Les hydrocarbures d’huiles minérales, connus sous les acronymes MOSH et MOAH (mineral oil saturated hydrocarbons et mineral oil aromatic hydrocarbons), sont des composés dérivés du pétrole qui suscitent une inquiétude croissante dans l’industrie agroalimentaire. Ces substances peuvent contaminer les aliments via divers vecteurs, notamment les emballages en papier recyclé, les lubrifiants industriels ou encore les additifs technologiques. En raison de leur présence avérée dans de nombreux produits alimentaires et des risques potentiels pour la santé, des réglementations plus strictes sont mises en place pour limiter leur concentration.
Cet article explore en détail ce que sont les MOSH et MOAH, leurs sources de contamination, leurs effets sur la santé et les méthodes analytiques permettant de les détecter. Nous verrons également quelles solutions existent pour minimiser leur présence dans les produits de consommation et comment les industriels peuvent se conformer aux normes en vigueur.
YesWeLab propose une large gamme d’analyses dédiées à la détection des hydrocarbures d’huiles minérales, permettant aux industriels de sécuriser leurs produits et de répondre aux exigences réglementaires.
Introduction aux MOSH et MOAH
Les hydrocarbures d’huiles minérales sont présents dans l’environnement et se retrouvent fréquemment dans les aliments. Leur origine provient principalement des procédés de fabrication et des matériaux utilisés dans l’industrie agroalimentaire. La contamination peut survenir à différentes étapes, allant du traitement des matières premières à l’emballage final.
Définition des hydrocarbures d’huiles minérales
Les hydrocarbures d’huiles minérales (MOH) sont des mélanges complexes de composés chimiques issus du raffinage du pétrole brut. Ils se divisent en deux grandes catégories :
- Les MOSH (mineral oil saturated hydrocarbons) : ils regroupent les hydrocarbures saturés, comprenant des alcanes linéaires et ramifiés ainsi que des cycloalcanes. Ces substances peuvent s’accumuler dans l’organisme humain, notamment dans le foie et la rate.
- Les MOAH (mineral oil aromatic hydrocarbons) : ils englobent des hydrocarbures aromatiques alkylés et non alkylés, caractérisés par la présence de cycles benzéniques. Les MOAH à trois cycles aromatiques ou plus sont particulièrement préoccupants en raison de leur potentiel cancérigène et génotoxique.
Les MOSH et MOAH sont souvent détectés conjointement dans les analyses de laboratoire car ils coexistent dans les produits dérivés du pétrole. Leur identification et leur quantification sont essentielles pour évaluer les risques sanitaires et garantir la sécurité alimentaire.
Historique de la découverte des mosh et moah dans les aliments
Les hydrocarbures d’huiles minérales sont étudiés depuis plusieurs décennies, mais leur présence dans les denrées alimentaires a été mise en évidence à grande échelle à partir des années 2000. En 2010, une étude menée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a révélé que la contamination des aliments par les MOSH et MOAH était plus répandue que prévu.
En 2015, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a publié les résultats d’une enquête sur les emballages alimentaires. Cette étude a mis en évidence une migration significative des hydrocarbures minéraux depuis les cartons recyclés vers les denrées alimentaires. Suite à ces constats, plusieurs pays européens ont renforcé leur réglementation et mis en place des seuils maximaux pour limiter la contamination.
En 2023, l’EFSA a réévalué la dangerosité des MOH et a confirmé que les MOAH représentaient un risque sanitaire majeur, notamment en raison de leur caractère potentiellement cancérogène. Une proposition de règlement européen vise désormais à fixer des limites maximales strictes pour ces substances.
Pourquoi les mosh et moah sont-ils un enjeu de sécurité alimentaire ?
La présence des hydrocarbures d’huiles minérales dans les aliments pose plusieurs problèmes :
- Risque pour la santé humaine : les MOSH ont tendance à s’accumuler dans les tissus adipeux et le foie, tandis que les MOAH sont soupçonnés d’être cancérigènes et perturbateurs endocriniens.
- Contamination omniprésente : les MOSH et MOAH peuvent être retrouvés dans un large éventail de produits alimentaires, y compris les huiles végétales, les céréales, le chocolat et les aliments pour nourrissons.
- Difficulté de contrôle : la contamination peut survenir à plusieurs niveaux de la chaîne de production, ce qui rend sa maîtrise complexe pour les industriels.
- Évolution des normes : les réglementations deviennent de plus en plus strictes, obligeant les entreprises à adapter leurs procédés de fabrication et leurs emballages.
Face à ces défis, l’analyse en laboratoire est essentielle pour détecter la présence des MOSH et MOAH et garantir la conformité des produits aux exigences réglementaires. Les techniques analytiques modernes permettent aujourd’hui d’identifier ces hydrocarbures avec une grande précision et d’évaluer les risques potentiels associés à leur ingestion.

Définition et classification des MOSH et MOAH
Les hydrocarbures d’huiles minérales (MOH) sont un ensemble de composés chimiques dérivés du pétrole brut. Ils sont omniprésents dans l’environnement et peuvent contaminer les aliments par divers biais, notamment via les emballages et les procédés industriels. Ils se subdivisent principalement en deux catégories : les MOSH (hydrocarbures saturés d’huile minérale) et les MOAH (hydrocarbures aromatiques d’huile minérale). Leur différenciation est essentielle, car leur toxicité et leur impact sur la santé diffèrent significativement.
Qu’est-ce qu’un hydrocarbure saturé d’huile minérale ?
Les MOSH (mineral oil saturated hydrocarbons) sont des hydrocarbures saturés, composés d’alcanes linéaires et ramifiés ainsi que de cycloalcanes alkylés. Leur structure chimique leur confère une stabilité particulière, ce qui explique leur présence persistante dans les tissus biologiques.
Caractéristiques des MOSH :
- Structure chimique : molécules constituées exclusivement de carbone et d’hydrogène, sans cycles aromatiques.
- Source principale : raffinage du pétrole, certains additifs alimentaires, lubrifiants, agents de démoulage.
- Risque pour la santé : tendance à s’accumuler dans le foie et les ganglions lymphatiques. Des études animales ont montré une corrélation entre leur ingestion chronique et des effets indésirables sur le métabolisme lipidique.
Les MOSH peuvent être trouvés dans les aliments sous forme de paraffines, souvent utilisées comme agents de démoulage dans l’industrie agroalimentaire. Ils peuvent également migrer à partir des emballages alimentaires, en particulier ceux fabriqués avec du papier recyclé.
Qu’est-ce qu’un hydrocarbure aromatique d’huile minérale ?
Les MOAH (mineral oil aromatic hydrocarbons) regroupent une famille de molécules contenant un ou plusieurs cycles aromatiques, souvent dérivées du raffinage du pétrole brut. Ces hydrocarbures sont particulièrement préoccupants en raison de leur potentiel cancérogène et mutagène.
Caractéristiques des MOAH :
- Structure chimique : hydrocarbures composés d’un ou plusieurs cycles benzéniques, souvent substitués par des groupements alkyles.
- Source principale : pétrole brut, encres d’impression, lubrifiants, huiles industrielles.
- Risque pour la santé : les MOAH possédant plus de trois cycles aromatiques sont suspectés d’être génotoxiques et cancérigènes.
L’ANSES (2017) et l’EFSA (2023) ont classé les MOAH parmi les contaminants les plus préoccupants dans l’alimentation humaine. Leur détection et leur quantification dans les produits alimentaires sont aujourd’hui des priorités pour les laboratoires d’analyse.
Quelle est la différence entre MOSH et MOAH ?
Bien que les MOSH et les MOAH aient la même origine pétrochimique, ils diffèrent fondamentalement dans leur structure chimique et leurs effets sur la santé :
Caractéristique | MOSH (hydrocarbures saturés) | MOAH (hydrocarbures aromatiques) |
---|---|---|
Structure chimique | Alcanes et cycloalcanes | Hydrocarbures aromatiques |
Toxicité potentielle | Accumulation dans les tissus | Cancérogènes suspectés |
Présence dans l’alimentation | Paraffines, cires, lubrifiants | Encres, huiles industrielles |
Impact réglementaire | Surveillance accrue | Limites strictes recommandées par l’EFSA |
Les différences entre ces deux classes d’hydrocarbures expliquent pourquoi les MOAH sont plus strictement réglementés que les MOSH. Cependant, la présence des deux types dans les produits de consommation reste une problématique majeure.
Autres hydrocarbures préoccupants : POSH et PAO
Outre les MOSH et MOAH, d’autres hydrocarbures présents dans les aliments attirent l’attention des chercheurs et des autorités sanitaires.
- POSH (polyolefin oligomeric saturated hydrocarbons) : hydrocarbures saturés dérivés des plastiques polyoléfines (PE et PP). Ces composés peuvent migrer dans les aliments via les emballages en plastique et présentent un risque encore mal évalué.
- PAO (poly alpha oléfines) : isoparaffines synthétiques utilisées dans les lubrifiants et certains adhésifs. Leur présence dans l’environnement alimentaire pourrait poser un problème de contamination supplémentaire.
Les POSH et PAO ne font pas encore l’objet d’une réglementation aussi stricte que les MOSH et MOAH, mais leur surveillance est en augmentation.
La distinction entre MOSH, MOAH, POSH et PAO est essentielle pour comprendre l’étendue de la contamination par les hydrocarbures d’huiles minérales et orienter les efforts de réduction des risques dans l’industrie agroalimentaire.

Sources de contamination des aliments
Les hydrocarbures d’huiles minérales (MOSH et MOAH) contaminent les aliments à différentes étapes de la production, de la transformation et de l’emballage. Cette contamination peut être directe, lorsque les aliments sont en contact avec une source contenant des MOH, ou indirecte, lorsque les hydrocarbures migrent progressivement à partir de matériaux environnants.
Origines et modes de contamination
La contamination par les MOSH et MOAH peut provenir de plusieurs sources industrielles et environnementales. On distingue principalement trois origines majeures :
- Migration à partir des emballages alimentaires : principale source de contamination des aliments, en particulier via les encres, les adhésifs et les cartons recyclés.
- Contamination lors des procédés de fabrication : présence de MOH dans les lubrifiants des machines, les agents de démoulage ou encore les auxiliaires technologiques.
- Exposition environnementale : dépôt de résidus d’huiles minérales provenant des gaz d’échappement, de la pollution industrielle ou des pesticides.
Ces hydrocarbures peuvent également s’accumuler dans les matières premières utilisées pour la fabrication des denrées alimentaires, amplifiant ainsi le risque de contamination.
Quels sont les aliments les plus concernés ?
Les produits alimentaires les plus touchés par la contamination aux MOSH et MOAH sont ceux ayant une forte teneur en matières grasses, car les hydrocarbures d’huiles minérales sont lipophiles et se dissolvent facilement dans les graisses.
Principales catégories d’aliments contaminés :
- Huiles végétales : principal vecteur de contamination, car elles absorbent facilement les hydrocarbures minéraux présents dans l’environnement ou les emballages.
- Produits laitiers : beurre, crème, fromages et yaourts peuvent contenir des traces de MOSH et MOAH à cause des agents lubrifiants utilisés dans l’industrie laitière.
- Céréales et produits céréaliers : les biscuits, pains et pâtes alimentaires sont souvent exposés aux MOSH/MOAH via les emballages en carton recyclé et les agents anti-poussières utilisés dans la transformation des grains.
- Chocolat et produits à base de cacao : l’emballage et certains procédés industriels favorisent la migration des hydrocarbures vers ces produits riches en matières grasses.
- Poissons en conserve : les huiles utilisées pour la conservation des poissons en boîte sont des vecteurs fréquents de contamination.
- Aliments pour nourrissons : une attention particulière est portée à cette catégorie, car les bébés sont plus vulnérables aux contaminants chimiques. Depuis 2019, l’EFSA recommande un seuil maximal de 1 mg/kg pour les MOAH dans ces produits.
- Épices et graines oléagineuses : les contaminants peuvent s’accumuler durant le stockage ou le transport, notamment à cause des emballages et des agents de traitement des surfaces.
Ces aliments nécessitent un contrôle analytique rigoureux, notamment pour les exportations vers des pays appliquant des seuils stricts sur les hydrocarbures d’huiles minérales.
Quelles sont les huiles minérales alimentaires ?
Certaines huiles minérales sont utilisées volontairement dans l’industrie agroalimentaire pour des raisons technologiques. Elles se distinguent des MOSH et MOAH indésirables par leur pureté et leur conformité aux réglementations sanitaires.
Exemples d’huiles minérales alimentaires autorisées :
- E905 (huile de paraffine alimentaire) : utilisée comme agent de glaçage pour les fruits ou les confiseries.
- Huiles minérales pour le traitement du vin et du jus de fruits : utilisées pour éliminer les impuretés et stabiliser certaines boissons.
- Lubrifiants alimentaires (NSF-H1) : huiles spéciales utilisées dans les équipements de transformation des aliments, conçues pour limiter les risques de contamination.
Ces huiles sont strictement contrôlées et doivent respecter des normes de pureté définies par les réglementations européennes et internationales. En revanche, les huiles minérales non alimentaires contenues dans les MOSH et MOAH ne sont pas conformes à ces critères et doivent être éliminées des produits de consommation.
Peut-on mettre de l’huile minérale dans les aliments ?
L’utilisation d’huiles minérales dans les aliments est strictement réglementée et dépend du type d’huile employé.
Cas où l’utilisation d’huile minérale est autorisée :
- Agent de démoulage pour éviter l’adhérence des aliments aux moules industriels.
- Agent de traitement de surface pour améliorer l’aspect visuel des fruits et légumes.
- Lubrifiants alimentaires dans les machines de transformation.
Cas où l’huile minérale est interdite ou problématique :
- Migration involontaire depuis les emballages en carton recyclé.
- Contamination croisée lors du transport ou du stockage des matières premières.
- Présence de MOAH cancérogènes dans des huiles non raffinées.
Les industriels doivent s’assurer que les huiles minérales utilisées respectent les limites légales et ne présentent aucun risque sanitaire pour les consommateurs. Pour cela, des analyses en laboratoire sont essentielles afin de détecter la présence de MOSH et MOAH dans les produits alimentaires.
La réglementation sur les hydrocarbures d’huiles minérales évolue constamment. Des seuils de contamination sont fixés par les autorités sanitaires, obligeant les fabricants à adapter leurs procédés pour garantir la sécurité des consommateurs.

Risques sanitaires associés aux MOSH et MOAH
La présence de MOSH et MOAH dans les aliments suscite de vives préoccupations en raison de leurs effets potentiels sur la santé humaine. Les hydrocarbures saturés (MOSH) sont susceptibles de s’accumuler dans l’organisme, tandis que les hydrocarbures aromatiques (MOAH) sont suspectés d’avoir des effets cancérigènes et perturbateurs endocriniens. Plusieurs études scientifiques et évaluations réglementaires ont mis en évidence ces risques, incitant les autorités sanitaires à renforcer la surveillance et la réglementation.
Effets des MOSH sur la santé
Les MOSH (mineral oil saturated hydrocarbons) sont des hydrocarbures saturés composés d’alcanes linéaires et ramifiés. Ils sont principalement préoccupants en raison de leur capacité de bioaccumulation dans les organes.
Mécanismes de bioaccumulation et organes touchés
- Foie : des études sur des modèles animaux ont montré que les MOSH s’accumulent dans le foie, pouvant provoquer une hypertrophie hépatique et des perturbations du métabolisme lipidique.
- Rate et ganglions lymphatiques : des dépôts de MOSH ont été observés dans le système lymphatique, entraînant des modifications cellulaires pouvant altérer la réponse immunitaire.
- Tissus adipeux : leur caractère lipophile favorise leur stockage dans les graisses corporelles.
Effets toxiques observés
- Des études animales ont révélé que l’exposition chronique aux MOSH peut conduire à une inflammation hépatique, une fibrose et des anomalies métaboliques.
- Chez l’homme, bien que les effets à long terme soient encore en cours d’évaluation, la bioaccumulation des MOSH est considérée comme préoccupante par l’EFSA et l’ANSES.
Les recherches actuelles se concentrent sur la relation entre l’exposition aux MOSH et les maladies métaboliques, notamment les dysfonctionnements hépatiques et les troubles du stockage lipidique.
Effets des MOAH sur la santé
Les MOAH (mineral oil aromatic hydrocarbons) sont les hydrocarbures d’huiles minérales les plus préoccupants d’un point de vue toxicologique. Ils contiennent des cycles aromatiques, dont certains sont classés comme cancérogènes et génotoxiques.
Risque cancérigène des MOAH
- Les MOAH à plus de trois cycles aromatiques sont particulièrement dangereux car ils peuvent s’intercaler dans l’ADN et provoquer des mutations génétiques.
- L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) classe certains hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) présents dans les MOAH comme cancérogènes avérés.
- L’EFSA (2023) recommande l’élimination totale des MOAH dans les aliments en raison de leur dangerosité.
Effet perturbateur endocrinien des MOAH
- Des études suggèrent que les MOAH pourraient interférer avec les hormones en modifiant l’expression de certains récepteurs cellulaires.
- L’ANSES (2017) a mis en évidence un potentiel de perturbation endocrinienne, notamment en ce qui concerne les hormones sexuelles et thyroïdiennes.
Ces observations ont conduit plusieurs autorités sanitaires à exiger une surveillance stricte des MOAH, avec des limites maximales de contamination pour garantir la sécurité des consommateurs.
Exposition chronique aux MOSH et MOAH : quels risques à long terme ?
L’exposition aux hydrocarbures d’huiles minérales est préoccupante car elle est cumulative. Une ingestion régulière, même à faible dose, pourrait avoir des conséquences sur la santé à long terme.
Principaux risques à long terme
- Altération du métabolisme lipidique : accumulation des MOSH dans le foie et les tissus adipeux.
- Augmentation du risque de cancer : en particulier pour les MOAH contenant des cycles aromatiques multiples.
- Troubles immunitaires : modifications observées dans les ganglions lymphatiques et la rate.
- Interférences hormonales : perturbation des fonctions endocriniennes.
Des études de cohorte à long terme sont actuellement en cours pour évaluer plus précisément l’impact des MOSH et MOAH sur la santé humaine.
Recommandations des agences sanitaires
Face aux risques potentiels des MOSH et MOAH, plusieurs organismes ont publié des recommandations officielles visant à limiter l’exposition de la population.
Recommandations de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments)
- Éviter toute présence de MOAH dans les aliments en raison de leur risque cancérigène potentiel.
- Limiter l’exposition aux MOSH, en particulier dans les produits à forte teneur en matières grasses.
- Fixer des seuils de contamination pour les denrées alimentaires (projet de réglementation en cours depuis 2023).
Recommandations de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)
- Réduction de l’exposition aux hydrocarbures d’huiles minérales via la suppression des MOAH dans les emballages alimentaires.
- Mise en place de contrôles renforcés pour identifier les sources de contamination industrielle.
- Renforcement des tests analytiques pour garantir l’absence de MOAH dans les aliments pour nourrissons et les huiles végétales.
Réglementation européenne en cours
- En 2022, le SCOPAFF (Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed) a recommandé le retrait des produits alimentaires contenant plus de 0,5 mg/kg de MOAH.
- Le projet de règlement (UE) 2023/915 vise à imposer des limites maximales pour les hydrocarbures aromatiques dans toutes les catégories d’aliments.
La surveillance de ces substances est amenée à se renforcer dans les années à venir, imposant aux industriels une mise en conformité stricte pour garantir la sécurité sanitaire des aliments.
Impact sur l’industrie agroalimentaire et mesures de précaution
Les réglementations et les préoccupations sanitaires autour des MOSH et MOAH ont un impact direct sur l’industrie agroalimentaire. Les fabricants doivent adapter leurs pratiques pour minimiser la contamination et répondre aux exigences des consommateurs et des autorités de contrôle.
Mesures mises en place par les industriels
- Sélection rigoureuse des matières premières pour éviter les contaminations en amont.
- Remplacement des emballages en papier recyclé par des alternatives sans hydrocarbures d’huiles minérales.
- Utilisation de lubrifiants alimentaires conformes aux normes NSF-H1.
- Renforcement des analyses en laboratoire pour contrôler les niveaux de MOSH et MOAH dans les produits finis.
Pourquoi les analyses de laboratoire sont essentielles ?
- Elles permettent d’identifier rapidement les sources de contamination et de garantir la conformité réglementaire.
- Elles aident à assurer la qualité des produits et à protéger la réputation des marques alimentaires.
- Elles jouent un rôle clé dans l’anticipation des nouvelles normes à venir pour éviter des rappels de produits coûteux.
La gestion des hydrocarbures d’huiles minérales est devenue un enjeu stratégique pour l’industrie agroalimentaire. La mise en place de protocoles d’analyse rigoureux est aujourd’hui indispensable pour assurer la conformité et protéger la santé des consommateurs.

Réglementation et seuils limites pour les mosh et moah
Face aux risques potentiels pour la santé liés aux hydrocarbures d’huiles minérales, les autorités sanitaires européennes et internationales ont mis en place des seuils de contamination et des réglementations strictes. L’objectif est d’encadrer leur présence dans les denrées alimentaires et d’imposer aux industriels des procédures de contrôle rigoureuses.
Évolutions des normes européennes
La réglementation concernant les MOSH et MOAH a évolué progressivement, à mesure que les études scientifiques confirmaient leur dangerosité.
Principales étapes de la réglementation en Europe
- 2012 : L’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) publie un premier avis soulignant la contamination fréquente des aliments par les MOSH et MOAH.
- 2015 : La DGCCRF (France) identifie une migration élevée d’hydrocarbures minéraux à partir des emballages en carton recyclé.
- 2017 : L’ANSES recommande une réduction de l’exposition aux MOSH et MOAH, particulièrement dans les produits destinés aux nourrissons.
- 2022 : Le SCOPAFF (Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed) propose le retrait immédiat des produits contenant plus de 0,5 mg/kg de MOAH.
- 2023 : La Commission européenne travaille sur une réglementation stricte intégrant des limites maximales pour les hydrocarbures d’huiles minérales dans les aliments.
L’évolution de ces normes montre une prise de conscience croissante et une volonté de limiter au maximum la présence de MOSH et MOAH dans les produits de consommation courante.
Seuils de contamination acceptables
L’EFSA et la Commission européenne ont établi des niveaux de contamination maximaux pour les MOAH dans différentes catégories d’aliments.
Type d’aliment | Seuil maximal de MOAH (mg/kg) |
---|---|
Aliments secs à faible teneur en matières grasses (≤ 4%) | 0,5 mg/kg |
Aliments riches en graisses (> 4% de matières grasses) | 1 mg/kg |
Huiles et graisses (> 50% de matières grasses) | 2 mg/kg |
Ces limites concernent uniquement les MOAH, considérés comme les plus toxiques. Pour les MOSH, l’EFSA recommande de limiter autant que possible leur présence, bien qu’aucun seuil officiel ne soit encore fixé.
Réglementation des emballages alimentaires
Les emballages alimentaires, en particulier ceux fabriqués à partir de papier et carton recyclé, sont une source majeure de contamination par les hydrocarbures d’huiles minérales.
Réglementation en vigueur sur les emballages :
- Règlement (UE) n° 1935/2004 : impose que les matériaux en contact avec les aliments ne doivent pas transférer de substances nocives aux denrées.
- Arrêté français du 13 avril 2022 : interdit l’utilisation de certaines huiles minérales dans les encres d’impression et les emballages alimentaires.
- Recommandations de l’EFSA : encouragent l’utilisation de barrières fonctionnelles pour éviter la migration des MOSH et MOAH dans les aliments.
Les industriels doivent s’assurer que leurs emballages respectent ces exigences de sécurité, sous peine de rappels de produits ou sanctions réglementaires.
Impact de la réglementation sur les industriels
La mise en place de réglementations strictes impose aux fabricants, distributeurs et fournisseurs de s’adapter rapidement pour éviter la contamination des produits alimentaires.
Conséquences pour les entreprises agroalimentaires :
- Adaptation des emballages : les industriels doivent remplacer les cartons recyclés non conformes par des matériaux barrières limitant la migration des hydrocarbures minéraux.
- Renforcement des contrôles qualité : mise en place d’analyses régulières des matières premières, des emballages et des produits finis.
- Conformité avec les nouvelles normes : anticipation des évolutions réglementaires pour éviter des rappels de produits coûteux et préserver l’image de marque.
- Recherche d’alternatives aux lubrifiants industriels : adoption de lubrifiants alimentaires NSF-H1 pour limiter la présence de MOSH dans les machines de production.
Ces contraintes réglementaires ont un impact économique direct sur les entreprises, mais elles sont essentielles pour garantir la sécurité alimentaire et rassurer les consommateurs.
Contrôles et sanctions en cas de non-conformité
Les autorités sanitaires effectuent des contrôles réguliers pour s’assurer que les produits mis sur le marché respectent les seuils réglementaires en matière de MOSH et MOAH.
Principales mesures de contrôle :
- Analyses officielles par la DGCCRF et l’EFSA pour vérifier la conformité des aliments et des emballages.
- Retrait des produits non conformes : en 2022, plusieurs produits ont été retirés du marché après dépassement des seuils autorisés.
- Sanctions financières et rappels massifs pour les entreprises ne respectant pas la réglementation.
Exemples récents de rappels liés aux hydrocarbures d’huiles minérales
- 2019 : des laits infantiles contaminés aux MOAH ont été rappelés dans plusieurs pays européens.
- 2021 : des céréales contenant des traces de MOSH ont été retirées des rayons en Allemagne et aux Pays-Bas.
- 2023 : l’EFSA propose de nouvelles limitations pour les huiles et graisses afin d’éviter des cas de contamination à grande échelle.
Les industriels doivent donc anticiper ces contrôles en mettant en place des procédures analytiques rigoureuses et en garantissant la conformité de leurs produits avec les réglementations en vigueur.
La réglementation autour des hydrocarbures d’huiles minérales est amenée à se renforcer dans les prochaines années, incitant les entreprises à adopter une approche proactive pour limiter la contamination et assurer la sécurité sanitaire de leurs produits.

Analyses de laboratoire pour la détection des mosh et moah
Face aux risques liés à la contamination des aliments par les hydrocarbures d’huiles minérales, les analyses en laboratoire jouent un rôle clé pour identifier et quantifier la présence des MOSH et MOAH. Ces analyses permettent aux industriels de s’assurer de la conformité de leurs produits aux normes en vigueur et de limiter les risques pour la santé des consommateurs.
Qu’est-ce que l’analyse mosh moah ?
L’analyse MOSH/MOAH est un ensemble de méthodes analytiques permettant de détecter et quantifier la présence de MOSH (hydrocarbures saturés) et MOAH (hydrocarbures aromatiques) dans les denrées alimentaires et leurs emballages.
Objectifs de l’analyse :
- Identifier la présence et la concentration de MOSH et MOAH.
- Différencier les hydrocarbures saturés (MOSH) des hydrocarbures aromatiques (MOAH).
- Déterminer l’origine de la contamination (emballage, additif, lubrifiant, etc.).
- Vérifier la conformité des aliments avec la réglementation en vigueur.
Ces analyses sont particulièrement importantes pour les industries agroalimentaires, notamment dans les secteurs des huiles végétales, céréales, chocolats et aliments infantiles, où la contamination par les MOH est fréquente.
Méthodes analytiques utilisées en laboratoire
L’analyse des hydrocarbures d’huiles minérales est complexe, car ces substances forment un mélange de composés chimiques ayant des structures et des masses molaires variées. Les laboratoires utilisent donc des techniques avancées de séparation et de détection.
Chromatographie liquide couplée à la chromatographie gazeuse avec détecteur à ionisation de flamme (LC-GC-FID)
- Principe : séparation des MOSH et MOAH grâce à une première étape de chromatographie liquide (LC), suivie d’une analyse plus fine par chromatographie gazeuse (GC).
- Détecteur utilisé : détecteur à ionisation de flamme (FID), qui mesure la quantité d’hydrocarbures présents.
- Avantages : méthode très précise permettant d’analyser simultanément les MOSH et MOAH.
- Limites de quantification : entre 0,2 et 1 mg/kg selon le produit analysé.
Chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse (LC-GC-MS)
- Principe : après une séparation par chromatographie liquide (LC), les hydrocarbures sont analysés via la chromatographie gazeuse (GC) puis identifiés avec un spectromètre de masse (MS).
- Objectif : identification précise des MOAH cancérogènes, notamment ceux contenant plus de trois cycles aromatiques.
- Utilisation : indispensable pour la recherche de contaminants dans les aliments destinés aux nourrissons et les huiles végétales.
Spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FTIR)
- Principe : technique basée sur l’absorption de la lumière infrarouge par les molécules d’hydrocarbures.
- Utilisation : permet de caractériser rapidement les hydrocarbures minéraux présents dans les emballages alimentaires.
Tests de migration pour les emballages
- Objectif : évaluer la quantité de MOSH et MOAH qui migre des emballages vers les aliments.
- Méthode : les emballages sont placés en contact avec un simulateur d’aliments gras et analysés après un temps d’exposition défini.
- Normes applicables : règlement (UE) 1935/2004 sur les matériaux en contact avec les denrées alimentaires.
Ces différentes techniques garantissent une détection fiable et précise des hydrocarbures d’huiles minérales dans les produits de consommation.
Normes et accréditations des laboratoires
Pour garantir la fiabilité des résultats, les analyses des hydrocarbures d’huiles minérales doivent être effectuées dans des laboratoires accrédités respectant des normes strictes.
1. Accréditation ISO 17025
- Norme internationale garantissant la compétence technique des laboratoires d’analyse.
- Exigée pour les analyses officielles réalisées dans le cadre du contrôle des aliments.
2. Certification COFRAC (Comité français d’accréditation)
- Reconnue en France pour assurer la qualité et la précision des analyses.
- Les laboratoires COFRAC sont autorisés à délivrer des résultats conformes aux exigences réglementaires européennes.
3. Conformité avec la réglementation européenne
- Analyses effectuées selon les recommandations de l’EFSA et du SCOPAFF.
- Respect des seuils de contamination maximaux pour éviter les rappels de produits.
Les laboratoires accrédités offrent aux industriels une garantie de fiabilité essentielle pour assurer la sécurité des consommateurs et éviter des sanctions en cas de non-conformité.

Solutions pour limiter la contamination par les mosh et moah
La contamination des aliments par les hydrocarbures d’huiles minérales (MOSH et MOAH) représente un défi majeur pour l’industrie agroalimentaire. Afin de garantir la sécurité des produits et de respecter les exigences réglementaires, les industriels doivent mettre en place des stratégies de prévention et des contrôles rigoureux. Ces solutions passent par l’amélioration des emballages, la maîtrise des procédés de fabrication et l’optimisation des analyses de contrôle qualité.
Barrières fonctionnelles dans les emballages alimentaires
Les emballages alimentaires sont une source majeure de contamination par les MOSH et MOAH, en particulier ceux contenant du papier recyclé ou des encres minérales. Afin de limiter la migration de ces substances vers les aliments, les fabricants développent des solutions barrières adaptées aux matériaux d’emballage.
1. Utilisation de sachets internes
Certains aliments sont désormais protégés par des sachets internes en plastique (polypropylène ou polyester) empêchant le contact direct entre les aliments et le carton. Cette technique est utilisée pour les céréales, le riz et les produits de boulangerie.
2. Application d’une couche barrière sur les emballages
Les fabricants intègrent des revêtements protecteurs à l’intérieur des emballages en carton pour éviter la migration des hydrocarbures minéraux. Ces couches peuvent être :
- Des films polymères (PE, EVOH)
- Des vernis spécifiques bloquant la migration des hydrocarbures.
3. Intégration d’absorbants fonctionnels dans le carton
Certains emballages intègrent des absorbants spécifiques, qui captent les hydrocarbures minéraux avant qu’ils n’atteignent les aliments. Ces absorbants sont souvent composés d’argiles modifiées ou de charbon actif.
L’EFSA recommande de privilégier ces barrières fonctionnelles pour réduire l’exposition aux hydrocarbures d’huiles minérales dans les aliments, en particulier ceux destinés aux enfants et aux nourrissons.
Optimisation des procédés industriels
Outre les emballages, la contamination par les MOSH et MOAH peut provenir des procédés de fabrication. Plusieurs actions permettent de limiter cette exposition au sein des chaînes de production.
1. Utilisation de lubrifiants et auxiliaires technologiques conformes
- Remplacement des lubrifiants classiques par des lubrifiants alimentaires certifiés NSF-H1, qui ne contiennent pas de MOSH ou MOAH.
- Surveillance des agents de démoulage et des cires d’enrobage, qui peuvent contenir des hydrocarbures minéraux non conformes aux normes alimentaires.
2. Contrôle des matières premières
- Sélection de fournisseurs garantissant des matières premières exemptes de contamination.
- Mise en place de tests analytiques réguliers pour détecter les hydrocarbures minéraux avant l’incorporation dans la chaîne de production.
3. Surveillance des équipements de transformation
- Vérification des systèmes de convoyage à air comprimé, qui peuvent être une source de MOSH et MOAH si les lubrifiants utilisés ne sont pas adaptés.
- Nettoyage et entretien réguliers des équipements pour éviter les contaminations croisées.
Ces mesures permettent de réduire considérablement les risques de contamination et d’assurer la conformité des produits alimentaires.
L’importance d’une expertise analytique avec YesWeLab
YesWeLab joue un rôle clé dans l’accompagnement des industriels pour maîtriser le risque MOSH/MOAH. Grâce à son réseau de laboratoires spécialisés, l’entreprise propose des analyses précises et adaptées aux besoins des fabricants.
Pourquoi faire appel à YesWeLab pour l’analyse des mosh et moah ?
YesWeLab est un acteur majeur dans l’analyse des hydrocarbures d’huiles minérales, grâce à son réseau de plus de 200 laboratoires partenaires en France et en Europe.
Avantages des analyses MOSH/MOAH avec YesWeLab
- Méthodes analytiques avancées (LC-GC-FID, LC-GC-MS, tests de migration) adaptées aux exigences réglementaires.
- Service rapide et fiable avec une plateforme digitale permettant un suivi en temps réel des analyses.
- Accompagnement personnalisé pour identifier les sources de contamination et mettre en place un plan de contrôle efficace.
Processus d’analyse avec YesWeLab
- Demande d’analyse via la plateforme digitale.
- Expédition des échantillons.
- Analyse des contaminants avec un rapport détaillé.
- Conseils d’experts pour interpréter les résultats et améliorer la conformité des produits.
Grâce à son expertise, YesWeLab aide les industriels de l’agroalimentaire, de la cosmétique et de l’emballage à se conformer aux exigences réglementaires et à protéger la santé des consommateurs.
Les analyses en laboratoire sont aujourd’hui indispensables pour maîtriser les risques liés aux MOSH et MOAH. Elles permettent d’assurer la sécurité des produits, de garantir leur conformité réglementaire et d’éviter des sanctions financières importantes.