GC-FID : comprendre cette méthode d’analyse incontournable en laboratoire

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Contrôle qualité des arômes volatils naturels par chromatographie en phase gazeuse FID

La chromatographie en phase gazeuse couplée à un détecteur à ionisation de flamme, plus connue sous le nom de GC-FID, est une technique d’analyse largement utilisée dans les laboratoires pour la détection et la quantification de composés organiques volatils et semi-volatils. Précise, rapide et économique, elle est devenue un outil incontournable dans de nombreux secteurs industriels, notamment l’agroalimentaire, la cosmétique, la pharmaceutique, l’environnement ou encore la pétrochimie. Cet article vous propose un tour d’horizon complet de cette méthode, de son fonctionnement à ses applications concrètes, en répondant aux principales questions que se posent les professionnels en charge du contrôle qualité, de la R&D ou de la conformité réglementaire. 

Pour une présentation détaillée des paramètres techniques et des équipements, consultez notre page dédiée à lanalyse GC-FID.

Table des matières

Qu’est-ce que la technique GC ?

Principe de la chromatographie en phase gazeuse

La chromatographie en phase gazeuse (GC pour gas chromatography) est une technique de séparation utilisée pour analyser les constituants volatils d’un mélange. Elle repose sur la migration des composés à l’état gazeux à travers une colonne contenant une phase stationnaire. Chaque composé traverse la colonne à une vitesse différente selon ses propriétés physico-chimiques, notamment sa volatilité et son affinité avec la phase stationnaire. Cette différence de temps de parcours, appelée temps de rétention, permet de séparer les constituants du mélange les uns des autres.

La GC est particulièrement adaptée à l’analyse de composés organiques volatils et semi-volatils, comme les solvants, les hydrocarbures, les alcools, les esters ou les acides organiques légers. Elle est couramment utilisée pour des objectifs qualitatifs (identifier les substances présentes) et quantitatifs (déterminer leur concentration).

Conditions expérimentales typiques

Un système de chromatographie gazeuse est généralement composé :

  • d’un injecteur, où l’échantillon est introduit sous forme liquide ou gazeuse ;
  • d’un gaz vecteur (souvent de l’hélium, parfois de l’azote ou de l’hydrogène), qui entraîne les composés à travers la colonne ;
  • d’une colonne capillaire contenant une phase stationnaire adaptée à la nature des composés analysés ;
  • d’un four, qui permet de maintenir une température contrôlée et parfois programmée selon une rampe de chauffage ;
  • d’un détecteur, comme le FID, qui identifie les composés à la sortie de la colonne.

Par exemple, une analyse typique réalisée sur une colonne de type (5% phenyl)-méthylpolysiloxane, avec l’hélium comme gaz vecteur, permettra de séparer efficacement des molécules apolaires volatiles telles que des solvants résiduels dans une formulation cosmétique ou des composés organiques dans un extrait végétal.

Le choix de la température de la colonne, de la nature du gaz vecteur, de la longueur et polarité de la colonne sont autant de paramètres cruciaux qui influencent la qualité de la séparation et la reproductibilité des résultats.

La chromatographie en phase gazeuse, bien que très performante pour séparer les composants d’un échantillon, ne permet pas en elle-même d’en identifier précisément la nature chimique ni d’en mesurer la concentration. C’est pourquoi elle est systématiquement couplée à un détecteur, dont le rôle est de détecter et quantifier les composés une fois séparés. Le détecteur à ionisation de flamme (FID) est l’un des plus utilisés pour cette fonction, en raison de sa sensibilité et de sa fiabilité.

Qu’est-ce qu’un détecteur FID et comment fonctionne-t-il ?

Le principe de l’ionisation de flamme

Le détecteur à ionisation de flamme, ou FID (flame ionization detector), est un détecteur couramment utilisé en sortie d’un système de chromatographie en phase gazeuse. Il a pour objectif de détecter et de quantifier les composés organiques carbonés après leur séparation dans la colonne chromatographique. Son fonctionnement repose sur un principe simple et très efficace : l’ionisation des molécules dans une flamme.

Concrètement, les composés séparés par la GC sont acheminés vers une flamme produite par un mélange d’hydrogène et d’air. Lorsqu’un composé carboné traverse cette flamme, il est partiellement brûlé et génère des ions et des électrons. Ces particules chargées sont ensuite collectées entre deux électrodes situées autour de la flamme, ce qui génère un courant électrique proportionnel à la quantité de carbone contenue dans le composé. Ce courant est converti en un signal analytique mesurable, que l’on peut utiliser pour quantifier la concentration des substances présentes dans l’échantillon.

Ce mécanisme explique pourquoi le FID est particulièrement sensible aux composés organiques contenant du carbone-hydrogène (C-H). En revanche, les composés qui ne contiennent pas de carbone, comme l’eau (H₂O), le dioxyde de carbone (CO₂) ou l’azote (N₂), ne sont pas détectés par le FID, ce qui constitue une de ses limites mais aussi un avantage en termes de sélectivité vis-à-vis des composés cibles.

Sensibilité, spécificité et limites du détecteur FID

Le détecteur FID présente plusieurs avantages majeurs qui expliquent sa large utilisation en laboratoire :

  • Haute sensibilité : le FID est capable de détecter des traces de composés organiques, avec des limites de détection allant de quelques nanogrammes à quelques picogrammes, selon les conditions analytiques.
  • Très bonne linéarité : la réponse du FID est linéaire sur une large gamme de concentrations, ce qui facilite les dosages quantitatifs.
  • Reproductibilité élevée : la technique donne des résultats très stables d’une analyse à l’autre, ce qui est essentiel pour des mesures de contrôle qualité.
  • Robustesse : le système est simple à entretenir, peu sensible aux contaminants et fonctionne de manière fiable sur de longues séries d’analyses.

Cependant, le FID n’est pas un détecteur universel. Il présente plusieurs limitations :

  • Il ne peut pas identifier les composés de manière structurale : il ne donne aucune information sur la nature chimique précise d’un composé (contrairement à un détecteur comme le spectromètre de masse).
  • Il ne détecte pas les composés inorganiques ou sans atome de carbone.
  • Il nécessite un système de gaz (hydrogène et air) parfaitement réglé et sécurisé, du fait de la présence d’une flamme.

Malgré ces limites, le FID reste un des détecteurs les plus utilisés en laboratoire, notamment pour les applications où la quantification des composés organiques est prioritaire sur leur identification détaillée. C’est pourquoi le FID est fréquemment préféré dans des contextes industriels nécessitant des analyses de pureté, des détections de solvants résiduels ou des mesures de conformité réglementaire.

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Quelle est la différence entre GC et FID ?

GC : une méthode de séparation des composés

La chromatographie en phase gazeuse (GC) est une technique de séparation qui permet d’analyser les composants d’un mélange complexe en les séparant selon leur volatilité et leurs interactions avec la phase stationnaire d’une colonne chromatographique. Cette méthode repose sur le principe de répartition des composés entre une phase mobile (le gaz vecteur) et une phase stationnaire (fixée à l’intérieur de la colonne). Chaque composé du mélange met un temps différent pour traverser la colonne, en fonction de ses propriétés physico-chimiques.

Le temps de rétention, mesuré pour chaque composé, permet d’obtenir un chromatogramme : un graphique où chaque pic correspond à un composé séparé. Toutefois, ce chromatogramme n’est qu’un schéma de répartition temporelle. À ce stade, on sait qu’il y a plusieurs composés dans l’échantillon et on connaît leur temps de passage dans la colonne, mais on ne peut ni les identifier formellement, ni les quantifier précisément sans un système de détection couplé.

Ainsi, la GC agit comme un système de tri très performant, mais ne permet pas, à elle seule, de conclure sur la nature ou la quantité des substances analysées.

FID : un détecteur pour quantifier les composés séparés

Le détecteur à ionisation de flamme (FID) est un instrument de détection utilisé en sortie de la GC. Tandis que la GC sépare les constituants, le FID intervient ensuite pour détecter et mesurer les composés organiques carbonés à la sortie de la colonne. Il ne remplace pas la GC, mais la complète, en apportant une mesure quantitative du signal obtenu.

Chaque pic observé sur le chromatogramme correspond à un composé séparé, dont la surface du pic est proportionnelle à sa concentration. Le FID est ainsi un outil idéal pour le dosage précis de substances dans un échantillon. Il permet de répondre à des questions telles que : Quelle est la concentration résiduelle de ce solvant dans le produit fini ?, ou encore Ce lot est-il conforme aux spécifications analytiques ?

La grande force du couple GC-FID réside donc dans la complémentarité entre les deux outils :

  • la GC permet de séparer des dizaines de composés volatils présents dans un mélange complexe ;
  • le FID permet de quantifier chaque composé séparé de façon reproductible et sensible.

Comparaison avec d’autres systèmes de détection

Il existe plusieurs types de détecteurs pouvant être couplés à une chromatographie gazeuse. Voici un aperçu comparatif avec le FID :

  • FID vs MS (spectrométrie de masse)
    Le MS est un détecteur très puissant qui permet l’identification structurale des composés grâce à leur rapport masse/charge (m/z). Il est adapté à la recherche de substances inconnues ou à la déformulation, mais il est plus complexe, plus coûteux et moins robuste que le FID. Le FID, de son côté, est plus simple, plus stable et plus rapide à mettre en œuvre, idéal pour des mesures de routine quantitatives.
  • FID vs TCD (détecteur à conductivité thermique)
    Le TCD est un détecteur universel, capable de détecter aussi bien les composés organiques qu’inorganiques. Toutefois, il est moins sensible que le FID pour les composés carbonés, ce qui limite son utilisation à des concentrations plus élevées.

Le choix entre FID et d’autres détecteurs dépend donc du besoin analytique spécifique : recherche structurale, mesure quantitative, analyse de traces, robustesse en routine, etc. En pratique, le FID reste l’un des détecteurs les plus utilisés dans les laboratoires industriels pour les contrôles qualité, les vérifications de conformité réglementaire ou l’optimisation de procédés.

Profil des acides gras dans les huiles végétales analysé par GC-FID

Le couplage GC-FID : une technique incontournable en chimie analytique

Pourquoi utiliser GC-FID en laboratoire ?

Le couplage de la chromatographie en phase gazeuse (GC) avec un détecteur à ionisation de flamme (FID) est devenu une méthode de référence en chimie analytique, grâce à sa simplicité, sa fiabilité et son efficacité. Il s’agit d’un outil polyvalent utilisé pour identifier et quantifier des composés organiques dans une grande diversité de matrices.

La GC-FID présente plusieurs avantages décisifs :

  • Excellente sensibilité aux composés organiques carbonés, avec des limites de détection faibles (de l’ordre du nanogramme).
  • Grande robustesse en routine : l’analyse est peu sujette aux interférences, facile à automatiser et reproductible.
  • Réponse linéaire sur plusieurs ordres de grandeur, ce qui facilite la construction de courbes d’étalonnage fiables pour le dosage.
  • Temps d’analyse courts, généralement de quelques minutes à une trentaine de minutes selon la complexité de l’échantillon.
  • Coût maîtrisé par rapport à d’autres techniques comme la GC-MS, plus onéreuse en termes d’équipement et de traitement de données.

Cette combinaison de caractéristiques fait de la GC-FID une technique particulièrement adaptée aux analyses de routine, de conformité, de contrôle qualité ou de recherche appliquée. Elle est largement utilisée dans l’industrie pour valider la pureté de matières premières, vérifier la conformité de produits finis, ou encore identifier des anomalies dans un processus de production.

Applications types de la méthode GC-FID

La méthode GC-FID est mise en œuvre dans de nombreux domaines industriels et environnementaux. Voici quelques exemples concrets d’applications analytiques où elle est couramment utilisée :

  • Analyse de solvants résiduels
    Dans les produits cosmétiques, pharmaceutiques ou alimentaires, il est essentiel de vérifier que les solvants utilisés lors de la fabrication (éthanol, isopropanol, hexane, etc.) ne sont présents qu’en quantité infime. La GC-FID permet de les détecter et doser précisément, conformément aux référentiels réglementaires (ex. ICH Q3C). Elle permet aussi la détection de contaminants organiques dans les matrices sensibles comme les cosmétiques ou l’alimentaire.
  • Dosage de phtalates et hydrocarbures
    Les phtalates, souvent utilisés comme plastifiants, peuvent migrer dans les produits finis. Leur dosage par GC-FID est une exigence fréquente dans le cadre du règlement REACH ou pour le contrôle des emballages alimentaires. De même, les hydrocarbures aliphatiques ou aromatiques peuvent être détectés dans les huiles, lubrifiants, ou produits de traitement.
  • Contrôle de pureté de substances
    Lorsqu’une matière première ou un ingrédient actif est censé contenir une seule substance, la GC-FID permet de vérifier l’absence d’impuretés ou de sous-produits de fabrication.
  • Déformulation de polymères ou mélanges complexes
    En couplant la GC-FID à des dispositifs complémentaires (extraction, headspace ou pyrolyse), il est possible de caractériser les composants volatils d’un polymère ou d’un mélange formulé, utile notamment dans le cadre de la reverse engineering.
  • Suivi de procédés industriels
    En pétrochimie, agroalimentaire ou environnement, la GC-FID est utilisée pour surveiller l’évolution de la composition de gaz, de solvants ou de produits de fermentation au cours du temps.

Largement adoptée dans les laboratoires de contrôle qualité, de R&D et de conformité réglementaire, la GC-FID constitue donc une méthode analytique fiable, rapide et précise, adaptée à de nombreux cas d’usage.

Pour aller plus loin sur les méthodes de caractérisation des mélanges complexes, découvrez notre article : Déformulation : comment identifier les composants d’un produit complexe ?

Analyse des hydrocarbures volatils dans les carburants par GC-FID

Quelles sont les étapes d’une analyse GC-FID en laboratoire ?

Préparation des échantillons

La première étape d’une analyse GC-FID est la préparation de l’échantillon, qui doit être adaptée à sa nature physique (liquide, solide ou gazeux) et à la cible analytique. Une préparation soignée est indispensable pour garantir la qualité, la précision et la reproductibilité des résultats.

  • Pour les liquides : l’échantillon est généralement dilué dans un solvant compatible avec la colonne chromatographique et le détecteur (ex. méthanol, acétone, hexane). Il est ensuite injecté directement via une micro-seringue dans l’injecteur du système GC.
  • Pour les gaz : on utilise des seringues étanches ou des sacs spécifiques (type Tedlar) pour prélever et introduire les échantillons dans le système GC. Cela permet d’éviter toute perte ou contamination.
  • Pour les solides : une étape d’extraction est souvent nécessaire. Elle peut être réalisée par extraction liquide/solide, par headspace (analyse de la phase gazeuse au-dessus de l’échantillon solide), ou par pyrolyse, qui consiste à chauffer le solide pour libérer ses constituants volatils.

Dans tous les cas, des standards d’étalonnage sont ajoutés pour permettre la quantification des composés détectés. Ces standards peuvent être fournis par le laboratoire ou par le client selon les exigences de la méthode.

Paramétrage et injection

Une fois l’échantillon préparé, le système GC-FID est paramétré selon les caractéristiques attendues des composés à analyser.

  • Choix de la colonne : la nature de la phase stationnaire doit être adaptée à la polarité des composés. Par exemple, pour des molécules apolaires (hydrocarbures, solvants), on utilise une colonne de type (5% phenyl)-méthylpolysiloxane.
  • Température du four : un programme de température est défini, soit isotherme, soit en rampe, pour optimiser la séparation des pics chromatographiques.
  • Gaz vecteur : l’hélium est souvent utilisé pour sa performance et sa compatibilité avec le FID, mais d’autres gaz comme l’azote peuvent être employés.
  • Volume injecté : généralement entre 0,1 et 2 µL, en fonction de la concentration et du type d’échantillon.

L’échantillon est alors injecté dans le système à travers l’injecteur chauffé, vaporisé, puis entraîné par le gaz vecteur dans la colonne où a lieu la séparation.

Interprétation des résultats

Une fois les composés séparés et détectés par le FID, les données sont traduites sous forme de chromatogramme. Chaque pic correspond à un composé, et sa surface est proportionnelle à sa concentration.

  • Identification des composés : l’identification se fait par comparaison avec des temps de rétention de standards connus ou à l’aide de bases de données.
  • Quantification : la concentration des composés est calculée à partir des courbes d’étalonnage, construites avec des standards à concentrations connues.
  • Validation des résultats : les données sont ensuite validées selon les référentiels qualité du laboratoire (ISO 17025, BPL, etc.), avec contrôle des paramètres de reproductibilité, précision, justesse et linéarité.

Le rapport final mentionne les valeurs mesurées, les unités, les limites de détection, ainsi que les conformités réglementaires associées (par exemple, seuils réglementaires de phtalates, solvants, ou autres substances restreintes).

Ces étapes standardisées assurent une analyse rigoureuse et fiable, adaptée aux exigences industrielles, réglementaires ou R&D. Le processus peut être entièrement pris en charge via la plateforme YesWeLab, qui centralise la gestion des échantillons, la sélection des laboratoires partenaires et le suivi des résultats.

Dosage des composés volatils et de l’éthanol dans le vin par GC-FID

Comment la GC-FID s’intègre dans les protocoles analytiques ?

Méthodes analytiques selon les matrices

En laboratoire, la méthode GC-FID est sélectionnée en fonction du type de matrice à analyser et des objectifs de l’analyse. Elle est particulièrement adaptée aux composés organiques volatils ou semi-volatils dans des matrices complexes comme les aliments, les cosmétiques, les polymères, les solvants techniques ou les échantillons environnementaux.

  • Cosmétiques : la GC-FID permet de doser les solvants résiduels (ex. éthanol, isopropanol) présents dans les parfums, lotions ou crèmes. Ces composés doivent souvent être contrôlés pour des raisons de sécurité et de conformité réglementaire (règlement 1223/2009).
  • Aliments : l’analyse des acides gras volatils, arômes, ou résidus de solvants dans les produits transformés peut être effectuée rapidement par GC-FID. Par exemple, dans les confiseries, la GC-FID est utilisée pour vérifier la conformité du profil aromatique ou détecter la présence de contaminants organiques.
  • Polymères : en combinaison avec un pyrolyseur ou une cellule headspace, la GC-FID permet d’analyser les composés dégagés lors de la dégradation thermique des plastiques ou des matériaux composites. Cette approche est utile pour identifier les additifs, les résidus de monomères ou les sous-produits de polymérisation.

Importance des normes et accréditations

Toute analyse réalisée en laboratoire doit respecter des normes de qualité et de traçabilité strictes. La méthode GC-FID, comme les autres techniques analytiques, est souvent mise en œuvre dans le cadre de référentiels réglementaires ou sectoriels.

  • ISO 17025 : cette norme internationale définit les exigences en matière de compétence technique des laboratoires d’essais et d’étalonnage. Elle garantit la fiabilité, la reproductibilité et la traçabilité des résultats. Les analyses GC-FID réalisées sous accréditation ISO 17025 sont donc reconnues sur le plan réglementaire.
  • COFRAC : en France, les laboratoires accrédités par le COFRAC offrent une assurance supplémentaire de qualité et de conformité. Cela est particulièrement important pour les analyses destinées à des contrôles réglementaires, à des certifications ou à la constitution de dossiers techniques (REACH, règlement cosmétique, sécurité alimentaire…).

L’application rigoureuse de ces référentiels assure que les résultats fournis sont scientifiquement valides, juridiquement exploitables, et comparables à l’international.

Tests de migration et conformité des matériaux

L’une des applications réglementaires les plus fréquentes de la GC-FID concerne les tests de migration réalisés sur les matériaux en contact avec des denrées alimentaires. Ces tests visent à s’assurer que les matériaux ne libèrent pas de substances nocives dans les aliments.

Selon le règlement CE n° 1935/2004, les matériaux et objets destinés à entrer en contact avec les denrées doivent être conçus de manière à ne pas transférer de composants susceptibles de présenter un danger pour la santé humaine ou de modifier les caractéristiques organoleptiques des aliments. La GC-FID est utilisée pour :

  • quantifier les phtalates (plastifiants interdits ou restreints) susceptibles de migrer depuis les plastiques,
  • doser les solvants résiduels présents dans les encres d’impression ou les colles,
  • analyser les composés organiques volatils (COV) susceptibles de migrer depuis un emballage vers l’aliment.

Ces tests doivent également respecter les exigences des autorités sanitaires hors UE, comme la FDA aux États-Unis. Ils s’inscrivent dans des plans de contrôle qualité, de validation de conformité ou de qualification fournisseur.

Tests rhéologiques et interaction avec d’autres techniques

Bien que la GC-FID ne mesure pas directement des propriétés physiques comme la viscosité ou la texture, elle est souvent complémentaire d’autres méthodes dans les laboratoires multidisciplinaires. Par exemple, dans un test rhéologique destiné à analyser la texture d’une crème cosmétique, la GC-FID peut intervenir pour :

  • détecter la dégradation des agents volatils responsables de la texture,
  • mesurer les variations de composition qui influencent la consistance du produit.

De manière générale, la GC-FID est souvent intégrée dans des protocoles analytiques complets, aux côtés de techniques comme la HPLC, la spectrophotométrie UV-Vis, ou encore l’analyse thermique. Elle joue un rôle central dans l’évaluation de la qualité chimique des produits, en complément des analyses de performance physique ou microbiologique.

Cette complémentarité entre les approches permet d’obtenir une caractérisation complète des échantillons, indispensable pour garantir la sécurité, la stabilité et la conformité réglementaire des produits analysés.

Contrôle qualité des arômes volatils naturels par chromatographie en phase gazeuse FID

Pourquoi passer par YesWeLab pour vos analyses GC-FID ?

Une solution multi-laboratoires, rapide et centralisée

Faire appel à YesWeLab pour vos analyses GC-FID, c’est bénéficier d’un réseau de plus de 200 laboratoires partenaires en France et en Europe, tous sélectionnés pour leur expertise et leur conformité aux normes qualité (ISO 17025, COFRAC, BPL…). Grâce à sa plateforme digitale intuitive, YesWeLab permet aux industriels de centraliser tous leurs besoins analytiques en un seul point de contact, qu’il s’agisse d’analyses ponctuelles, de campagnes de contrôle qualité ou de projets R&D complexes.

L’approche multi-laboratoires de YesWeLab offre plusieurs avantages :

  • Gain de temps : recherche, sélection, contact et devis sont gérés de manière centralisée et simplifiée.
  • Accès à des expertises spécialisées : certains laboratoires sont dédiés aux polymères, d’autres aux cosmétiques, d’autres encore aux analyses environnementales ou pharmaceutiques.
  • Réduction des délais : grâce à un maillage dense et une gestion optimisée, les délais d’analyse sont réduits sans compromis sur la qualité.

La GC-FID étant une méthode très utilisée mais aux paramètres techniques variables (colonne, polarité, préparation d’échantillon…), YesWeLab identifie rapidement le laboratoire le plus adapté selon votre matrice, votre objectif analytique et vos contraintes réglementaires.

Des secteurs variés pris en charge

YesWeLab intervient dans plus de dix secteurs industriels, et dispose de laboratoires partenaires spécialisés dans chacun d’entre eux. Voici quelques exemples concrets d’analyses GC-FID couramment réalisées :

  • Agroalimentaire : contrôle de solvants résiduels dans les arômes ou les emballages, dosage d’acides gras volatils, vérification de la conformité des huiles essentielles.
  • Cosmétique : détection de substances interdites ou restreintes (phtalates, solvants), contrôle de pureté des matières premières.
  • Pharmaceutique : validation analytique de principes actifs volatils, analyses selon les lignes directrices ICH Q3C sur les solvants résiduels.
  • Matériaux et polymères : caractérisation des composés volatils dégagés lors de la fabrication ou de la dégradation thermique, analyse post-pyrolyse.
  • Environnement : détection de composés organiques volatils dans l’air, les effluents ou les lixiviats.

Cette polyvalence sectorielle permet à YesWeLab de proposer des analyses sur mesure, adaptées à la réglementation propre à chaque domaine (REACH, règlement 1223/2009, pharmacopée, CE 1935/2004, etc.).

Un accompagnement personnalisé et des résultats exploitables

YesWeLab ne se limite pas à la mise en relation avec un laboratoire : son équipe vous accompagne tout au long du processus analytique, depuis la définition du besoin jusqu’à l’interprétation des résultats.

  • Analyse du besoin technique et réglementaire : choix des paramètres analytiques, des normes à respecter, du type de validation souhaitée.
  • Préparation du cahier des charges analytique : description des matrices, nature des composés cibles, limites de détection attendues.
  • Suivi digitalisé du projet : traçabilité des échantillons, délais annoncés, mise à disposition sécurisée des rapports d’analyse.

Chaque rapport est délivré sous format structuré et exploitable pour vos obligations internes ou réglementaires. Des prestations de conseil analytique peuvent également être proposées pour vous aider à interpréter les résultats, ou à orienter une stratégie de contrôle qualité ou de mise en conformité.

 

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