fonction des besoins réels des cultures, des conditions météo, et des caractéristiques du sol.

Dans le cadre de systèmes de culture intégrée, une analyse des mycotoxines peut aussi être envisagée pour surveiller l’impact indirect des pratiques azotées sur la santé des cultures.

Santé animale et nutrition des ruminants

Plus récemment, le NBPT a été étudié et partiellement intégré dans la nutrition animale, en particulier chez les ruminants (bovins, ovins).

L’objectif est d’optimiser l’utilisation de l’urée alimentaire :

  • En limitant l’hydrolyse trop rapide de l’urée dans le rumen (milieu très riche en uréase), le NBPT permet une libération plus progressive de l’ammoniac, mieux synchronisée avec les besoins en énergie des micro-organismes digestifs.
  • Cela se traduit par une meilleure conversion de l’azote en protéines microbiennes, un meilleur équilibre azoté, et une réduction des excrétions urinaires.

Des études ont montré que le NBPT, administré à faible dose dans l’alimentation, n’a pas d’impact négatif sur la santé des animaux, et ne laisse pas de résidus détectables dans le lait ou les tissus après une période de 28 jours (étude de van de Ligt et al., 2019).

Gestion des émissions en environnement agricole

Le NBPT est également utilisé comme outil de réduction des émissions gazeuses agricoles, notamment dans le cadre de démarches environnementales volontaires ou réglementées (plan de réduction des émissions d’ammoniac, indicateurs climatiques type ACV).

Plusieurs expérimentations ont montré que le NBPT permet :

  • une réduction significative des émissions de N₂O (protoxyde d’azote) dans certains types de sols (jusqu’à –30 % selon les conditions) ;
  • une baisse des émissions de composés azotés volatils dans les épandages en surface (prairies, intercultures) ;
  • une amélioration du bilan environnemental des fertilisants dans le cadre d’une analyse de cycle de vie (ACV).

Ces effets sont particulièrement recherchés dans :

  • les exploitations soumises à des objectifs de performance environnementale (HVE, certifications carbone),
  • les projets de réduction des intrants dans les zones vulnérables, ou à proximité de zones sensibles (cours d’eau, zones Natura 2000).
Foin issu d’une prairie fertilisée avec urée enrichie en NBPT pour limiter les pertes d’azote

Analyses de laboratoire sur le NBPT : techniques et normes

Le développement et l’utilisation du NBPT dans les engrais nécessitent des analyses précises et fiables pour vérifier sa concentration, sa conformité réglementaire, et évaluer son comportement dans différents milieux (sol, plante, aliment, eau). Les laboratoires d’analyses jouent ici un rôle central. Cette partie présente les principales techniques d’analyse utilisées pour le NBPT, les normes en vigueur, ainsi que les exigences de qualité à respecter dans le cadre des contrôles.

Objectif des analyses

Les analyses de NBPT visent plusieurs objectifs selon le contexte :

  • contrôler la teneur en NBPT dans un engrais azoté afin de respecter les seuils réglementaires fixés (0,04 % à 0,10 %),
  • vérifier l’homogénéité de la formulation dans des lots industriels,
  • suivre la stabilité du NBPT au cours du stockage ou après mélange avec d’autres substances (ex. : sulfates),
  • détecter la présence de résidus dans les produits agricoles, les eaux, les matrices animales (lait, viande), ou les sols dans le cadre d’études environnementales ou toxicologiques.

Dans tous les cas, une méthode analytique adaptée, sensible, reproductible et conforme aux bonnes pratiques de laboratoire est indispensable.

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Méthodes d’analyse normalisées

La chromatographie liquide haute performance couplée à un détecteur à diodes (HPLC-DAD) est aujourd’hui la méthode de référence pour doser le NBPT dans les produits techniques et les échantillons environnementaux.

  • Technique : HPLC-DAD
  • Méthode normalisée : EN 15688
  • Condition d’échantillonnage : échantillon prélevé sur un support étanche et inerte, à l’abri de l’humidité et de la lumière

La méthode EN 15688 permet une quantification précise du NBPT dans les fertilisants solides ou liquides, même en faible concentration. Elle est particulièrement adaptée aux contrôles qualité en formulation ainsi qu’aux dossiers de mise sur le marché.

Pour des matrices plus complexes (lait, végétaux, tissus animaux…), des méthodes avancées comme la UHPLC-MS/MS peuvent être utilisées pour améliorer la sensibilité et la sélectivité. Ces techniques sont décrites dans la littérature scientifique, notamment pour les applications en nutrition animale et en analyse de résidus.

Dans certains cas, une analyse complémentaire par spectrométrie d’absorption atomique peut également être utilisée pour mesurer les éléments métalliques liés à la stabilité du NBPT.

Normes de qualité et accréditations

Les analyses du NBPT doivent être effectuées dans le respect des normes de qualité internationales, afin d’assurer la fiabilité et la traçabilité des résultats. Les principaux cadres réglementaires sont les suivants :

  • ISO 17025 : norme de référence pour la compétence des laboratoires d’essais. Elle garantit que les méthodes sont validées, les équipements étalonnés, et les résultats fiables.

L’ensemble des laboratoires partenaires de YesWeLab sont sélectionnés en fonction de leur niveau de spécialisation, de leur expérience dans l’analyse des composés azotés, et de leurs références en matière d’accréditation. Ce réseau permet d’assurer une couverture complète des besoins analytiques, que ce soit pour :

  • le contrôle de production d’un engrais NBPT,
  • la recherche de résidus dans les plantes ou les produits animaux,
  • l’évaluation de la dégradation environnementale du NBPT dans le sol.

Les résultats peuvent être intégrés dans un dossier de conformité réglementaire, un rapport de performance agronomique, ou un audit de traçabilité.

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