La maîtrise et la compréhension des substances PFAS (per- et polyfluoroalkylées) s’imposent comme une priorité, dans un contexte où la préoccupation environnementale et sanitaire est devenue un enjeu majeur pour l’industrie moderne.
Cet article vise à éclairer les lecteurs sur l’origine, les applications, et les implications réglementaires de ces composés, tout en soulignant l’importance des analyses de laboratoire pour garantir une sécurité optimale.
Dans ce cadre, YesWeLab offre une expertise analytique permettant aux industriels, notamment dans les secteurs des matériaux et des emballages, de réaliser des tests rigoureux et conformes aux normes réglementaires les plus récentes.
Table des matières
Qu'est-ce que les PFAS ?
Définition et structure chimique des PFAS
Les per- et polyfluoroalkylées substances (PFAS) forment une famille de plus de 4 700 composés chimiques synthétiques. Leur particularité réside dans la présence de liaisons carbone-fluor (C-F), considérées comme les plus fortes en chimie organique. Cette structure leur confère une résistance exceptionnelle aux agressions thermiques, chimiques et biologiques.
Les PFAS se divisent en deux grandes catégories :
- Les acides perfluorés (comme le PFOA et le PFOS), qui sont totalement fluorés et particulièrement stables.
- Les polyfluorés, qui contiennent des chaînes partiellement fluorées et sont souvent utilisés comme précurseurs chimiques.
Leur hydrophobie et oléophobie en font des composés idéaux pour de nombreuses applications, notamment dans les textiles, les revêtements antiadhésifs et les emballages alimentaires.
Propriétés et utilisation industrielle des PFAS
Les PFAS possèdent des caractéristiques physico-chimiques uniques, qui expliquent leur large utilisation industrielle :
- Résistance à l’eau et aux graisses → Utilisés dans les textiles imperméables et les emballages alimentaires.
- Stabilité thermique et chimique → Présents dans les mousses anti-incendie et les lubrifiants industriels.
- Faible tension de surface → Employés dans les revêtements antiadhésifs des poêles et ustensiles de cuisine.
- Compatibilité avec les solvants et les polymères → Intégrés dans les cosmétiques et produits pharmaceutiques.
Grâce à ces propriétés, les PFAS sont omniprésents dans les industries agroalimentaire, textile, cosmétique, automobile, électronique et aéronautique. Cependant, leur utilisation généralisée a conduit à une contamination environnementale massive, avec des conséquences préoccupantes.
Persistance environnementale et bioaccumulation
Les PFAS sont souvent qualifiés de polluants éternels car ils ne se dégradent pas facilement. Contrairement à d’autres substances chimiques qui peuvent être éliminées par biodégradation ou photodégradation, les PFAS restent dans l’environnement pendant des décennies.
Une fois libérés, ils contaminent :
- L’eau : Pollution des nappes phréatiques et des eaux de surface, entraînant une exposition par l’eau potable.
- L’air : Dispersion atmosphérique, notamment via les rejets industriels et l’incinération des déchets.
- Les sols : Présence dans les boues d’épuration et les terres agricoles, conduisant à une contamination des cultures.
- La faune et la flore : Accumulation dans les organismes vivants, remontant la chaîne alimentaire jusqu’à l’homme.
Les études montrent que plus de 95 % de la population mondiale présente des traces de PFAS dans son sang, ce qui soulève des inquiétudes quant à leur impact sanitaire.
Les principales molécules PFAS connues
Parmi les milliers de PFAS répertoriés, certains sont plus connus et réglementés en raison de leur toxicité élevée et de leur forte persistance :
- PFOA (acide perfluorooctanoïque) : Utilisé dans les textiles, les tapis et les revêtements antiadhésifs. Son interdiction est progressive en Europe et aux États-Unis.
- PFOS (acide perfluorooctanesulfonique) : Présent dans les mousses anti-incendie et certains produits industriels. Classé comme polluant organique persistant par la Convention de Stockholm.
- PFHxS (acide perfluorohexanesulfonique) : Retrouvé dans les mousses extinctrices et certains textiles techniques.
- PFBA (acide perfluorobutanoïque) et PFPeA (acide perfluoropentanoïque) : PFAS à chaîne courte, parfois utilisés en substitution du PFOA, mais présentant également des risques environnementaux.
Certaines industries cherchent à remplacer les PFAS à longue chaîne par des alternatives à chaîne plus courte, mais les études indiquent que ces substituts pourraient être tout aussi persistants et toxiques.
Où trouve-t-on les PFAS ?
Présence dans les produits de consommation courante
Les PFAS sont présents dans de nombreux objets du quotidien, souvent de manière invisible. Voici quelques exemples :
- Emballages alimentaires : Sacs pour sandwichs, barquettes en carton, papiers cuisson.
- Poêles et ustensiles antiadhésifs : Revêtements en polytétrafluoroéthylène (PTFE), connu sous le nom de Téflon.
- Cosmétiques : Fonds de teint longue tenue, rouges à lèvres, crèmes hydratantes.
- Textiles : Vêtements imperméables, chaussures de sport, tapis et moquettes traités contre les taches.
- Mousses anti-incendie : Utilisées sur les sites industriels et aéroportuaires.
- Produits pharmaceutiques et médicaux : Gants chirurgicaux, cathéters, prothèses.
L’exposition aux PFAS peut donc se produire par contact cutané, ingestion ou inhalation, selon les usages et les matériaux impliqués.
Contamination des milieux naturels et alimentaires
Les PFAS contaminent les milieux naturels, impactant la faune et la flore :
- Eaux de surface et nappes phréatiques : Contaminées par les rejets industriels et les lixiviats de décharges.
- Aliments : Poissons et fruits de mer provenant de zones polluées, légumes irrigués avec de l’eau contaminée.
- Viande et produits laitiers : Bioaccumulation dans les tissus des animaux exposés via l’alimentation.
Cette contamination alimentaire est une des principales sources d’exposition humaine, d’où la nécessité d’analyses strictes sur les produits destinés à la consommation.
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Quels sont les dangers des PFAS ?
Impact des PFAS sur la santé humaine
L’exposition aux PFAS est aujourd’hui considérée comme un risque sanitaire majeur. Leur bioaccumulation dans l’organisme humain est préoccupante, car ces substances ont une demi-vie longue, ce qui signifie qu’elles restent présentes dans le sang et les tissus pendant plusieurs années avant d’être éliminées.
Perturbations hormonales et effets sur la fertilité
Les PFAS sont des perturbateurs endocriniens, ce qui signifie qu’ils peuvent interférer avec le système hormonal. Plusieurs études ont montré qu’ils sont impliqués dans :
- Une baisse de la fertilité chez l’homme et la femme, avec une diminution du nombre et de la qualité des spermatozoïdes.
- Des troubles du cycle menstruel et un allongement du délai nécessaire pour concevoir un enfant.
- Des complications pendant la grossesse, avec un risque accru de prééclampsie, de naissance prématurée et de faible poids du nouveau-né.
Effets sur le système immunitaire
L’exposition aux PFAS peut également affaiblir la réponse immunitaire, augmentant la susceptibilité aux infections et réduisant l’efficacité des vaccins. Des études ont démontré que les enfants exposés aux PFAS dès le plus jeune âge développent une réponse immunitaire plus faible après la vaccination contre certaines maladies (grippe, hépatite B).
Risque de cancers et maladies chroniques
Les PFAS sont classés comme cancérogènes possibles pour l’homme. Certaines recherches épidémiologiques ont établi un lien entre l’exposition prolongée aux PFAS et l’augmentation du risque de plusieurs types de cancers :
- Cancer des reins et cancer des testicules, pour lesquels des corrélations claires ont été établies.
- Cancer du foie et de la prostate, en raison des effets des PFAS sur le métabolisme des lipides et des hormones.
- Cancer du sein, avec un lien suspecté entre l’exposition aux PFAS et les modifications du tissu mammaire.
En plus du cancer, les PFAS sont associés à d’autres maladies chroniques telles que :
- Les troubles métaboliques, incluant un risque accru de diabète de type 2 et d’obésité.
- Les maladies cardiovasculaires, avec des effets négatifs sur la tension artérielle et le cholestérol.
- Les atteintes hépatiques, notamment une augmentation des enzymes hépatiques et un risque de stéatose hépatique non alcoolique.
Contamination environnementale et écosystèmes affectés
Les PFAS ne se contentent pas de nuire à la santé humaine. Leur forte stabilité chimique les rend extrêmement persistants dans l’environnement, provoquant une contamination étendue des écosystèmes.
Présence des PFAS dans l’eau et les sols
Une des principales préoccupations environnementales liées aux PFAS est leur capacité à contaminer les ressources en eau. Ces substances sont retrouvées dans :
- Les nappes phréatiques et les eaux de surface → Pollution issue des rejets industriels et des sites militaires utilisant des mousses anti-incendie.
- L’eau potable → Plusieurs régions dans le monde ont détecté des niveaux préoccupants de PFAS dans l’eau destinée à la consommation humaine.
- Les sols et les sédiments → Contaminés par l’épandage des boues de stations d’épuration riches en PFAS.
Leur mobilité élevée leur permet de se diffuser rapidement et d’atteindre des zones éloignées de leur source d’émission, y compris des régions polaires, démontrant leur dispersion à l’échelle planétaire.
Bioaccumulation et contamination de la faune
Les PFAS s’accumulent dans la chaîne alimentaire, exposant la faune terrestre et aquatique à des concentrations croissantes. On les retrouve notamment :
- Chez les poissons et les crustacés → Les PFAS s’accumulent dans leurs tissus, ce qui représente un danger pour les consommateurs de produits de la mer.
- Chez les oiseaux et mammifères → Des études ont détecté des niveaux élevés de PFAS dans le sang et le foie de nombreuses espèces sauvages.
- Chez les animaux d’élevage → Présents dans les aliments pour animaux, les PFAS peuvent aussi contaminer la viande, les œufs et les produits laitiers.
Les effets sur la faune incluent des anomalies du développement, une altération des fonctions reproductrices et une mortalité accrue.
Mécanismes d’exposition aux PFAS
Les PFAS pénètrent dans l’organisme humain et animal via plusieurs voies d’exposition :
Par ingestion
- Eau potable contaminée → L’une des sources majeures d’exposition.
- Aliments contaminés → Poissons, viandes, produits laitiers issus d’animaux exposés.
- Emballages alimentaires traités aux PFAS → Migration des substances chimiques vers les aliments gras ou chauds.
Par inhalation
- Poussières domestiques et industrielles → Les PFAS présents dans les textiles et les moquettes sont libérés sous forme de particules volatiles.
- Pollution de l’air → Émissions industrielles et incinération des déchets riches en PFAS.
Par contact cutané
- Cosmétiques et crèmes contenant des PFAS → Absorption possible à travers la peau.
- Vêtements imperméables et textiles traités → Faible risque de transfert par contact prolongé.

Réglementations sur les PFAS en Europe et dans le monde
Réglementation européenne : une approche stricte et progressive
L’Union européenne est aujourd’hui l’un des acteurs les plus avancés en matière de réglementation des PFAS. Plusieurs textes législatifs encadrent leur utilisation, leur présence dans l’eau potable et leur rejet dans l’environnement.
Restrictions imposées par REACH et la Convention de Stockholm
- Le règlement REACH (Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of Chemicals) impose une évaluation stricte des substances chimiques utilisées dans l’industrie européenne.
- Le PFOS (acide perfluorooctanesulfonique) est interdit depuis 2009 dans l’UE, dans le cadre de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants.
- Le PFOA (acide perfluorooctanoïque) a été interdit en 2020, avec des dérogations limitées pour certaines applications industrielles spécifiques.
- En 2023, le PFHxS (acide perfluorohexanesulfonique) a également été ajouté à la liste des substances interdites.
Normes sur l’eau potable et les émissions industrielles
L’Union européenne a adopté la directive (UE) 2020/2184, qui fixe des valeurs limites pour la concentration des PFAS dans l’eau potable :
- 0,50 µg/L pour l’ensemble des PFAS.
- 0,10 µg/L pour une liste de 20 PFAS particulièrement préoccupants.
Les États membres de l’UE doivent adapter leur réglementation nationale d’ici 2026 pour garantir le respect de ces seuils.
L’UE impose également une surveillance accrue des rejets industriels à travers la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Les industriels sont soumis à des contrôles réguliers de leurs effluents et doivent limiter les rejets de PFAS dans l’eau et l’air.
Projet d’interdiction globale des PFAS en 2025
En janvier 2023, cinq pays européens (Danemark, Allemagne, Pays-Bas, Norvège et Suède) ont soumis une proposition à l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) pour interdire la fabrication, l’importation et l’utilisation des PFAS en Europe.
Cette interdiction couvrirait plus de 10 000 substances et impacterait de nombreux secteurs industriels. Une consultation publique a été menée en 2023, et une décision est attendue pour 2025, avec une mise en application potentielle dès 2027.
Réglementation aux États-Unis : un cadre en évolution
Les États-Unis ont adopté une approche plus fragmentée de la réglementation des PFAS, avec des actions au niveau fédéral et étatique.
Régulation fédérale par l’EPA et la FDA
- L’Environmental Protection Agency (EPA) a classé le PFOA et le PFOS comme substances dangereuses dans le cadre de la loi CERCLA (Superfund).
- En 2023, l’EPA a proposé une limite de 4 ng/L pour le PFOA et le PFOS dans l’eau potable, un des seuils les plus stricts au monde.
- La Food and Drug Administration (FDA) a restreint l’utilisation des PFAS dans les emballages alimentaires depuis 2016, en particulier pour les substances à longue chaîne.
Réglementations spécifiques par État
Plusieurs États américains ont adopté leurs propres interdictions, parfois plus strictes que celles du gouvernement fédéral :
- New York (2022) : Interdiction des emballages alimentaires contenant des PFAS ajoutés intentionnellement.
- Californie (2023) : Interdiction des produits textiles et emballages alimentaires contenant des PFAS.
- Maine (2023) : Première interdiction totale des PFAS dans tous les produits de consommation d’ici 2030.
Normes et actions internationales
D’autres pays commencent à prendre des mesures similaires pour limiter l’usage des PFAS :
- Le Canada a ajouté plusieurs PFAS à sa liste de substances toxiques et limite leur présence dans l’eau potable.
- L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont interdit l’utilisation des PFAS dans les mousses anti-incendie.
- Taïwan et la Corée du Sud imposent des tests stricts sur les emballages alimentaires et les textiles.
Des ONG environnementales comme Greenpeace et Générations Futures jouent également un rôle clé en alertant l’opinion publique et en demandant un renforcement des réglementations.
Conséquences pour les industriels et nécessité des analyses de laboratoire
Les réglementations de plus en plus strictes sur les PFAS ont un impact direct sur les industriels, qui doivent :
- Éliminer progressivement les PFAS de leurs chaînes de production.
- Contrôler la présence de PFAS dans leurs produits finis pour éviter toute non-conformité réglementaire.
- Surveiller leurs rejets industriels pour limiter la contamination environnementale.
Pour répondre à ces exigences, les analyses de laboratoire sont devenues incontournables afin de :
- Détecter la présence de PFAS dans l’eau, les sols, les emballages et les produits alimentaires.
- Quantifier les niveaux de contamination et s’assurer qu’ils respectent les seuils réglementaires.
- Valider la conformité des matériaux et emballages avec les normes en vigueur.
Les entreprises doivent ainsi travailler avec des laboratoires spécialisés capables d’effectuer des analyses précises et fiables.

Pourquoi analyser les PFAS en laboratoire ?
Garantir la conformité aux réglementations internationales
Les nouvelles législations sur les PFAS imposent des seuils de plus en plus stricts, notamment dans l’eau potable, les rejets industriels, les emballages alimentaires et les produits de consommation.
Les analyses permettent de :
- Vérifier la conformité aux réglementations européennes (REACH, directive 2020/2184 sur l’eau potable) et aux réglementations américaines (EPA, FDA).
- Anticiper les interdictions à venir et éviter les risques de retrait de marché.
- Éviter les sanctions financières et juridiques liées aux dépassements de seuils réglementaires.
Les industriels doivent donc s’assurer que leurs produits et procédés respectent ces exigences, ce qui implique une surveillance analytique rigoureuse.
Préserver la qualité et la sécurité des produits de consommation
Les PFAS étant présents dans de nombreux produits du quotidien, les industriels doivent analyser leur présence pour protéger les consommateurs.
Emballages alimentaires et produits agroalimentaires
Les PFAS sont largement utilisés dans les emballages alimentaires pour leurs propriétés anti-graisse et imperméabilisantes. Cependant, ils peuvent migrer vers les aliments, exposant les consommateurs à des risques sanitaires.
Les analyses en laboratoire permettent de :
- Mesurer la migration des PFAS dans les aliments selon les normes européennes et américaines.
- Vérifier la conformité des emballages alimentaires aux règlements en vigueur (règlement CE n° 1935/2004).
- Contrôler les niveaux de contamination dans les aliments transformés et les eaux embouteillées.
Cosmétiques et produits pharmaceutiques
Les PFAS sont aussi présents dans les cosmétiques longue tenue, les vernis à ongles et certains produits pharmaceutiques.
Les tests analytiques permettent de :
- Éviter la présence de PFAS interdits dans les formulations.
- S’assurer de l’innocuité des produits mis sur le marché.
- Respecter les exigences des certifications bio et écologiques.
Contrôler la contamination environnementale et les rejets industriels
Les industries utilisant des PFAS doivent surveiller leurs émissions pour limiter la contamination des eaux et des sols.
Analyse des eaux et des sols
Les PFAS contaminent les nappes phréatiques et les sols, affectant la faune, la flore et la chaîne alimentaire.
Les laboratoires effectuent des analyses pour :
- Quantifier la concentration des PFAS dans les eaux souterraines, les rivières et les stations d’épuration.
- Identifier les sources de pollution pour mettre en place des solutions de dépollution.
- Surveiller les sites industriels classés SEVESO ou ICPE pour limiter les rejets dans l’environnement.
Contrôle des rejets industriels
Les industries doivent respecter des limites strictes sur les rejets de PFAS dans les eaux usées et l’air.
Les analyses permettent de :
- Vérifier la conformité des effluents industriels aux seuils réglementaires.
- Adapter les procédés de fabrication pour limiter l’émission de PFAS.
- Optimiser le traitement des déchets contaminés.
Identifier et quantifier les PFAS pour développer des alternatives
Les analyses en laboratoire ne servent pas seulement à contrôler la présence des PFAS, elles permettent aussi d’accompagner les industriels dans la recherche de solutions alternatives.
- Comparaison des formulations avec et sans PFAS pour réduire leur usage.
- Détection des PFAS à chaîne courte utilisés comme substituts et évaluation de leur impact environnemental.
- Aide à la reformulation des produits pour répondre aux nouvelles réglementations.
Les laboratoires spécialisés travaillent en collaboration avec les industriels pour identifier des solutions respectueuses de l’environnement sans compromettre la qualité des produits.

Méthodes d’analyse des PFAS en laboratoire
Chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS)
La chromatographie en phase liquide à haute performance couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS) est la technique de référence pour l’analyse des PFAS.
Principe de la méthode
- Les échantillons sont extraits et purifiés avant d’être injectés dans une colonne chromatographique.
- La séparation des composés s’effectue en fonction de leur polarité et de leur affinité avec la phase stationnaire.
- Les molécules de PFAS sont ensuite détectées par spectrométrie de masse, qui permet une identification spécifique et une quantification précise.
Avantages de la LC-MS/MS pour l’analyse des PFAS
- Haute sensibilité permettant de détecter des concentrations de l’ordre du ng/L dans l’eau ou du µg/kg dans les matrices solides.
- Grande spécificité qui permet de différencier les différents PFAS présents dans un même échantillon.
- Capacité d’analyse multi-résidus, permettant de détecter simultanément plusieurs dizaines de PFAS.
Cette méthode est particulièrement utilisée pour les analyses d’eau potable, d’eaux usées, de sols, de produits alimentaires et de matériaux en contact avec les denrées alimentaires.
Chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS)
La chromatographie en phase gazeuse (GC-MS) est une autre méthode analytique utilisée pour détecter certains PFAS volatils et leurs précurseurs.
Principe de la méthode
- L’échantillon est chauffé pour volatiliser les composés avant leur séparation dans une colonne chromatographique.
- Les molécules sont ensuite analysées par spectrométrie de masse pour identifier leur structure chimique.
Applications de la GC-MS pour l’analyse des PFAS
- Détection des PFAS volatils présents dans l’air et les émissions industrielles.
- Analyse des PFAS dans les mousses anti-incendie et les produits cosmétiques.
- Identification des résidus de PFAS dans les emballages alimentaires.
Bien que la GC-MS soit moins courante que la LC-MS/MS, elle reste essentielle pour certains types de PFAS non détectables par d’autres techniques.
Méthode par combustion et détection des fluorures organiques adsorbables (AOF)
L’analyse de l’indice AOF (Adsorbable Organic Fluorine) est une technique complémentaire permettant de mesurer la quantité totale de fluor organique dans un échantillon.
Principe de la méthode
- L’échantillon est brûlé à haute température, libérant les composés fluorés sous forme de fluorure d’hydrogène (HF).
- Le fluorure libéré est capturé et quantifié par chromatographie ionique.
Utilisation de l’indice AOF
- Surveillance globale de la contamination en fluor organique dans les eaux usées et les rejets industriels.
- Détection indirecte de la présence de PFAS sans identification spécifique des molécules individuelles.
- Outil de screening permettant d’orienter vers des analyses plus poussées en LC-MS/MS ou GC-MS.
Screening HS-GC-MS pour les composés volatils
L’analyse des PFAS volatils peut être réalisée par Screening HS-GC-MS (Headspace Gas Chromatography-Mass Spectrometry), une méthode utilisée pour identifier des traces de composés fluorés dans l’air et les matrices liquides.
Spécificités de l’essai
- Le prélèvement doit être réalisé sur un flaconnage étanche et inerte pour éviter toute contamination.
- La limite de quantification (LQ) varie entre 0,1 et 10 mg/L selon les composés analysés.
- La méthode suit un protocole interne validé, garantissant la reproductibilité des résultats.
Cette technique est particulièrement employée pour l’analyse des émissions industrielles et des solvants fluorés présents dans certains produits chimiques.
Prélèvements et préparation des échantillons
Avant toute analyse, le prélèvement et la préparation des échantillons sont des étapes essentielles pour garantir la fiabilité des résultats.
Exigences pour les prélèvements
- Eaux et liquides → Stockage dans des flacons en polypropylène ou en verre préalablement rincés, sans contact avec des matériaux fluorés.
- Sols et sédiments → Échantillons séparés et homogénéisés pour éviter les variations de concentration.
- Matériaux et emballages → Découpe et extraction des composants susceptibles de contenir des PFAS.
Techniques d’extraction et de purification
- Extraction en phase solide (SPE) → Concentration et purification des PFAS avant analyse en LC-MS/MS.
- Extraction liquide-liquide → Séparation des PFAS dans les matrices complexes.
- Méthodes de filtration avancées → Élimination des particules interférentes dans les eaux et solutions organiques.
Fiabilité et accréditation des analyses de PFAS
Les analyses de PFAS doivent répondre à des exigences de qualité strictes pour garantir des résultats précis et comparables.
Normes et accréditations en vigueur
- Norme ISO 17025 → Accréditation des laboratoires garantissant la fiabilité des analyses.
- Méthodes validées par l’EPA (Environmental Protection Agency) et l’ECHA (European Chemicals Agency).
- Normes européennes sur l’eau potable et les rejets industriels (directive 2020/2184).
Les laboratoires spécialisés doivent suivre des protocoles rigoureux et participer à des essais interlaboratoires pour assurer l’exactitude et la répétabilité des résultats.

YesWeLab : un partenaire clé pour l’analyse des PFAS
Une expertise en analyses environnementales et industrielles
YesWeLab propose des analyses spécialisées des PFAS adaptées à différentes matrices, permettant aux industriels de surveiller leurs produits et leurs rejets.
Analyses des PFAS dans l’eau et l’environnement
Les PFAS sont une source majeure de contamination des eaux souterraines et de surface. YesWeLab propose des analyses pour :
- Eaux destinées à la consommation humaine → Détection et quantification des PFAS selon la directive (UE) 2020/2184.
- Eaux usées et effluents industriels → Surveillance des rejets pour garantir la conformité avec les normes environnementales.
- Sols et sédiments → Identification des pollutions historiques et suivi des zones contaminées.
- Émissions atmosphériques → Contrôle des PFAS volatils rejetés par les procédés industriels.
Analyses des PFAS dans les emballages et les produits de consommation
YesWeLab accompagne les fabricants et distributeurs dans le contrôle qualité de leurs produits afin d’anticiper toute non-conformité réglementaire.
- Tests de migration dans les emballages alimentaires pour vérifier l’absence de transfert des PFAS dans les aliments.
- Analyses des textiles et vêtements techniques pour mesurer les concentrations en substances perfluorées.
- Détection des PFAS dans les cosmétiques pour garantir leur conformité aux réglementations européennes.
Une plateforme digitale pour centraliser les analyses
YesWeLab propose une solution unique permettant aux industriels de gérer l’ensemble de leurs besoins analytiques via une plateforme digitale intuitive.
Gestion simplifiée des analyses
- Catalogue de plus de 10 000 analyses disponibles, y compris les tests spécialisés sur les PFAS.
- Sélection des tests adaptés selon la matrice à analyser et les exigences réglementaires.
- Commandes en ligne et suivi des analyses en temps réel via une interface ergonomique.
YesWeLab propose une solution unique permettant aux industriels de gérer l’ensemble de leurs besoins analytiques via une plateforme digitale intuitive.
Gestion simplifiée des analyses
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- Sélection des tests adaptés selon la matrice à analyser et les exigences réglementaires.
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Optimisation des délais et traçabilité des échantillons
- Gestion centralisée des échantillons pour une traçabilité complète.
- Accès aux résultats en ligne, avec des rapports analytiques détaillés et conformes aux normes ISO 17025.
- Délais d’exécution optimisés, grâce à un réseau de laboratoires partenaires à travers la France et l’Europe.

Perspectives et alternatives aux PFAS
Développement de matériaux de substitution
L’un des principaux défis consiste à trouver des alternatives aux PFAS capables d’offrir des performances similaires sans leurs effets néfastes. Plusieurs pistes sont actuellement explorées par l’industrie et la recherche scientifique.
Alternatives pour les emballages alimentaires
Les emballages alimentaires sont l’un des domaines où les PFAS sont encore largement utilisés en raison de leurs propriétés anti-graisse et imperméabilisantes. Pour les remplacer, plusieurs solutions innovantes sont en développement :
- Revêtements à base de biopolymères : Utilisation de films naturels dérivés de cellulose, d’amidon ou de chitosane pour protéger les aliments contre l’humidité et les graisses.
- Traitements de surface avancés : Application de couches de cire végétale ou de revêtements hydrophobes naturels, garantissant des performances comparables aux PFAS.
- Utilisation du papier sulfurisé : Un procédé traditionnel mais efficace, qui empêche la migration des graisses sans recours à des substances perfluorées.
Substituts pour les textiles et vêtements imperméables
Les vêtements techniques et les textiles de plein air utilisent depuis des décennies des traitements aux PFAS pour leur imperméabilité. Plusieurs fabricants investissent désormais dans des technologies plus respectueuses de l’environnement :
- Polymères sans fluor : Développement de membranes imperméables alternatives comme les polyuréthanes hydrophobes.
- Enductions à base de silicone : Utilisation de revêtements en silicone pour protéger les textiles tout en conservant une respirabilité optimale.
- Traitements à base de cire naturelle : Adoption de solutions à base de cire d’abeille ou de paraffine, conférant une résistance efficace à l’eau.
Innovation dans les mousses anti-incendie et produits industriels
Les mousses anti-incendie contenant des PFAS ont longtemps été privilégiées pour leur efficacité à éteindre les feux d’hydrocarbures. Toutefois, elles sont une source majeure de contamination des eaux et des sols. Aujourd’hui, des mousses alternatives sans PFAS voient le jour :
- Mousses à base de tensioactifs biodégradables offrant un bon pouvoir extincteur sans impact environnemental.
- Utilisation accrue de poudres extinctrices, qui ne nécessitent pas d’additifs perfluorés.
- Développement de nouvelles formulations ignifuges, validées par les réglementations internationales.
Dans d’autres industries, comme l’aéronautique et l’électronique, des efforts sont en cours pour trouver des alternatives aux revêtements antiadhésifs et aux lubrifiants haute performance contenant des PFAS.
Procédés de dépollution et de réduction de l’impact environnemental
Les sites contaminés par les PFAS représentent un problème majeur de pollution persistante. Afin de limiter leur impact, plusieurs stratégies de dépollution et de traitement des rejets industriels sont mises en place.
Techniques de filtration et d’élimination des PFAS dans l’eau
Les PFAS étant très solubles dans l’eau, leur élimination des ressources hydriques est un enjeu crucial. Plusieurs technologies sont actuellement utilisées pour filtrer et capturer ces contaminants :
- Filtres à charbon actif : Captation des PFAS grâce à une adsorption efficace, utilisée pour traiter les eaux potables et les effluents industriels.
- Osmose inverse : Technologie de filtration avancée permettant d’éliminer plus de 99 % des PFAS présents dans l’eau.
- Échangeurs d’ions : Utilisation de résines spécifiques capables de fixer les molécules perfluorées et de les extraire des eaux usées.
Traitement des sols contaminés
Les PFAS ayant une forte adhésion aux sols, leur dépollution est particulièrement complexe. Plusieurs approches sont en cours d’expérimentation :
- Oxydation avancée : Utilisation de radicaux libres pour décomposer les molécules perfluorées.
- Excavation et confinement : Déplacement des sols contaminés vers des centres de stockage spécialisés pour éviter leur dispersion.
- Bioremédiation : Recherche de bactéries capables de dégrader partiellement les PFAS, bien que cette technologie en soit encore au stade expérimental.
Engagement des industriels et transition vers une production plus durable
De nombreux industriels prennent aujourd’hui des engagements pour réduire leur dépendance aux PFAS, conscients des pressions réglementaires et de la demande croissante des consommateurs pour des produits plus sûrs.
Initiatives et engagements des grandes entreprises
Plusieurs marques ont déjà annoncé des plans de transition pour éliminer progressivement les PFAS de leurs produits :
- Industrie textile : Des entreprises comme Patagonia et Gore-Tex travaillent à remplacer les traitements fluorés par des alternatives respectueuses de l’environnement.
- Secteur cosmétique : Des marques de maquillage et de soins engagées dans la cosmétique bio ont retiré les PFAS de leurs formulations.
- Agroalimentaire : Plusieurs grandes enseignes de la restauration rapide ont banni les emballages contenant des PFAS pour répondre aux préoccupations des consommateurs.
Certification et labels sans PFAS
Des labels garantissant l’absence de PFAS dans les produits émergent pour aider les consommateurs et les entreprises à faire des choix plus responsables :
- Label OEKO-TEX® pour les textiles sans fluor.
- Certification GreenScreen pour les alternatives sûres aux PFAS.
- Label Nordic Swan pour les emballages et cosmétiques sans substances perfluorées.