L’index glycémique (IG) est un indicateur permettant de classer les aliments contenant des glucides selon leur capacité à élever la glycémie après ingestion. Développé dans les années 1980, cet outil nutritionnel est devenu essentiel pour comprendre l’impact des aliments sur la santé métabolique, prévenir les pics glycémiques et formuler des produits adaptés aux besoins spécifiques (diabète, contrôle du poids, nutrition fonctionnelle). Cet article détaille les mécanismes physiologiques liés à la glycémie, les facteurs influençant l’IG, les méthodes de mesure in vivo et in vitro, ainsi que les implications pratiques pour les industriels. Un accent particulier est mis sur le dosage de l’index glycémique en laboratoire, avec les différentes approches analytiques disponibles – notamment le test Englyst – et leur rôle stratégique dans le développement de produits à faible IG conformes aux exigences réglementaires.
Table des matières
Qu’est-ce que l’index glycémique ?
Définition et origine
L’index glycémique a été introduit en 1981 par le professeur David Jenkins de l’université de Toronto. Son objectif était de proposer un système permettant de classer les aliments glucidiques selon leur capacité à élever la glycémie (taux de glucose dans le sang) après leur ingestion. L’IG d’un aliment correspond à l’aire sous la courbe (AUC) de la glycémie sur deux heures après la consommation d’une portion de l’aliment contenant 50 g de glucides disponibles, comparée à l’AUC obtenue après ingestion de 50 g de glucose pur (valeur de référence = 100).
Concrètement, l’index glycémique mesure la réponse glycémique postprandiale, c’est-à-dire l’élévation du taux de glucose sanguin dans les deux heures suivant l’ingestion d’un aliment. Plus cette élévation est importante et rapide, plus l’IG de l’aliment est élevé.
Comprendre la glycémie et son rôle physiologique
La glycémie correspond à la concentration de glucose dans le sang. Chez une personne en bonne santé, la glycémie à jeun est comprise entre 0,70 et 1,10 g/L. Après un repas contenant des glucides, ces derniers sont dégradés au cours de la digestion en glucose, qui est ensuite absorbé par l’intestin et passe dans le sang. L’élévation de la glycémie déclenche la sécrétion d’insuline par le pancréas, une hormone chargée de réguler le taux de sucre sanguin en favorisant son utilisation ou son stockage.
Lorsque la glycémie augmente trop rapidement après un repas (pic glycémique), l’organisme doit produire une forte quantité d’insuline pour la faire redescendre, ce qui peut, à terme, engendrer des troubles métaboliques comme l’insulinorésistance, le diabète de type 2 ou une prise de poids.
Méthode de calcul de l’index glycémique
L’index glycémique est calculé de manière expérimentale. Des volontaires consomment une portion d’un aliment test contenant 50 g de glucides disponibles. Leur glycémie est mesurée à intervalles réguliers pendant deux heures. On établit ensuite une courbe représentant la glycémie en fonction du temps. L’aire sous cette courbe (AUC) est comparée à celle obtenue avec du glucose pur, pris comme référence.
La formule du calcul est la suivante :
IG = (AUC aliment testé / AUC glucose) × 100
Par exemple, si la courbe glycémique d’un aliment couvre une aire représentant 60 % de celle du glucose, son IG est de 60. Cette mesure doit être réalisée dans des conditions normalisées (jeûne préalable, conditions physiologiques contrôlées) pour garantir des résultats fiables et reproductibles.
Il existe une différence de référence selon les régions :
- En Europe, le glucose est utilisé comme référence (IG = 100)
- Aux États-Unis, le pain blanc est souvent la référence (IG = 100, glucose ≈ 143)
Cette différence nécessite un ajustement si l’on souhaite comparer les résultats d’une table à l’autre.

Facteurs influençant l’index glycémique des aliments
L’index glycémique d’un aliment n’est pas une valeur figée : il peut varier considérablement selon plusieurs facteurs liés à la nature intrinsèque de l’aliment, à sa préparation et à la manière dont il est consommé. Cette variabilité est essentielle à comprendre pour interpréter correctement les données d’index glycémique et optimiser la formulation de produits à faible impact glycémique, tant dans le secteur agroalimentaire que nutraceutique.
La structure des glucides
Tous les glucides n’ont pas le même effet sur la glycémie. Leur structure chimique joue un rôle central :
- Les glucides simples (comme le glucose, le saccharose ou le fructose) sont rapidement digérés et absorbés, entraînant généralement un IG élevé, sauf exceptions comme le fructose qui a un IG bas mais un indice insulinémique élevé.
- Les glucides complexes (comme l’amidon) peuvent avoir un IG faible ou élevé selon leur composition. L’amidon est composé de deux fractions :
- Amylose : chaîne linéaire, difficile à digérer → IG plus faible
- Amylopectine : chaîne ramifiée, rapidement hydrolysée → IG plus élevé
La proportion entre amylose et amylopectine influence donc directement l’index glycémique des produits céréaliers ou des féculents.
Le mode de cuisson et de transformation
Les procédés technologiques ont un effet majeur sur l’IG des aliments :
- La cuisson : plus un aliment est cuit longtemps et à haute température, plus son amidon est gélatinisé, ce qui le rend plus digestible et augmente l’IG. Exemple : des pâtes al dente ont un IG plus bas que des pâtes très cuites.
- La transformation : le broyage (farine blanche vs complète), la cuisson-extrusion (céréales du petit déjeuner), ou encore la micronisation modifient la structure des glucides et influencent leur vitesse d’absorption.
Les industriels peuvent donc ajuster leur process pour limiter l’élévation de l’IG, notamment en choisissant des conditions de cuisson douces ou en intégrant des ingrédients ralentissant la digestion glucidique.
La présence de fibres, lipides et protéines
La matrice alimentaire globale a une influence notable sur la vitesse de digestion :
- Les fibres solubles (comme les bêta-glucanes ou la pectine) ralentissent la vidange gastrique et limitent l’accès enzymatique aux glucides, réduisant ainsi l’IG.
- Les graisses ralentissent la digestion, en diminuant la vitesse de vidange gastrique.
- Les protéines peuvent aussi moduler la réponse glycémique, en stimulant la sécrétion d’insuline ou en modifiant la digestion globale du repas.
Par exemple, une pomme de terre consommée seule aura un IG élevé, mais si elle est accompagnée d’huile d’olive et de légumes riches en fibres, la réponse glycémique sera modérée.
Le niveau de maturité ou de traitement des aliments
La maturité des fruits et légumes influence leur teneur en sucres simples :
- Une banane verte a un IG bas (richesse en amidon résistant)
- Une banane mûre a un IG plus élevé (transformation de l’amidon en sucres simples)
De même, les aliments fermentés ou germés peuvent avoir un IG différent de leur forme brute, du fait de transformations enzymatiques internes.
L’effet du repas complet (indice insulinémique)
Un aliment ne doit pas être étudié de manière isolée : en réalité, la réponse glycémique dépend du contexte global du repas. C’est pourquoi on parle aussi de charge glycémique (voir partie 3), et parfois d’indice insulinémique, qui mesure l’effet total d’un aliment sur la sécrétion d’insuline.
Les mêmes glucides consommés dans un repas riche en fibres, protéines ou lipides entraîneront une réponse glycémique beaucoup plus faible que s’ils sont consommés seuls.
La compréhension de ces facteurs permet non seulement d’adapter son alimentation au quotidien, mais aussi de formuler des produits industriels à IG modéré ou faible, en jouant sur les types de glucides, les procédés de transformation, et la composition du produit fini. Pour les professionnels, ces ajustements doivent être validés par des tests analytiques rigoureux, notamment via des méthodes in vitro de prédiction de l’IG comme le test Englyst, que nous détaillerons dans la prochaine partie.
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Méthodes de mesure de l’index glycémique : in vivo et in vitro
L’index glycémique (IG) peut être déterminé de deux manières principales : soit à partir d’études cliniques réalisées chez l’humain (in vivo), soit par des simulations de digestion en laboratoire (in vitro). Chacune de ces méthodes présente des avantages, des limites, et des contextes d’utilisation spécifiques dans l’industrie agroalimentaire, la nutrition et la recherche.
Mesure in vivo : la méthode de référence clinique
Principe expérimental
La méthode de référence pour établir l’index glycémique repose sur des tests réalisés chez l’humain, selon un protocole normé. Elle consiste à :
- Faire consommer à des volontaires un aliment test contenant exactement 50 g de glucides disponibles.
- Mesurer leur glycémie à intervalles réguliers (souvent toutes les 15 à 30 minutes) pendant les deux heures suivant l’ingestion.
- Comparer la courbe de glycémie obtenue avec celle générée par la consommation de 50 g de glucose pur (référence IG = 100).
- Calculer l’aire sous la courbe (AUC) pour les deux aliments, et rapporter celle de l’aliment testé à celle du glucose :
IG = (AUC aliment / AUC glucose) × 100
Cette méthode est reconnue scientifiquement et reste le seul moyen validé pour obtenir un index glycémique dit “officiel”.
Avantages et limites
Avantages :
- Mesure directe de la réponse glycémique réelle
- Permet une évaluation clinique précise du comportement postprandial de l’aliment
Limites :
- Coût élevé
- Temps nécessaire (recrutement de volontaires, encadrement médical)
- Variabilité interindividuelle importante
- Inadaptée pour tester un grand nombre de formulations (phase R&D)
Elle est donc surtout utilisée pour valider des allégations nutritionnelles (comme « faible index glycémique ») dans un cadre réglementaire, ou pour publier des données scientifiques robustes.
Méthodes in vitro : prédiction de l’index glycémique en laboratoire
Pour pallier les contraintes des tests cliniques, plusieurs méthodes in vitro ont été développées afin d’estimer le comportement glycémique des aliments à partir de simulations de digestion. Ces tests sont couramment utilisés par les industriels et les laboratoires d’analyse pour le dépistage préclinique.
Méthode Englyst : digestion enzymatique simulée
La méthode développée par Englyst et al. (1992, 1996) est l’une des plus utilisées. Elle repose sur l’analyse du taux de glucose libéré au cours d’une digestion enzymatique simulée en laboratoire :
- L’échantillon est soumis à une digestion contrôlée par amylase et amyloglucosidase.
- Des prélèvements sont réalisés à 20 minutes (G20) et 120 minutes (G120) pour quantifier le glucose libéré par spectrophotométrie (méthode GOPOD).
- Ces données permettent d’estimer les fractions d’amidon rapidement disponible, lentement disponible, et résistant, et de calculer un IG estimé.
Cette méthode est couramment utilisée pour tester céréales, biscuits, pains, farines ou autres produits à base d’amidon. Elle est cependant non adaptée aux matrices pauvres en amidon ou riches en sucres simples.
Modèles INFOGEST : digestion triphasique
Les modèles récents comme celui du COST INFOGEST 2019 intègrent une simulation complète de la digestion humaine en trois phases :
- Phase orale : enzymes salivaires (amylase), temps de mastication
- Phase gastrique : pH acide, pepsine, brassage simulé
- Phase intestinale : enzymes pancréatiques, bile, pH neutre
Les laboratoires comme IGBalance utilisent ces modèles pour prédire l’index glycémique in vitro à partir du profil de libération du glucose pendant toute la digestion simulée.
Intérêt des méthodes in vitro en formulation
Ces tests présentent plusieurs avantages :
- Rapides et reproductibles : idéals pour la sélection de formulations à IG bas en R&D
- Moins coûteux qu’un test in vivo
- Non invasifs
Ils sont particulièrement utiles pour :
- L’optimisation de recettes en phase de développement (formules de pains, barres énergétiques, céréales…)
- La sélection de prototypes avant étude clinique
- L’évaluation comparative entre différentes versions d’un produit
Limite principale : bien qu’efficaces pour discriminer les produits, les résultats ne peuvent pas être utilisés comme valeur réglementaire d’IG sans validation clinique.
Services d’analyses en laboratoire pour l’index glycémique
Des laboratoires spécialisés proposent des services analytiques basés sur ces méthodes, notamment :
- Le test Englyst (Glycemic Response)
- La digestion simulée complète selon INFOGEST, avec rendu de courbes de libération du glucose, IG estimé, et synthèse des résultats
Ces prestations sont conformes aux exigences des normes ISO 17025 et peuvent être accompagnées d’analyses complémentaires : humidité, amidon total, fibres alimentaires, sucres, etc. Elles sont particulièrement adaptées aux industriels de l’agroalimentaire, de la nutrition fonctionnelle et de la nutraceutique.

Comprendre les résultats de l’index glycémique
Une fois l’index glycémique (IG) d’un aliment mesuré — que ce soit par méthode in vivo ou in vitro — il est essentiel de bien comprendre sa signification, son interprétation nutritionnelle, et ses implications pour la santé. Cette partie vise à détailler la classification des aliments selon leur IG, les facteurs de variation, ainsi que la notion complémentaire de charge glycémique.
Classification des index glycémiques
L’IG permet de classer les aliments en trois catégories selon leur impact glycémique :
- IG faible (< 55) : digestion lente, élévation modérée de la glycémie
Exemples : lentilles, pois chiches, pommes, yaourt nature, chocolat noir - IG modéré (55 à 70) : élévation intermédiaire
Exemples : pain complet, riz basmati, jus d’orange, banane mûre - IG élevé (> 70) : digestion rapide, pic glycémique marqué
Exemples : pain blanc, pommes de terre cuites au four, corn flakes, pastèque
Cette classification est utile pour orienter les choix alimentaires vers des produits plus favorables à la santé métabolique, notamment pour les personnes diabétiques ou cherchant à contrôler leur poids. Elle est également précieuse pour les industriels souhaitant formuler des produits à faible IG, adaptés aux recommandations nutritionnelles modernes.
Facteurs influençant l’index glycémique d’un aliment
Il est important de noter que l’IG d’un aliment n’est pas une valeur figée. Plusieurs facteurs, souvent liés au procédé de transformation ou à la composition du produit, peuvent faire varier son index glycémique de façon significative.
Nature des glucides
- Les glucides simples (glucose, maltose) ont généralement un IG élevé.
- Les glucides complexes (amidon) peuvent avoir un IG variable selon leur structure :
- L’amylopectine se digère plus vite (IG élevé)
- L’amylose, plus linéaire, ralentit la digestion (IG plus bas)
Teneur en fibres, lipides et protéines
- Fibres alimentaires : ralentissent la vidange gastrique et la digestion des glucides, abaissant l’IG
- Lipides et protéines : ralentissent aussi la vidange gastrique, modérant l’impact glycémique global
Mode de cuisson et transformation
- Une cuisson prolongée ou une texture plus molle augmente l’IG.
Exemple : des pâtes “al dente” ont un IG plus bas que des pâtes très cuites. - La purée de pommes de terre a un IG plus élevé que les pommes de terre vapeur en morceaux.
Température et refroidissement
- La formation d’amidon rétrogradé (notamment lors du refroidissement des féculents cuits) diminue l’IG.
Exemple : un riz cuit puis refroidi a un IG plus bas qu’un riz chaud fraîchement préparé.
Charge glycémique : un indicateur complémentaire à l’IG
Si l’index glycémique mesure la vitesse d’élévation de la glycémie, il ne tient pas compte de la quantité de glucides réellement consommés dans une portion. C’est pourquoi le concept de charge glycémique (CG) a été développé.
Définition de la charge glycémique
La charge glycémique prend en compte à la fois :
- L’index glycémique de l’aliment
- La quantité de glucides présents dans une portion standard de cet aliment
Formule :
CG = IG × (g de glucides dans une portion) / 100
Interprétation nutritionnelle
- CG faible : < 10
- CG modérée : entre 11 et 19
- CG élevée : ≥ 20
Un aliment à IG élevé peut donc avoir une charge glycémique faible s’il contient peu de glucides dans la portion consommée.
Exemple : la pastèque a un IG de 75, mais une portion de 100 g contient peu de glucides (environ 7 g). Sa CG est donc d’environ 5, ce qui est faible.
Ce concept est particulièrement utile dans le cadre de régimes équilibrés ou pour la gestion du diabète, car il donne une vision plus complète de l’impact glycémique réel des repas.
Application dans l’analyse de laboratoire
Les résultats d’IG (ou d’IG estimé in vitro) sont souvent fournis par les laboratoires sous forme de rapports complets, incluant :
- Le protocole utilisé (Englyst, INFOGEST, etc.)
- La courbe de libération du glucose
- Les valeurs G20 / G120
- Le calcul d’IG estimé et de charge glycémique
- Des recommandations sur l’optimisation de formulation
Ces données peuvent servir à :
- Valider une allégation “à faible IG” (avec confirmation clinique)
- Comparer plusieurs prototypes d’un même produit
- Identifier les leviers de formulation pour baisser l’IG (ajout de fibres, reformulation amidon, ajustement cuisson…)
Des prestations analytiques comme celles proposées par YesWeLab permettent ainsi de sécuriser le développement de produits nutritionnels en intégrant une démarche scientifique et réglementaire rigoureuse.

Impact de l’index glycémique sur la santé
L’index glycémique (IG) n’est pas seulement un outil nutritionnel : il joue un rôle déterminant dans la prévention et la gestion de nombreuses pathologies chroniques. Cette partie détaille les principaux effets d’un régime à faible IG sur la santé métabolique, cardiovasculaire et digestive, ainsi que son utilité dans l’alimentation fonctionnelle et préventive.
Régulation de la glycémie et prévention du diabète
Un des objectifs majeurs de l’index glycémique est d’aider à maîtriser la glycémie postprandiale, c’est-à-dire l’élévation du taux de sucre dans le sang après un repas. Cela est particulièrement pertinent pour les personnes :
- Diabétiques (type 1 ou type 2)
- En situation de pré-diabète
- Présentant une résistance à l’insuline
Plusieurs études cliniques ont démontré qu’un régime alimentaire basé sur des aliments à faible IG permet :
- Une meilleure régulation de la glycémie
- Une réduction du taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c), un marqueur du contrôle glycémique à long terme
- Une diminution des pics glycémiques, réduisant ainsi la sécrétion d’insuline
Une méta-analyse publiée dans BMJ en 2021 (Chiavaroli et al.) confirme que les régimes à faible IG ou faible charge glycémique améliorent significativement les paramètres glycémiques chez les patients diabétiques, tout en réduisant les risques cardiovasculaires.
Gestion du poids et prévention de l’obésité
Les aliments à IG élevé entraînent des pics de glycémie rapides suivis de baisses brutales de sucre sanguin (hypoglycémie réactionnelle), pouvant provoquer :
- Une sensation de faim précoce
- Une augmentation de l’appétit au repas suivant
- Une stimulation de la lipogenèse (stockage des graisses)
À l’inverse, un régime à faible index glycémique favorise :
- Une satiété plus durable
- Une réduction des grignotages
- Une meilleure gestion du poids corporel
Les nutritionnistes utilisent donc fréquemment l’IG comme levier d’équilibre dans les régimes de perte de poids ou de stabilisation pondérale.
Réduction des risques cardiovasculaires
L’élévation chronique de la glycémie postprandiale est associée à un stress oxydatif, une inflammation systémique, et une dysfonction endothéliale, autant de facteurs impliqués dans la genèse des maladies cardiovasculaires.
Les effets d’un régime à IG bas incluent :
- Une baisse des triglycérides sanguins
- Une amélioration du profil lipidique (cholestérol total, HDL, LDL)
- Une réduction de la pression artérielle
- Une amélioration de la sensibilité à l’insuline
Ainsi, adopter un régime à faible IG contribue à limiter l’athérosclérose et à prévenir les accidents cardiovasculaires majeurs.
Index glycémique et santé digestive
La composition des aliments à faible IG est souvent riche en fibres solubles, en amidons résistants et en polysaccharides complexes. Ces composants ont des effets bénéfiques sur la santé digestive :
- Amélioration du transit intestinal
- Stimulation du microbiote intestinal (effet prébiotique)
- Réduction de l’inflammation intestinale
- Régulation de l’absorption des glucides
Les aliments à IG bas (légumineuses, légumes, grains entiers) sont ainsi recommandés dans la prévention du syndrome de l’intestin irritable ou de troubles métaboliques liés à une dysbiose intestinale.
Applications en nutrition clinique et fonctionnelle
L’index glycémique est aujourd’hui un critère de formulation pour les produits à visée santé. Dans le cadre de la nutrition personnalisée, il est utilisé pour adapter les apports glucidiques aux besoins spécifiques de certaines populations :
- Sportifs d’endurance : maintien de l’énergie sans pic insulinique
- Femmes enceintes : prévention du diabète gestationnel
- Patients obèses ou en surpoids : régulation métabolique
- Personnes âgées : maintien de l’autonomie métabolique
Les industriels du secteur nutraceutique ou de la santé développent ainsi des aliments à IG contrôlé pour soutenir les fonctions métaboliques, améliorer la réponse insulinique, ou stabiliser la glycémie.
Exemple : le développement de compléments nutritionnels à faible IG pour les patients dénutris ou atteints de diabète de type 2.
De plus, certains fabricants valorisent l’IG dans leurs allégations nutritionnelles (ex. : “à faible indice glycémique”), ce qui nécessite souvent des analyses in vitro ou in vivo rigoureuses, telles que celles proposées dans le catalogue YesWeLab.

Applications industrielles et accompagnement analytique par YesWeLab
La maîtrise de l’index glycémique (IG) ne se limite pas à un intérêt académique ou nutritionnel. Dans un contexte où les consommateurs exigent des produits plus sains, où les autorités réglementaires renforcent les exigences sur les allégations santé, et où les innovations alimentaires se multiplient, l’IG devient un levier stratégique majeur pour l’industrie agroalimentaire. Cette partie explore les applications concrètes des analyses de l’IG en formulation, en marketing nutritionnel, et en conformité réglementaire, avec un focus sur les services proposés par YesWeLab.
Développement de produits à faible index glycémique
L’un des usages principaux de l’analyse de l’IG concerne la formulation de produits à faible impact glycémique, destinés à :
- Prévenir les pics glycémiques chez les personnes diabétiques ou pré-diabétiques
- Réduire la charge glycémique globale de l’alimentation pour une meilleure régulation métabolique
- Répondre à la demande du marché pour des produits “healthy” ou “low GI”
Les industriels peuvent ainsi tester plusieurs versions d’un même produit (recettes, matières premières, procédés de cuisson, broyage, fermentation…) et sélectionner celle qui génère la réponse glycémique la plus modérée. Les méthodes in vitro sont particulièrement utiles dans ce cadre, car elles permettent de cribler rapidement plusieurs formulations avant de passer à une validation clinique.
Exemples d’applications :
- Barres de céréales enrichies en fibres solubles
- Biscuits ou crackers à base de légumineuses
- Pains complets à fermentation lente
- Boissons à base d’amidon modifié ou résistant
Valorisation marketing et allégations nutritionnelles
Disposer de données scientifiques solides sur l’index glycémique permet également de valoriser ses produits auprès des consommateurs, à travers :
- Des mentions marketing : “à faible index glycémique”, “contrôle de la glycémie”, etc.
- Des allégations nutritionnelles et de santé, encadrées par la réglementation européenne (CE n°1924/2006)
Cependant, pour qu’une allégation portant sur l’IG soit recevable, il est impératif de fournir une preuve scientifique robuste, idéalement issue d’un test in vivo réalisé selon un protocole reconnu. Les résultats obtenus in vitro peuvent servir de base exploratoire, mais ne suffisent pas à eux seuls à valider une allégation réglementaire.
Conformité réglementaire et sécurité nutritionnelle
L’analyse de l’IG est également pertinente dans le cadre :
- Du développement de produits diététiques ou destinés à des populations spécifiques (diabétiques, sportifs, personnes âgées)
- De la sécurisation des formulations en cas de reformulation (remplacement du sucre, ajouts de fibres ou polyols)
- De la préparation de dossiers d’enregistrement pour les compléments alimentaires ou les aliments fonctionnels
Certaines institutions ou organismes de certification demandent désormais une évaluation de la réponse glycémique des produits pour valider leur intégration dans un régime spécifique.
Services analytiques de YesWeLab : expertise, réseau et innovation
Pour accompagner les entreprises dans l’analyse de l’index glycémique et l’optimisation de leurs produits, YesWeLab propose un accompagnement analytique complet, grâce à son réseau de plus de 200 laboratoires partenaires accrédités ISO 17025 et COFRAC.
Analyses in vitro et tests de digestion simulée
- Réalisation de protocoles standards ou sur mesure (méthode Englyst, Goni et al.)
- Analyse du glucose libéré par spectrophotométrie ou HPLC
- Calcul d’un IG estimé pour chaque échantillon
- Rendu de livrables complets : données brutes, graphiques, commentaires interprétatifs
Ces prestations sont particulièrement utiles en phase de formulation ou de présélection, pour orienter les choix de R&D.
7.4.2 Études in vivo cliniques
Grâce à ses partenaires spécialisés, YesWeLab peut mettre en place des études glycémiques chez l’homme, dans le respect des protocoles officiels (EFSA, FAO, ISO 26642), pour :
- Obtenir un IG officiel utilisable dans une stratégie de communication ou de dépôt d’allégation
- Documenter des dossiers de santé pour des produits innovants
- Répondre aux exigences des labels qualité ou des autorités réglementaires
Pour accompagner les fabricants, formulateurs et acteurs de la nutrition dans la maîtrise de l’index glycémique, YesWeLab met à disposition une large gamme de prestations analytiques sur mesure, réalisées en partenariat avec des laboratoires accrédités ISO 17025. De la simulation de digestion enzymatique (méthode Englyst) à l’organisation d’études cliniques in vivo, YesWeLab vous aide à caractériser précisément l’impact glycémique de vos produits, sécuriser vos allégations nutritionnelles et optimiser vos formulations. Toutes les analyses sont accessibles via une plateforme digitale unique, qui centralise vos demandes, assure le suivi des échantillons et garantit la traçabilité des résultats.