Dans le secteur agroalimentaire, la qualité et la stabilité des huiles et matières grasses sont des critères essentiels pour garantir la sécurité des produits et leur durée de conservation. L’indice d’anisidine est un paramètre clé permettant d’évaluer l’oxydation secondaire des huiles, en mesurant la présence d’aldéhydes résultant de la dégradation des lipides. Cette analyse est indispensable pour les industriels souhaitant optimiser leurs formulations et respecter les normes de qualité en vigueur.
Grâce à son expertise et son vaste réseau de laboratoires partenaires, YesWeLab propose une gamme complète d’analyses adaptées aux exigences des professionnels du secteur. Découvrez notre catalogue d’analyses et optimisez le contrôle qualité de vos huiles et matières grasses.
Table des matières
Introduction
Comprendre l’anisidine et son importance dans l’analyse des huiles
L’anisidine est un composé organique utilisé comme réactif pour mesurer la présence d’aldéhydes dans les huiles et les matières grasses. Plus précisément, l’indice d’anisidine (AnV) est un paramètre analytique qui évalue l’oxydation secondaire des lipides, complémentaire à l’indice de peroxyde qui quantifie l’oxydation primaire. En raison de son importance dans le contrôle qualité des huiles alimentaires, des cosmétiques et des compléments nutritionnels, cette analyse est devenue incontournable pour les industriels et les laboratoires spécialisés.
Les huiles subissent naturellement des transformations chimiques sous l’effet de l’oxygène, de la température et de la lumière. Ces réactions entraînent la formation de peroxydes (oxydation primaire), puis la dégradation de ces peroxydes en composés carbonylés tels que les aldéhydes (oxydation secondaire). L’indice d’anisidine mesure précisément ces aldéhydes, permettant ainsi de mieux évaluer le degré de vieillissement d’une huile et son aptitude à la consommation. En complément de cette analyse, il est également essentiel de vérifier l’authenticité et la pureté des huiles afin de détecter d’éventuelles fraudes ou adultérations.
Un indicateur clé pour la qualité des huiles et graisses
L’analyse de l’indice d’anisidine est essentielle pour garantir la qualité des huiles utilisées dans l’alimentation humaine et animale. Une huile oxydée perd ses propriétés nutritionnelles et peut contenir des composés toxiques altérant sa sécurité d’usage. Par ailleurs, la détérioration des matières grasses entraîne des modifications de goût et d’odeur, réduisant ainsi leur acceptabilité pour le consommateur.
Cet indice est particulièrement utile dans plusieurs contextes :
- Contrôle qualité des huiles végétales : évaluation de la stabilité des huiles de tournesol, colza, soja et olive.
- Suivi des huiles de friture : vérification de leur dégradation après plusieurs cycles d’utilisation.
- Analyse des huiles de poisson : ces huiles riches en oméga-3 sont très sensibles à l’oxydation, rendant le suivi de l’indice d’anisidine crucial.
- Cosmétiques et nutraceutiques : validation de la stabilité des huiles utilisées dans les crèmes, lotions et compléments alimentaires.
Une analyse normalisée et reconnue par les industries
L’indice d’anisidine est une mesure reconnue par plusieurs organismes internationaux et réglementaires. Son analyse est réalisée conformément aux normes officielles, notamment la norme AFNOR NF EN ISO 6885 et la méthode AOCS Cd 18-90, garantissant des résultats fiables et reproductibles.
Les laboratoires spécialisés utilisent des techniques éprouvées telles que la spectrophotométrie UV-visible, qui permet de mesurer précisément la variation d’absorbance induite par la réaction entre les aldéhydes et la p-anisidine. Ces analyses sont généralement intégrées dans des protocoles de contrôle qualité plus vastes, incluant également l’indice de peroxyde et la valeur Totox, un indicateur combiné qui offre une vision globale de l’oxydation des huiles.

Comprendre l’anisidine et son rôle dans l’analyse des huiles
L’anisidine est un composé clé dans l’évaluation de l’oxydation des huiles et des graisses. Son indice permet de mesurer la présence d’aldéhydes secondaires, résultant de la dégradation des lipides sous l’effet de l’oxygène et de la chaleur. Cette analyse est essentielle pour garantir la qualité des produits alimentaires, nutraceutiques et cosmétiques contenant des matières grasses. Pour bien comprendre son utilité, il est nécessaire d’examiner ses caractéristiques chimiques ainsi que son rôle dans l’évaluation de la stabilité des huiles.
Qu’est-ce que l’anisidine ?
L’anisidine est un dérivé de l’anisole, appartenant à la famille des amines aromatiques. Elle existe sous plusieurs formes, mais c’est principalement la p-anisidine qui est utilisée dans l’analyse des huiles et des graisses. Cette molécule possède une structure chimique caractéristique avec un groupement -NH₂ en position para sur un noyau benzénique, ainsi qu’un groupement méthoxy -OCH₃, qui influence ses propriétés réactives.
La p-anisidine est particulièrement sensible aux aldéhydes formés lors de l’oxydation secondaire des lipides. Lorsqu’elle est mise en contact avec ces composés, elle réagit par un mécanisme d’addition nucléophile, conduisant à une modification de l’absorbance mesurable par spectrophotométrie à 366 nm. Cette réaction chimique est la base de l’analyse de l’indice d’anisidine, permettant de quantifier le degré de dégradation des huiles.
Différence entre p-anisidine et o-anisidine
L’anisidine peut exister sous deux isomères principaux : la p-anisidine et la o-anisidine. Bien que ces deux molécules partagent une structure similaire, elles présentent des différences notables en termes de réactivité et d’applications analytiques.
- p-anisidine : Elle est utilisée spécifiquement pour mesurer la concentration en aldéhydes secondaires dans les huiles et les graisses. Sa réactivité avec ces composés permet d’obtenir une indication précise sur l’oxydation avancée des lipides.
- o-anisidine : Cet isomère est moins couramment employé en analyse des huiles. Il est parfois utilisé dans des applications industrielles spécifiques, mais sa réactivité diffère de celle de la p-anisidine, ce qui le rend moins pertinent pour la mesure de l’oxydation lipidique.
Le choix de la p-anisidine dans l’évaluation de l’oxydation des lipides repose sur sa forte affinité avec les aldéhydes insaturés, qui sont les principaux marqueurs de la détérioration des huiles.
Le rôle de l’anisidine dans l’évaluation de l’oxydation des huiles
L’oxydation des huiles est un phénomène complexe qui se déroule en plusieurs étapes. Il est crucial de bien distinguer les deux principales phases de cette dégradation pour comprendre le rôle de l’anisidine dans l’analyse des huiles.
- Oxydation primaire : Elle correspond à la première phase de dégradation des lipides sous l’effet de l’oxygène. Cette réaction conduit à la formation de peroxydes et d’hydroperoxydes, qui sont des composés instables pouvant se décomposer rapidement. L’indice de peroxyde est l’indicateur utilisé pour mesurer cette étape.
- Oxydation secondaire : Cette phase se produit lorsque les peroxydes se décomposent, donnant naissance à des composés carbonylés, principalement des aldéhydes et des cétones. C’est à ce stade que l’indice d’anisidine devient essentiel, car il permet de quantifier ces produits de dégradation.
L’intérêt de l’analyse de l’indice d’anisidine réside dans sa capacité à fournir une vision plus précise du vieillissement des huiles. Contrairement à l’indice de peroxyde, qui peut fluctuer en raison de la décomposition rapide des peroxydes, l’indice d’anisidine reste stable et reflète mieux l’état d’oxydation avancée des lipides.
La formule de calcul de la valeur Totox
Pour obtenir une évaluation complète de l’oxydation des huiles, il est recommandé d’associer l’indice d’anisidine à l’indice de peroxyde. Cette approche permet de calculer la valeur Totox, un indicateur global de l’état d’oxydation des lipides.
La formule de la valeur Totox est la suivante :
TOTOX = (2 × Indice de peroxyde) + Indice d’anisidine
Cette formule permet d’obtenir une mesure globale de l’oxydation des huiles, en tenant compte à la fois des peroxydes formés lors de l’oxydation primaire et des aldéhydes issus de l’oxydation secondaire.
- Une valeur Totox inférieure à 10 indique une huile de bonne qualité.
- Une valeur Totox comprise entre 10 et 20 révèle une oxydation modérée.
- Une valeur Totox supérieure à 20 signifie une dégradation avancée et une qualité altérée.
Cette approche est couramment utilisée dans l’industrie agroalimentaire, notamment pour le contrôle qualité des huiles de friture, huiles végétales et huiles de poisson, où l’oxydation peut avoir un impact majeur sur la qualité et la sécurité des produits.
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Méthodes d’analyse de l’anisidine en laboratoire
L’évaluation de l’indice d’anisidine repose sur des méthodes analytiques rigoureuses permettant de mesurer précisément la concentration en aldéhydes secondaires dans les huiles et les graisses. Ces analyses sont essentielles pour garantir la qualité des produits et prévenir les risques liés à l’oxydation des lipides. Les laboratoires utilisent des protocoles normalisés pour assurer la fiabilité et la reproductibilité des résultats.
Le principe du test en laboratoire
L’analyse de l’indice d’anisidine repose sur une réaction chimique entre les aldéhydes présents dans l’huile et la p-anisidine, une amine aromatique réactive. Lorsque la p-anisidine est ajoutée à un échantillon lipidique oxydé, elle se lie aux aldéhydes par une réaction d’addition nucléophile, formant un composé coloré dont l’intensité est proportionnelle à la concentration en aldéhydes.
Cette variation d’absorbance est ensuite mesurée par spectrophotométrie à 366 nm, une technique permettant d’évaluer avec précision la quantité d’aldéhydes présents dans l’échantillon. Le résultat est exprimé en Anisidine Value (AnV), un indice reflétant le niveau d’oxydation secondaire des lipides.
La spectrophotométrie UV-visible est la méthode de référence pour cette analyse, car elle offre une sensibilité élevée et permet de détecter des variations minimes de l’oxydation des huiles. Grâce à cette approche, les laboratoires peuvent identifier rapidement les huiles présentant un risque de dégradation avancée.
Méthodes d’analyse et normes officielles
L’indice d’anisidine est mesuré selon des méthodes standardisées garantissant des résultats fiables et reproductibles. Plusieurs normes internationales encadrent cette analyse, notamment :
- Norme AFNOR NF EN ISO 6885 : méthode officielle pour la détermination de l’indice d’anisidine dans les huiles et les graisses.
- Méthode AOCS Cd 18-90 : standard établi par l’American Oil Chemists’ Society pour l’analyse de l’oxydation secondaire des lipides.
Ces normes définissent les conditions expérimentales à respecter, notamment :
- Type de solvant utilisé pour dissoudre l’échantillon.
- Concentration en p-anisidine nécessaire pour la réaction chimique.
- Temps de réaction avant mesure spectrophotométrique.
- Longueur d’onde spécifique (366 nm) pour l’analyse.
L’application rigoureuse de ces protocoles permet d’obtenir des résultats cohérents, facilitant la comparaison entre différentes huiles et matières grasses.
Techniques analytiques utilisées dans les laboratoires
Différentes approches peuvent être employées pour mesurer l’indice d’anisidine, en fonction des équipements disponibles et du niveau de précision requis.
- Spectrophotométrie UV-visible : méthode la plus couramment utilisée, permettant une analyse rapide et fiable.
- CDR FoodLab® : équipement automatisé permettant d’effectuer plusieurs analyses simultanément, notamment l’indice de peroxyde et l’indice d’anisidine.
- Chromatographie liquide haute performance (HPLC) : bien que moins courante pour cette analyse, cette technique peut être utilisée pour une quantification plus précise des composés carbonylés présents dans les huiles oxydées.
Le choix de la méthode dépend des besoins spécifiques du laboratoire et du niveau de précision recherché. Dans le cadre des contrôles qualité industriels, la spectrophotométrie est privilégiée pour sa simplicité d’utilisation et sa rapidité d’exécution.
Corrélation avec d’autres indices d’oxydation
L’indice d’anisidine est rarement analysé seul. Pour obtenir une vision plus complète de l’état d’oxydation d’une huile, il est recommandé de l’associer à d’autres indicateurs, notamment :
- Indice de peroxyde : mesure de l’oxydation primaire des lipides.
- Valeur Totox (TOTOX = 2 × indice de peroxyde + indice d’anisidine) : indicateur global de l’oxydation d’une huile.
L’association de ces paramètres permet d’identifier les huiles en cours de dégradation et d’adopter des mesures préventives pour limiter l’oxydation. Les laboratoires réalisent ainsi des analyses combinées pour offrir aux industriels une évaluation complète de la stabilité des matières grasses utilisées dans leurs produits.

Application industrielle de l’indice d’anisidine
L’analyse de l’indice d’anisidine est largement utilisée dans l’industrie pour garantir la qualité des huiles et des matières grasses. Cette mesure permet d’évaluer l’oxydation des lipides et d’anticiper les altérations susceptibles d’affecter la stabilité et la sécurité des produits. Plusieurs secteurs industriels intègrent cette analyse dans leurs protocoles de contrôle qualité afin d’assurer la conformité réglementaire et la satisfaction des consommateurs.
Les secteurs utilisant l’analyse de l’anisidine
L’indice d’anisidine est un paramètre essentiel pour plusieurs industries où les huiles et les graisses jouent un rôle clé.
- Industrie agroalimentaire : les fabricants d’huiles végétales et de produits transformés intègrent l’indice d’anisidine dans leurs analyses pour s’assurer de la stabilité et de la qualité de leurs matières premières. Cette analyse est particulièrement critique pour les huiles de friture, qui subissent des cycles de chauffage répétés favorisant l’oxydation.
- Industrie nutraceutique : les compléments alimentaires à base d’huiles riches en oméga-3, comme l’huile de poisson ou l’huile de krill, sont très sensibles à l’oxydation. L’indice d’anisidine est un indicateur clé pour garantir leur fraîcheur et leur stabilité tout au long de leur durée de vie.
- Industrie cosmétique : les huiles végétales et les corps gras utilisés dans les formulations cosmétiques doivent être stables pour éviter la formation de composés dégradés pouvant altérer la qualité des produits. L’analyse de l’indice d’anisidine est donc essentielle pour le contrôle des matières premières.
- Santé animale et nutrition animale : les aliments destinés aux animaux contiennent souvent des huiles et des graisses dont la stabilité doit être garantie pour éviter les risques d’intoxication liés à l’oxydation des lipides. L’indice d’anisidine permet d’évaluer leur état et de prévenir toute dégradation prématurée.
Dans ces différents secteurs, cette analyse constitue un outil essentiel pour garantir la sécurité et la qualité des produits, en anticipant les phénomènes d’oxydation susceptibles de compromettre leur stabilité.
Matrices analysées et traitement des échantillons
L’indice d’anisidine peut être mesuré sur une large gamme de matrices lipidiques. Toutefois, la préparation des échantillons varie en fonction de la nature du produit à analyser.
- Huiles et graisses liquides : ces matrices sont directement analysées sans préparation spécifique. L’huile est simplement diluée dans un solvant avant l’ajout du réactif de p-anisidine.
- Produits solides contenant des lipides : les aliments solides, comme les produits de boulangerie ou les snacks, nécessitent une extraction préalable des graisses. Cette extraction est généralement réalisée par des techniques mécaniques ou par l’ajout d’un solvant.
- Huiles de poisson et produits riches en oméga-3 : ces produits sont particulièrement sujets à l’oxydation et nécessitent une manipulation soigneuse pour éviter toute dégradation supplémentaire lors de l’analyse. Les méthodes utilisées doivent garantir la stabilité des échantillons pendant leur traitement.
- Graisses solides : pour des matières grasses comme les beurres ou certaines huiles figées à température ambiante, il est nécessaire de les liquéfier par un bain-marie avant de procéder à l’analyse.
L’objectif du traitement des échantillons est d’assurer une mesure fiable et reproductible, en évitant toute modification de l’état d’oxydation de l’huile avant l’analyse spectrophotométrique.
Lien entre l’indice d’anisidine et la durée de conservation des huiles
L’un des principaux intérêts de l’analyse de l’indice d’anisidine est sa capacité à prédire la durée de conservation d’une huile ou d’un produit contenant des lipides.
- Une huile avec un faible indice d’anisidine est considérée comme stable et peut être stockée pendant une période prolongée sans risque de détérioration rapide.
- Un indice d’anisidine élevé indique une oxydation avancée, signalant que l’huile est proche de son seuil de dégradation et que sa consommation pourrait altérer la qualité sensorielle du produit (odeur rance, goût amer).
- En combinaison avec l’indice de peroxyde, l’indice d’anisidine permet d’anticiper l’évolution de l’huile dans le temps et d’ajuster les conditions de stockage pour limiter l’oxydation.
Cette approche est particulièrement utile pour les fabricants souhaitant garantir la qualité de leurs huiles sur toute la durée de vie du produit, notamment pour les huiles conditionnées dans des bouteilles transparentes ou soumises à des conditions environnementales variables.

Limites et interprétation des résultats
L’analyse de l’indice d’anisidine fournit des informations précieuses sur l’oxydation des huiles et des matières grasses, mais son interprétation nécessite une bonne compréhension des facteurs pouvant influencer les résultats. De plus, il est essentiel de connaître les seuils critiques définissant la qualité des huiles en fonction de leur usage. Cette section aborde les valeurs de référence, les facteurs pouvant fausser les résultats et l’impact de l’environnement sur l’évolution de l’indice d’anisidine.
Comment interpréter l’indice d’anisidine ?
L’indice d’anisidine est exprimé en AnV (Anisidine Value) et représente la quantité d’aldéhydes secondaires présents dans une huile. Il est souvent analysé en complément de l’indice de peroxyde afin d’évaluer l’état global d’oxydation des lipides.
Les seuils de qualité varient selon le type d’huile et son application :
- Huiles alimentaires vierges et raffinées : un indice d’anisidine inférieur à 10 est généralement considéré comme acceptable. Un indice supérieur à 20 indique une oxydation avancée et une altération probable des qualités organoleptiques.
- Huiles de friture : leur utilisation répétée entraîne une augmentation rapide de l’indice d’anisidine. Un seuil critique de 50 à 75 est souvent retenu pour déterminer le moment où une huile doit être remplacée.
- Huiles de poisson et huiles riches en oméga-3 : ces huiles sont très sensibles à l’oxydation. Un indice d’anisidine supérieur à 10-15 est un indicateur de dégradation, et leur qualité nutritionnelle peut être compromise.
En combinant l’indice d’anisidine avec l’indice de peroxyde, il est possible de calculer la valeur Totox (TOTOX = 2 × indice de peroxyde + indice d’anisidine), qui donne une vision plus globale de l’état d’oxydation d’une huile. Une valeur Totox inférieure à 26 est généralement recommandée pour garantir une qualité optimale.
Facteurs influençant la valeur de l’indice d’anisidine
L’indice d’anisidine peut varier en fonction de plusieurs paramètres, qu’il est essentiel de prendre en compte lors de l’interprétation des résultats.
- La température et l’exposition à l’air : une exposition prolongée à l’oxygène et à des températures élevées accélère la formation d’aldéhydes, augmentant ainsi l’indice d’anisidine. Cela est particulièrement critique pour les huiles stockées dans des contenants transparents ou mal fermés.
- La présence d’antioxydants : certains composés, tels que les tocophérols (vitamine E), le BHT (butylhydroxytoluène) et le BHA (butylhydroxyanisol), peuvent ralentir l’oxydation des huiles et maintenir un indice d’anisidine plus faible sur une période prolongée.
- Le raffinage et le traitement des huiles : les huiles raffinées ont souvent un indice d’anisidine plus bas que les huiles vierges, car les traitements industriels éliminent certains composés précurseurs de l’oxydation. Cependant, une huile mal raffinée ou mal filtrée peut voir son indice augmenter rapidement après sa mise en bouteille.
- L’interaction avec l’emballage : les matériaux d’emballage peuvent influencer l’oxydation des huiles. Les contenants en plastique perméables à l’oxygène peuvent accélérer la détérioration des lipides, tandis que les bouteilles en verre opaque ou en métal réduisent ce risque.
Ces facteurs montrent que l’interprétation de l’indice d’anisidine doit se faire en tenant compte des conditions de stockage, du procédé de fabrication et de la composition spécifique de chaque huile.
Influence de l’environnement et des conditions de stockage
Le stockage des huiles joue un rôle fondamental dans la maîtrise de leur oxydation. Les conditions environnementales influencent directement la vitesse d’augmentation de l’indice d’anisidine et donc la durée de conservation des produits.
- Exposition à la lumière : les rayons UV favorisent la dégradation des lipides insaturés, accélérant la formation d’aldéhydes secondaires. Un stockage dans des bouteilles opaques ou à l’abri de la lumière est essentiel pour préserver la qualité des huiles.
- Température de stockage : les huiles stockées à température ambiante subissent une oxydation plus rapide que celles conservées dans un environnement frais. Les huiles de poisson, en particulier, doivent être réfrigérées pour limiter leur détérioration.
- Contact avec l’air : l’oxygène est un catalyseur majeur de l’oxydation lipidique. Un conditionnement sous atmosphère inerte (azote) ou dans des contenants hermétiques réduit considérablement l’augmentation de l’indice d’anisidine.
- Présence de métaux lourds : certains métaux, comme le fer et le cuivre, agissent comme des catalyseurs de l’oxydation lipidique. Leur présence, même en quantités infimes, peut accélérer la dégradation des huiles.
En optimisant les conditions de stockage et en intégrant des mesures de protection contre l’oxydation, il est possible de limiter la progression de l’indice d’anisidine et d’améliorer la durée de vie des huiles.
Prévention et maîtrise de l’oxydation des huiles
L’oxydation des huiles est un phénomène inévitable qui altère leur qualité, leur goût et leurs propriétés nutritionnelles. Toutefois, des mesures préventives permettent de ralentir ce processus et d’assurer une meilleure stabilité des produits contenant des lipides. En adoptant des bonnes pratiques industrielles et en réalisant des contrôles analytiques réguliers, les fabricants peuvent prolonger la durée de conservation des huiles et garantir leur conformité aux normes de qualité.
Les bonnes pratiques industrielles pour limiter l’oxydation
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La prévention de l’oxydation des huiles repose sur plusieurs stratégies visant à limiter l’exposition aux facteurs déclencheurs de la dégradation lipidique.
- Optimisation du stockage : les huiles doivent être conservées à l’abri de la lumière, de la chaleur et de l’oxygène. Les emballages opaques, les conditions réfrigérées et le conditionnement sous atmosphère inerte (azote) sont des solutions efficaces pour ralentir l’oxydation.
- Utilisation d’antioxydants : l’ajout de substances antioxydantes permet de stabiliser les huiles et de limiter la formation d’aldéhydes secondaires. Parmi les antioxydants les plus utilisés figurent les tocophérols (vitamine E), le BHT (butylhydroxytoluène) et le BHA (butylhydroxyanisol). Certains extraits naturels, comme l’extrait de romarin, possèdent également des propriétés antioxydantes intéressantes.
- Contrôle de la température lors des procédés industriels : les huiles utilisées dans la friture ou dans les procédés de transformation alimentaire subissent des températures élevées qui accélèrent leur oxydation. Un contrôle strict des températures et une filtration régulière des huiles permettent de réduire la formation de composés oxydés.
- Choix de matières premières stables : certaines huiles sont naturellement plus résistantes à l’oxydation que d’autres. Par exemple, les huiles riches en acides gras saturés (huile de coco, huile de palme) sont plus stables que celles riches en acides gras polyinsaturés (huile de lin, huile de poisson).
En mettant en place ces bonnes pratiques, les industriels peuvent limiter l’oxydation des huiles et garantir des produits de meilleure qualité pour les consommateurs.
Cas pratique : comment les laboratoires appliquent ces analyses
Les laboratoires spécialisés jouent un rôle clé dans la maîtrise de l’oxydation des huiles en proposant des analyses régulières pour détecter et prévenir la dégradation lipidique. Voici deux exemples concrets illustrant l’importance du suivi analytique.
- Cas d’une entreprise agroalimentaire utilisant des huiles de friture : une chaîne de restauration rapide souhaite optimiser la durée de vie de ses huiles de friture tout en garantissant leur qualité. Un plan de contrôle est mis en place avec des analyses régulières de l’indice de peroxyde et de l’indice d’anisidine. Lorsque ces indices atteignent des seuils critiques, l’huile est remplacée, évitant ainsi la formation de composés toxiques et la détérioration du goût des aliments.
- Cas d’un fabricant de compléments alimentaires à base d’huile de poisson : une entreprise spécialisée dans les gélules d’oméga-3 souhaite assurer la stabilité de ses produits sur toute leur durée de vie. Des analyses sont réalisées à intervalles réguliers pour mesurer l’indice d’anisidine et la valeur Totox. L’utilisation de flacons opaques et l’ajout de tocophérols permettent de limiter l’oxydation des acides gras polyinsaturés et de préserver la qualité du produit final.
Ces exemples montrent que l’intégration de l’analyse de l’indice d’anisidine dans une stratégie de contrôle qualité permet aux entreprises d’optimiser la conservation de leurs produits et de garantir leur conformité aux exigences réglementaires.
La prévention de l’oxydation passe donc par un ensemble de bonnes pratiques et de contrôles rigoureux qui permettent aux industriels de mieux maîtriser la qualité de leurs huiles et de garantir la satisfaction des consommateurs.

Conclusion
L’oxydation des huiles et des matières grasses a un impact direct sur leur qualité, leur goût et leur stabilité. La mesure de l’indice d’anisidine, en complément de l’indice de peroxyde et de la valeur Totox, permet aux industriels d’anticiper la dégradation des lipides et de garantir des produits conformes aux exigences réglementaires.
Chez YesWeLab, nous mettons à disposition des industriels une expertise analytique pointue et un accès à des laboratoires spécialisés pour réaliser des analyses fiables et conformes aux normes en vigueur (ISO 6885, AOCS Cd 18-90). Notre approche permet aux entreprises de bénéficier d’un suivi rigoureux, de résultats rapides et d’un accompagnement technique adapté à leurs besoins.
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